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« ALL HOPE IS GONE TOUR 2008, pour moi, c’est l'exaltation dans l’exaltation, dans une soirée magique ! Première place du Top 100 européen (déjà trois disques de platines), quatrième album, avec un bel artwork produit par Dave Fortman (Superjoint Ritual, Evanescence…), auquel j’accroche bien, donc... à ne pas louper en concert ! Un jour gris de super froid, ce samedi, qui ne donne pas envie de sortir, mais autour et à l’intérieur du Zénith, l'atmosphère est chaude. J’arrive sur place vers 16h00 et à ma grande surprise, il y a déjà beaucoup de monde. Nous voilà partis pour l’attente dans le froid. Heureusement, il ne pleut pas ! Un peu d'attente anxieuse aux grilles, d'une parce que le groupe joue à guichets fermés, et d’autre part, parce qu’il y a beaucoup des gens, certains avec des bracelets portant le S de Slipknot au poignet droit, d’autres avec des masques qui rappellent les personnages de Wess Craven, Tobe Hooper, John Carpenter et même Stephen King. Un public jeune, certes, en noir, mais aussi une partie qui a grandi en écoutant le premier album Slipknot, il y a dix ans. L’ambiance dans la foule est bonne, ce qui se traduit par des refrains des chansons de Slipknot repris en chœur.
Le concert de ce soir, de ce deuxième jour, réunit encore du lourd, avec trois des groupes les plus importants et représentatifs de la scène de Metal, Thrash et Nu : Children Of Bodom, Machine Head et surtout donc Slipknot, que nous attendons depuis le 23 octobre 2004 au PO Bercy (la claque, énorme). Même le public est très varié, avec toutes les variations possibles de fans : des personnes métal âgées jusqu'aux jeunes lycéens emo-gothique en extase devant ce style de musique, de spectacle et de décibels. Aller voir Slipknot, un groupe très médiatisé, en concert (ce sera pour moi la cinquième fois), c’est s’adonner aux plaisirs du métal : leur show est sûrement l’un des meilleurs qui existent dans le genre. Ce soir, on fête aussi avec un an d'avance les dix ans de leur premier album. L’ouverture des grilles se fera à 19h et la folie va commencer, une soirée de « cauchemar ».
19h30 : Children Of Bodom, groupe finlandais, précédé par une intro « goliardic », est accueilli par un tonnerre d'applaudissements du public (????). Marqué par la voix et les riffs d’Alexi Lahio, qui a beaucoup contribué à élargir son public (un public dont je dois franchement avouer ne pas faire partie, n’aimant pas beaucoup le métal scandinave avec ses claviers…). Je remarque que sur le bord du clavier de Children Of Bodom, sont d’ailleurs accrochés des sous-vêtements féminins (?). Le groupe enchaîne - dans un début dévastateur - Hellhounds On My Trail, titre du dernier album « Blooddrunk », qui sera suivi par un enchaînement de morceaux répartis uniformément sur toute leur discographie. L'ensemble du groupe est impeccable, sous un jeu de lumière de très bon goût, mais il est clair que la star en est incontestablement Alexi, avec ses jetés de guitare, acclamés par le public. Inlassable dans le broyage des riffs et solos, tout en hurlant dans le micro. Une intensité maximale, sans baisse de tension, avec un son puissant mais moyen. L’absence de mélodies accrocheuses ne facilite pas la reconnaissance et je dois reconnaître ce groupe me laisse assez indiffèrent. La prestation se termine avec un spectaculaire Hate Crew Deathroll, qu’Alexi présente par les mots : « Are you the fucking hate crew? », avant une version de Downfall. Un set de 30 minutes, très carré, une bonne performance d’un groupe qui a sûrement du talent, qui est très pro, mais qui ne m’a pas convaincu et ne restera donc pas dans ma mémoire.
Le temps pour les roadies de changer de décor pour le groupe suivant. La salle est maintenant pleine à craquer, et il y a beaucoup de gens debout dans les gradins. Le public porte des t-shirts très variés de tous les groupes de métal. Dernier morceau sur la sono avant l'entrée sur scène du groupe, For Those About To Rock (We Salute You) d'AC/DC, à fond.
20h15 : La salle s'obscurcit. Les projecteurs illuminent la scène. Place au show de Machine Head, du pure fucking thrash. Une gigantesque toile de fond, « Machine Head », rappelle le nom du groupe au cas où il y aurait un spectateur qui l’aurait oublié. Souvenirs du 29 novembre 2007 de l'Elysée Montmartre, donc plaisir immédiat, pour ce groupe qui mériterait aussi la tête d’affiche. Les Américains font leur apparition, assez décontractés, sur fond d’un « Machine-Fucking-Head ! » scandé en chœur par toute la salle, qui les attendait à bout de souffle. Comme d’habitude depuis la sortie de « The Blackening », meilleur album incontesté de thrash metal de 2007, la bande de Robb Flynn, balance directement le chaleureux Clenching the fists of dessen, une bombe puissante qui fait frémir le public et déclenche dans une hystérie collective un raz-de-marées de slammers. Les barrières qui quadrillent la fosse, secouées par les pogos, bougent tellement que l’équipe de protection doit intervenir en force. Des séquences solos de haut niveau au milieu du morceau, un riff thrashy a souhait, presque tangible dans l'air, un son décapant, plus saccadé et puissant que celui du métal traditionnel, tout démontre que ce groupe est une machine à triturer les méninges, les tripes, les os et le champ sonore. La chanson a un impact immédiat, et la communion entre le groupe et le public commence. Ecrasement et pogo sont de rigueur, les refrains sont chantés durement, on frôle l'épuisement. Les phrases claquent et les refrain de la chanson sont de slogans criés, hurlés à pleins poumons « Fight – for all that you love, Scream – choking with foot upon threat, Blind – star spangled eyes, Death – no more the truth you will hide, No, more... ». Robb en grand forme, avec un gros charisme, occupe la scène, y vit, s'y donne sans concession et porte la foule à bout de bras. Il est impeccable au chant ou plutôt dans sa façon de hurler. Dave McClain, prodigieux, puissant dans son style, avec sa double pédale et ses doigts qui enserrent bien la baguette en carbone, martèle ses fûts comme un bûcheron, avec une force de frappe brutale sur un jeu très visuel. Tandis que Phil Demmel vient sur le devant de la scène à l'occasion des soli de guitare, et qu’Adam Duce, qui fait frémir les cordes de sa basse, s’éclate en créant une section rythmique monstrueuse, provoquant une réaction frénétique.
Un show de tonnerre qui fait fondre les tympans. Impossible de dormir ! Sans concession, les hits, des bombes viscérales incontournables, se suivent sur un tempo soutenu. On enchaîne directement aussi sur un Imperium impressionnant, de haute qualité, avec un son excellent, extrêmement efficace pour déchaîner littéralement le Zénith. On devient tous fans sous cette pression de métal thrash, tout le mode connaît la chanson par cœur. L'ambiance est au plaisir, et les têtes s’agitent aussitôt sans retenue, les mains en l’air faisant le signe du métal. Suivent Beautiful Mourning, morceau fait pour le live car plus jouissif, et Aestethics Of Hate, construit majestueusement sur un rff fracassant, qui sont jetés aux loups affamés. Un verre de vin (je crois) et un : « santé, Paris ! », comme de coutume avec Robb, il bavarde entre les morceaux, et il ne se lésine pas en lançant ses verres au public conquis, en criant « This is for you ! Drink ! ». Suit Old, puis Halo, l’un des meilleurs morceaux de métal actuel, considéré comme un classique : en live il devient simplement flamboyant, créé pour détruire allègrement les vertèbres. Enfin le dévastateur Davidians, avec une fosse en apothéose qui s'en prend plein les oreilles, achève parfaitement le show des Américains. Robb et sa bande remercient le public. C'est donc déjà fini ? On s'interroge... mais il n’y aura pas de rappel. On reste encore scotchés avec de la musique plein les oreilles pendant qu’une banderole, à droite de la salle, s’agite encore. : « Machine Head Kick My Fuckin' Ass »
Un set de près de 45 minutes, violent, sans concession, plein de folie incandescente, avec seulement sept morceaux… Un concert qui est passé bien vite, et que tout le monde a trouvé court tant l’intensité sur scène et dans la salle était présente. On sait ce qu’on peut attendre d'un concert de Machine Head, mais ce soir le mot qui brûle dans ma tête est « Magnifique ». Une superbe prestation donc de Machine fuckin’ Head, sur des applaudissements chaleureux ! Prochain rendez-vous avec Metallica au PO Bercy le 1 et 2 avril 2009... préparez vos bouchons pour de nouveaux applaudissements sur un nouveau set de folie !
Une pause bien méritée, ça fait du bien, ça nous permet de reprendre nos esprits avant de poursuivre avec la tête d'affiche, le groupe de Des Moines. Je vois dans la fosse des habitués des concerts de SlipKnot comme les deux clowns, qui étaient présents aussi au PO Bercy.
21h31 : Les lumières de la salle s'éteignent progressivement pour la troisième fois de la soirée, et cette fois c'est la bonne... les projecteurs sont braqués sur la toile du fond... Slipknot is back! Les rideaux s’ouvrent doucement, dévoilant la scène. Dans le plus pur style visuel de "Texas Chainsaw Massacre" pour résumer parfaitement la soirée (mais en privé !). Ça va déchirer pour nous, les dégénérés mentaux, avec la violence, dans la musique comme dans les textes. Le cauchemar commence lorsque les neuf de la bande montent sur scène, en prenant place progressivement mais rapidement sur un intro faite de notes désaccordées et remaniées d'Iowa en fond musical. Le public est déjà en pleine symbiose, grâce à l’échauffement sur les précédents groupes (il y a de la condensation dans la salle …), et maintenant il est prêt pour l’horreur d’un métal ultra-violent et sans merci. Chaque membre, qui n’est désigné que par un numéro, porte un nouveau masque inspiré d’un personnage terrifiant sorti d'un film gore, ce qui fait toujours flipper si l’on aime le cinéma d'horreur. C'est d'abord #1Joey, - avec un masque blanc en latex (inspiration Scream ?), agrémenté de cicatrices noires, avec de longs cheveux noirs, des mains en forme de branches fantasmagoriques (inspiration Edward Aux Mains D'argent) -, qui apparaît, discret, trônant en haut, derrière les fûts d’une batterie Ahead, montée sur une demi pyramide lumineuse. Un salut avec son regard inquiétant, qui déclenche aussitôt le show. Le décor est stupéfiant, les projecteurs balayent une passerelle de marin et des fonds qui changent devant le titre de la chanson. L’ouverture des hostilités est tendue et explosive. Le groupe tire en rafale Surfacing, et sur l’intro, voici l’arrivée du chanteur, #8Corey, en simple jean et veste noire, portant son masque crâne-décalotté, qui laisse apparaître le haut de sa tête, rasée sur deux bandes, faisant très créature de l'espace. D’une voix cassée et énergique, glaçante, presque inhumaine, angoissante, qui semble surgir d’un tombeau, il balance le premier « Fuck this world » et immédiatement... c’est un déluge sonore fait pour nous décrasser les oreilles. Après l’intro, la musique s'arrête un instant, juste pour un cri « Now get your middle fucking finger in the fuckin air »... la violence se transforme en tourbillon et aussi en gourmandise pour la foule. L'adrénaline me saute en plein visage, impossible de ne pas réagir. Commencer le concert par ce morceau (autrefois joué en clôture), c’est une déclaration d'intention. Un single à brise les pierres, extrait du deuxième album (géant), avec un son monstrueux qui fait sensation et réveille les instincts les plus primaires, déclenchant un pogo infernal. Un carnage. Suit The Blister Exists, avec son rythme irrésistible où #3Chris et #6Shawn arrivent avec des tambours pour augmenter la force de frappe : à la fin du morceau, ils balancent leurs baguettes, ensemble, aux fans. S’enclenche le délirante Get This, diaboliquement efficace, qui prend aux tripes, avec #8Corey qui crie sans cesse « Get This Or Die ».
Impossible d’imagine un meilleur début et le public, visiblement envoûté, se laisse emporter par cette musique puissante, prêt à saisir chaque signal qui vient de la scène. Une grande participation interrompue commence, dans une atmosphère très Halloween. La toile du Zénith tremble du fait de l’intensité du son, globalement bon et sans qu’aucun des instruments ne soit en retrait. Par la suite, après quelques mots en français « Bonsoir les amis, ça va ?.... Très bien, très bien », comme feu d'artifice il y a Before I Forget, véritable hymne métalleux chanté à voix haute par le Zénith tout entier, Eyeless, titre sanglant avec un intro de Sid sur ses platines de mix, #8Corey qui balance « Mr Seven bring that song » et #7Mick qui enchaîne aussitôt les riffs sur sa guitare comme une tronçonneuse en état de marche. Disasterpieces, meilleur que sur disque car en live, il a l’efficacité d'un coup de poing à l'estomac, avec sa guitare saturée et sa grosse caisse d'une efficacité sans précèdent. Rien à dire, le show est pro et carré, fait pour tous ceux qui aiment le métal.
L’entente entre les membres du groupe est palpable et la performance vocale de #8Corey, avec son rugissement irrésistible de fauve et son charisme de prédicateur plombé, est parfois incroyable. Le frontman #8Corey ressemble à une toupie qui saute d'un côté à l’autre. L’impact visuel est grand, les jeux de lumière sont impressionnants, et les nouveaux masques sont vraiment dramatiques et extrêmement inquiétants. Aussi, suivre les neuf monstres, c’est difficile, car il semble de voir sur scène neuf rouleaux compresseurs, toujours en mouvement, sautant partout. Le DJ #0Sid est souvent en reconnaissance, provoquant le public, et le dévisageant sous son masque aux sourcils articulés. Les deux guitaristes, #8James, et #7Mick, le numéro tatoué sur le bras, ainsi que le bassiste #2Paul, ne s'arrêtent pas un instant. #6Shawn, le clown SM, masturbe son micro rose-bite et #3Chris, avec un masque Pinocchio trash, aux percussions montées sur ressort, grimpent sur leurs batteries et se promènent sur scène. #5Craig, aux samples et à l'origine du son mélangé, est serein mais finalement plus troublant encore que ses collègues. #1Joey, petit, semble caché par son impressionnante batterie. On le voit peu mais son travail est omniprésent, ses solos sont impressionnants et chaque coup de la baguette déchire.
Les deux seuls morceaux extraits de l’album « Hope Is Gone Dead Memories », ce qui est étrange pour une tournée promotionnelle, sont Dead Memories, un moment de repos qui n'empêche personne de sauter, et – « Fuck You, Fuck You Fuck You », sur un rugissement de la foule -, Psychosocial, le premier single. Là encore #3Chris et #6Shawn sont armés de tambours. Je pense que c’est l’une des perles de cet album, le morceau de métal par excellence, qui fait regretter de ne pas avoir laissé pousser ses cheveux d’au moins 30 centimètres pour ensuite pouvoir agiter la tête dans un headbanging fou. Le public chante tout le temps sans perdre un seul mot. A la fin du morceau, le groupe reste silencieux. Le public, à pleins poumons, scande "555 & 666", #8Corey, l’alien, écoute et répond « Is that you want ? All right Sid ». Et là, #0Sid balance le décompte « 8 7 6 6 6 5 4 3 2 1, Yeah »... grand moment d’intensité. The Heretic Anthem fait littéralement devenir fou, le Zénith reprend le refrain « If you're 555, then i'm 666 » et tout le monde chante à l’unisson. Prosthetics, grand moment du concert avec les lumières qui deviennent vertes, et Spit It Out, encore plus fort. Les morceaux sont d’une violence à vous en donner des frissons. #8Corey fait asseoir toute la fosse avant de donner l’ordre de sauter sur un monstrueux "Jump Da Fuck Up". C'est excitant de voir la foule devant la scène, qui s'agite, les spectateurs qui montent sur l'estrade et se jettent torse nu, plongeant comme dans une piscine. Duality suit, puis Only One, un vieux morceau de 1999, aussi excitants, pour le plus grand plaisir des fans. Slipknot se donne une pause pour reprendre le souffle, après 13 morceaux épuisants, et se retire de la scène. Le public se tait, respire, trouve quelque secondes pour souffler !... On sait qu’ils vont revenir.
Le rappel, toujours en pleine folie, sera court mais diablement efficace, 515, un People=Shit toujours aussi puissant avec tout le public qui pogote, saute, headbang, de tous les côtés, et trouve quand même comment hurler en même temps « People=Shit ». (Sic) achève en apothéose les hostilités dans un déluge ahurissant de lumières : c’est la fin du show. #1Joey s’élève sur sa plateforme, qui, comme un vaisseau spatial au moment du décollage, s’incline et avance vers la fosse, avant de se mettre à tourner sur elle-même, donnant une image impressionnante en direct. #6Shawn, le clown SM, lui aussi s’élève sur ses percussions… et pour finir, #8James balance sa guitare sur la scène. La surprise, c’est une petite pluie qui tombe sur nos têtes, provoquée par la condensation, tant le public a transpiré à grosses gouttes, tandis que la sono fait vibrer la toile de la salle. Le groupe, doucement, quitte la scène, après un « We’ll Come Back ! ». #6Shawn, en dernier, fait croire qu‘il enlevait sa cravate pour la lancer... puis à la place il a fait des Fucks. Passées toutes ces émotions, le public est aux anges, en plein épuisement, dans un état fébrile qui frôle la pure inconscience et... un peu sourd ! En l’espace de quelques minutes le Zénith se vide. Je sors de la salle, il est 23h30, dehors il fait nuit, il fait froid, et j’ai peur.
Slipknot, donc. Ils ont joué 16 morceaux, dont 7 du « Slipknot /1999 » (excellent album, au passage, produit par Ross Robinson de Korn). Un putain de concert stupéfiant, qui a passé super vite, pour des oreilles averties. Un seul symbole pour définir la soirée : !. Vous pouvez dire tout ce que vous voulez sur Slipknot, on aime ou on n’aime pas, mais l'énergie qu’ils dégagent en live est à 200% et ils restent assurément l'un des meilleurs groupes de nu métal sur scène actuellement, qui en démontrent toute sa violence. En conclusion, une performance mémorable, un groupe puissant et impressionnant en live, qui confirme l'engagement et l'intensité de leur spectacle, même après dix ans d’activité. Le monstre à neuf têtes a squatté ce soir le Zénith avec plus de vigueur que jamais, une créature cauchemardesque qui crache pour tout fan de métal moderne, un set conçu pour graver, pour le meilleur ou pour le pire, ce 2008 dans les annales. Du grand Métal, avec un M majuscule. J’aurais aimé plus de nouvelles chansons, un set plus long,... ce sera pour la prochaine fois… Et cette fois avec un masque !!
Le concert de ce soir, de ce deuxième jour, réunit encore du lourd, avec trois des groupes les plus importants et représentatifs de la scène de Metal, Thrash et Nu : Children Of Bodom, Machine Head et surtout donc Slipknot, que nous attendons depuis le 23 octobre 2004 au PO Bercy (la claque, énorme). Même le public est très varié, avec toutes les variations possibles de fans : des personnes métal âgées jusqu'aux jeunes lycéens emo-gothique en extase devant ce style de musique, de spectacle et de décibels. Aller voir Slipknot, un groupe très médiatisé, en concert (ce sera pour moi la cinquième fois), c’est s’adonner aux plaisirs du métal : leur show est sûrement l’un des meilleurs qui existent dans le genre. Ce soir, on fête aussi avec un an d'avance les dix ans de leur premier album. L’ouverture des grilles se fera à 19h et la folie va commencer, une soirée de « cauchemar ».
19h30 : Children Of Bodom, groupe finlandais, précédé par une intro « goliardic », est accueilli par un tonnerre d'applaudissements du public (????). Marqué par la voix et les riffs d’Alexi Lahio, qui a beaucoup contribué à élargir son public (un public dont je dois franchement avouer ne pas faire partie, n’aimant pas beaucoup le métal scandinave avec ses claviers…). Je remarque que sur le bord du clavier de Children Of Bodom, sont d’ailleurs accrochés des sous-vêtements féminins (?). Le groupe enchaîne - dans un début dévastateur - Hellhounds On My Trail, titre du dernier album « Blooddrunk », qui sera suivi par un enchaînement de morceaux répartis uniformément sur toute leur discographie. L'ensemble du groupe est impeccable, sous un jeu de lumière de très bon goût, mais il est clair que la star en est incontestablement Alexi, avec ses jetés de guitare, acclamés par le public. Inlassable dans le broyage des riffs et solos, tout en hurlant dans le micro. Une intensité maximale, sans baisse de tension, avec un son puissant mais moyen. L’absence de mélodies accrocheuses ne facilite pas la reconnaissance et je dois reconnaître ce groupe me laisse assez indiffèrent. La prestation se termine avec un spectaculaire Hate Crew Deathroll, qu’Alexi présente par les mots : « Are you the fucking hate crew? », avant une version de Downfall. Un set de 30 minutes, très carré, une bonne performance d’un groupe qui a sûrement du talent, qui est très pro, mais qui ne m’a pas convaincu et ne restera donc pas dans ma mémoire.
Le temps pour les roadies de changer de décor pour le groupe suivant. La salle est maintenant pleine à craquer, et il y a beaucoup de gens debout dans les gradins. Le public porte des t-shirts très variés de tous les groupes de métal. Dernier morceau sur la sono avant l'entrée sur scène du groupe, For Those About To Rock (We Salute You) d'AC/DC, à fond.
20h15 : La salle s'obscurcit. Les projecteurs illuminent la scène. Place au show de Machine Head, du pure fucking thrash. Une gigantesque toile de fond, « Machine Head », rappelle le nom du groupe au cas où il y aurait un spectateur qui l’aurait oublié. Souvenirs du 29 novembre 2007 de l'Elysée Montmartre, donc plaisir immédiat, pour ce groupe qui mériterait aussi la tête d’affiche. Les Américains font leur apparition, assez décontractés, sur fond d’un « Machine-Fucking-Head ! » scandé en chœur par toute la salle, qui les attendait à bout de souffle. Comme d’habitude depuis la sortie de « The Blackening », meilleur album incontesté de thrash metal de 2007, la bande de Robb Flynn, balance directement le chaleureux Clenching the fists of dessen, une bombe puissante qui fait frémir le public et déclenche dans une hystérie collective un raz-de-marées de slammers. Les barrières qui quadrillent la fosse, secouées par les pogos, bougent tellement que l’équipe de protection doit intervenir en force. Des séquences solos de haut niveau au milieu du morceau, un riff thrashy a souhait, presque tangible dans l'air, un son décapant, plus saccadé et puissant que celui du métal traditionnel, tout démontre que ce groupe est une machine à triturer les méninges, les tripes, les os et le champ sonore. La chanson a un impact immédiat, et la communion entre le groupe et le public commence. Ecrasement et pogo sont de rigueur, les refrains sont chantés durement, on frôle l'épuisement. Les phrases claquent et les refrain de la chanson sont de slogans criés, hurlés à pleins poumons « Fight – for all that you love, Scream – choking with foot upon threat, Blind – star spangled eyes, Death – no more the truth you will hide, No, more... ». Robb en grand forme, avec un gros charisme, occupe la scène, y vit, s'y donne sans concession et porte la foule à bout de bras. Il est impeccable au chant ou plutôt dans sa façon de hurler. Dave McClain, prodigieux, puissant dans son style, avec sa double pédale et ses doigts qui enserrent bien la baguette en carbone, martèle ses fûts comme un bûcheron, avec une force de frappe brutale sur un jeu très visuel. Tandis que Phil Demmel vient sur le devant de la scène à l'occasion des soli de guitare, et qu’Adam Duce, qui fait frémir les cordes de sa basse, s’éclate en créant une section rythmique monstrueuse, provoquant une réaction frénétique.
Un show de tonnerre qui fait fondre les tympans. Impossible de dormir ! Sans concession, les hits, des bombes viscérales incontournables, se suivent sur un tempo soutenu. On enchaîne directement aussi sur un Imperium impressionnant, de haute qualité, avec un son excellent, extrêmement efficace pour déchaîner littéralement le Zénith. On devient tous fans sous cette pression de métal thrash, tout le mode connaît la chanson par cœur. L'ambiance est au plaisir, et les têtes s’agitent aussitôt sans retenue, les mains en l’air faisant le signe du métal. Suivent Beautiful Mourning, morceau fait pour le live car plus jouissif, et Aestethics Of Hate, construit majestueusement sur un rff fracassant, qui sont jetés aux loups affamés. Un verre de vin (je crois) et un : « santé, Paris ! », comme de coutume avec Robb, il bavarde entre les morceaux, et il ne se lésine pas en lançant ses verres au public conquis, en criant « This is for you ! Drink ! ». Suit Old, puis Halo, l’un des meilleurs morceaux de métal actuel, considéré comme un classique : en live il devient simplement flamboyant, créé pour détruire allègrement les vertèbres. Enfin le dévastateur Davidians, avec une fosse en apothéose qui s'en prend plein les oreilles, achève parfaitement le show des Américains. Robb et sa bande remercient le public. C'est donc déjà fini ? On s'interroge... mais il n’y aura pas de rappel. On reste encore scotchés avec de la musique plein les oreilles pendant qu’une banderole, à droite de la salle, s’agite encore. : « Machine Head Kick My Fuckin' Ass »
Un set de près de 45 minutes, violent, sans concession, plein de folie incandescente, avec seulement sept morceaux… Un concert qui est passé bien vite, et que tout le monde a trouvé court tant l’intensité sur scène et dans la salle était présente. On sait ce qu’on peut attendre d'un concert de Machine Head, mais ce soir le mot qui brûle dans ma tête est « Magnifique ». Une superbe prestation donc de Machine fuckin’ Head, sur des applaudissements chaleureux ! Prochain rendez-vous avec Metallica au PO Bercy le 1 et 2 avril 2009... préparez vos bouchons pour de nouveaux applaudissements sur un nouveau set de folie !
Une pause bien méritée, ça fait du bien, ça nous permet de reprendre nos esprits avant de poursuivre avec la tête d'affiche, le groupe de Des Moines. Je vois dans la fosse des habitués des concerts de SlipKnot comme les deux clowns, qui étaient présents aussi au PO Bercy.
21h31 : Les lumières de la salle s'éteignent progressivement pour la troisième fois de la soirée, et cette fois c'est la bonne... les projecteurs sont braqués sur la toile du fond... Slipknot is back! Les rideaux s’ouvrent doucement, dévoilant la scène. Dans le plus pur style visuel de "Texas Chainsaw Massacre" pour résumer parfaitement la soirée (mais en privé !). Ça va déchirer pour nous, les dégénérés mentaux, avec la violence, dans la musique comme dans les textes. Le cauchemar commence lorsque les neuf de la bande montent sur scène, en prenant place progressivement mais rapidement sur un intro faite de notes désaccordées et remaniées d'Iowa en fond musical. Le public est déjà en pleine symbiose, grâce à l’échauffement sur les précédents groupes (il y a de la condensation dans la salle …), et maintenant il est prêt pour l’horreur d’un métal ultra-violent et sans merci. Chaque membre, qui n’est désigné que par un numéro, porte un nouveau masque inspiré d’un personnage terrifiant sorti d'un film gore, ce qui fait toujours flipper si l’on aime le cinéma d'horreur. C'est d'abord #1Joey, - avec un masque blanc en latex (inspiration Scream ?), agrémenté de cicatrices noires, avec de longs cheveux noirs, des mains en forme de branches fantasmagoriques (inspiration Edward Aux Mains D'argent) -, qui apparaît, discret, trônant en haut, derrière les fûts d’une batterie Ahead, montée sur une demi pyramide lumineuse. Un salut avec son regard inquiétant, qui déclenche aussitôt le show. Le décor est stupéfiant, les projecteurs balayent une passerelle de marin et des fonds qui changent devant le titre de la chanson. L’ouverture des hostilités est tendue et explosive. Le groupe tire en rafale Surfacing, et sur l’intro, voici l’arrivée du chanteur, #8Corey, en simple jean et veste noire, portant son masque crâne-décalotté, qui laisse apparaître le haut de sa tête, rasée sur deux bandes, faisant très créature de l'espace. D’une voix cassée et énergique, glaçante, presque inhumaine, angoissante, qui semble surgir d’un tombeau, il balance le premier « Fuck this world » et immédiatement... c’est un déluge sonore fait pour nous décrasser les oreilles. Après l’intro, la musique s'arrête un instant, juste pour un cri « Now get your middle fucking finger in the fuckin air »... la violence se transforme en tourbillon et aussi en gourmandise pour la foule. L'adrénaline me saute en plein visage, impossible de ne pas réagir. Commencer le concert par ce morceau (autrefois joué en clôture), c’est une déclaration d'intention. Un single à brise les pierres, extrait du deuxième album (géant), avec un son monstrueux qui fait sensation et réveille les instincts les plus primaires, déclenchant un pogo infernal. Un carnage. Suit The Blister Exists, avec son rythme irrésistible où #3Chris et #6Shawn arrivent avec des tambours pour augmenter la force de frappe : à la fin du morceau, ils balancent leurs baguettes, ensemble, aux fans. S’enclenche le délirante Get This, diaboliquement efficace, qui prend aux tripes, avec #8Corey qui crie sans cesse « Get This Or Die ».
Impossible d’imagine un meilleur début et le public, visiblement envoûté, se laisse emporter par cette musique puissante, prêt à saisir chaque signal qui vient de la scène. Une grande participation interrompue commence, dans une atmosphère très Halloween. La toile du Zénith tremble du fait de l’intensité du son, globalement bon et sans qu’aucun des instruments ne soit en retrait. Par la suite, après quelques mots en français « Bonsoir les amis, ça va ?.... Très bien, très bien », comme feu d'artifice il y a Before I Forget, véritable hymne métalleux chanté à voix haute par le Zénith tout entier, Eyeless, titre sanglant avec un intro de Sid sur ses platines de mix, #8Corey qui balance « Mr Seven bring that song » et #7Mick qui enchaîne aussitôt les riffs sur sa guitare comme une tronçonneuse en état de marche. Disasterpieces, meilleur que sur disque car en live, il a l’efficacité d'un coup de poing à l'estomac, avec sa guitare saturée et sa grosse caisse d'une efficacité sans précèdent. Rien à dire, le show est pro et carré, fait pour tous ceux qui aiment le métal.
L’entente entre les membres du groupe est palpable et la performance vocale de #8Corey, avec son rugissement irrésistible de fauve et son charisme de prédicateur plombé, est parfois incroyable. Le frontman #8Corey ressemble à une toupie qui saute d'un côté à l’autre. L’impact visuel est grand, les jeux de lumière sont impressionnants, et les nouveaux masques sont vraiment dramatiques et extrêmement inquiétants. Aussi, suivre les neuf monstres, c’est difficile, car il semble de voir sur scène neuf rouleaux compresseurs, toujours en mouvement, sautant partout. Le DJ #0Sid est souvent en reconnaissance, provoquant le public, et le dévisageant sous son masque aux sourcils articulés. Les deux guitaristes, #8James, et #7Mick, le numéro tatoué sur le bras, ainsi que le bassiste #2Paul, ne s'arrêtent pas un instant. #6Shawn, le clown SM, masturbe son micro rose-bite et #3Chris, avec un masque Pinocchio trash, aux percussions montées sur ressort, grimpent sur leurs batteries et se promènent sur scène. #5Craig, aux samples et à l'origine du son mélangé, est serein mais finalement plus troublant encore que ses collègues. #1Joey, petit, semble caché par son impressionnante batterie. On le voit peu mais son travail est omniprésent, ses solos sont impressionnants et chaque coup de la baguette déchire.
Les deux seuls morceaux extraits de l’album « Hope Is Gone Dead Memories », ce qui est étrange pour une tournée promotionnelle, sont Dead Memories, un moment de repos qui n'empêche personne de sauter, et – « Fuck You, Fuck You Fuck You », sur un rugissement de la foule -, Psychosocial, le premier single. Là encore #3Chris et #6Shawn sont armés de tambours. Je pense que c’est l’une des perles de cet album, le morceau de métal par excellence, qui fait regretter de ne pas avoir laissé pousser ses cheveux d’au moins 30 centimètres pour ensuite pouvoir agiter la tête dans un headbanging fou. Le public chante tout le temps sans perdre un seul mot. A la fin du morceau, le groupe reste silencieux. Le public, à pleins poumons, scande "555 & 666", #8Corey, l’alien, écoute et répond « Is that you want ? All right Sid ». Et là, #0Sid balance le décompte « 8 7 6 6 6 5 4 3 2 1, Yeah »... grand moment d’intensité. The Heretic Anthem fait littéralement devenir fou, le Zénith reprend le refrain « If you're 555, then i'm 666 » et tout le monde chante à l’unisson. Prosthetics, grand moment du concert avec les lumières qui deviennent vertes, et Spit It Out, encore plus fort. Les morceaux sont d’une violence à vous en donner des frissons. #8Corey fait asseoir toute la fosse avant de donner l’ordre de sauter sur un monstrueux "Jump Da Fuck Up". C'est excitant de voir la foule devant la scène, qui s'agite, les spectateurs qui montent sur l'estrade et se jettent torse nu, plongeant comme dans une piscine. Duality suit, puis Only One, un vieux morceau de 1999, aussi excitants, pour le plus grand plaisir des fans. Slipknot se donne une pause pour reprendre le souffle, après 13 morceaux épuisants, et se retire de la scène. Le public se tait, respire, trouve quelque secondes pour souffler !... On sait qu’ils vont revenir.
Le rappel, toujours en pleine folie, sera court mais diablement efficace, 515, un People=Shit toujours aussi puissant avec tout le public qui pogote, saute, headbang, de tous les côtés, et trouve quand même comment hurler en même temps « People=Shit ». (Sic) achève en apothéose les hostilités dans un déluge ahurissant de lumières : c’est la fin du show. #1Joey s’élève sur sa plateforme, qui, comme un vaisseau spatial au moment du décollage, s’incline et avance vers la fosse, avant de se mettre à tourner sur elle-même, donnant une image impressionnante en direct. #6Shawn, le clown SM, lui aussi s’élève sur ses percussions… et pour finir, #8James balance sa guitare sur la scène. La surprise, c’est une petite pluie qui tombe sur nos têtes, provoquée par la condensation, tant le public a transpiré à grosses gouttes, tandis que la sono fait vibrer la toile de la salle. Le groupe, doucement, quitte la scène, après un « We’ll Come Back ! ». #6Shawn, en dernier, fait croire qu‘il enlevait sa cravate pour la lancer... puis à la place il a fait des Fucks. Passées toutes ces émotions, le public est aux anges, en plein épuisement, dans un état fébrile qui frôle la pure inconscience et... un peu sourd ! En l’espace de quelques minutes le Zénith se vide. Je sors de la salle, il est 23h30, dehors il fait nuit, il fait froid, et j’ai peur.
Slipknot, donc. Ils ont joué 16 morceaux, dont 7 du « Slipknot /1999 » (excellent album, au passage, produit par Ross Robinson de Korn). Un putain de concert stupéfiant, qui a passé super vite, pour des oreilles averties. Un seul symbole pour définir la soirée : !. Vous pouvez dire tout ce que vous voulez sur Slipknot, on aime ou on n’aime pas, mais l'énergie qu’ils dégagent en live est à 200% et ils restent assurément l'un des meilleurs groupes de nu métal sur scène actuellement, qui en démontrent toute sa violence. En conclusion, une performance mémorable, un groupe puissant et impressionnant en live, qui confirme l'engagement et l'intensité de leur spectacle, même après dix ans d’activité. Le monstre à neuf têtes a squatté ce soir le Zénith avec plus de vigueur que jamais, une créature cauchemardesque qui crache pour tout fan de métal moderne, un set conçu pour graver, pour le meilleur ou pour le pire, ce 2008 dans les annales. Du grand Métal, avec un M majuscule. J’aurais aimé plus de nouvelles chansons, un set plus long,... ce sera pour la prochaine fois… Et cette fois avec un masque !!
« This is a different sort of Wildlife... this is SLIPKNOT!!!»
Oh My God It's Insaaaaaane
Fuck It All
Fuck This World, Fuck You, Fuck Fuck Fuck
Fuck Everything That You Stand For
Don’t Belong! »
Fuck It All
Fuck This World, Fuck You, Fuck Fuck Fuck
Fuck Everything That You Stand For
Don’t Belong! »
Children of Bodom est un groupe de metal finlandais mêlant le power metal au speed metal avec une voix agressive venant du metal extrême. La mascotte du groupe est affectueusement appelée Roy et représente l'image folklorique de la mort, la faucheuse. Il est présent sur toutes les couvertures d'albums.
(http://www.myspace.com/childrenofbodom)
Machine Head est un groupe de thrash metal de type groove metal (parfois même influencé par le metalcore sur certains albums) créé en 1992 à Oakland. Considéré comme un groupe de seconde zone dans son propre pays, Machine Head bénéficie au contraire, et ce depuis ses débuts, d’un succès certain auprès des metalheads européens. Le premier album, Burn My Eyes (1994), est souvent considéré comme ayant contribué au genre metal de manière aussi importante que Reign in Blood de Slayer et Master of Puppets de Metallica.
(http://www.myspace.com/machinehead)
Slipknot est un groupe de néo metal originaire de Des Moines dans l'Iowa, formé en 1995 et faisant actuellement partie du label Roadrunner Records. Le style musical du groupe est principalement le nu metal. Les membres du groupe ont, en plus de leur vrai nom, un numéro qui leur est associé (allant de 0 à 8). Chaque année depuis 2000, ils ont été nominés aux Grammy Awards dans la catégorie Best Metal Performance, et ont fini par remporter l'édition 2006 dans cette catégorie grâce à leur chanson “Before I Forget”. Slipknot a vendus 20 millions d'albums a travers le monde. Le groupe a fini son quatrième opus qui se nomme "All Hope Is Gone", disponible depuis le 25 août 2008.
Studio
* 1996 : Mate. Feed. Kill. Repeat.
* 1999 : Slipknot
* 2001 : Iowa
* 2004 : Vol.3: The Subliminal Verses
* 2008 : All Hope Is Gone
Live
* 2005 : 9.0: Live
* 1994: Burn My Eyes
* 1997: The More Things Change...
* 1999: The Burning Red
* 2001: Supercharger
* 2003: Through the Ashes of Empires
* 2007: The Blackening
Studio
* 1997 : Something Wild
* 1999 : Hatebreeder
* 2000 : Follow the Reaper
* 2003 : Hate Crew Deathroll
* 2005 : Are You Dead Yet?
* 2008 : Blooddrunk
Albums live
* 1999 : Tokyo Warhearts
* 2006 : Chaos Ridden Years - Stockholm Knockout Live
Alexi Laiho - Lead guitar/lead vocals
Henkka Blacksmith - Bass
Roope Latvala - Rhythm guitar
Jaska Raatikainen - Drums
Janne "Warman" Wirman - Keyboards
Henkka Blacksmith - Bass
Roope Latvala - Rhythm guitar
Jaska Raatikainen - Drums
Janne "Warman" Wirman - Keyboards
* Robb Flynn - vocals, guitars (1992–present)
* Phil Demmel - guitars (2003–present)
* Adam Duce - Bass guitar, backing vocals (1992–present)
* Dave McClain - drums (1995–present)
0 Sid Wilson - Turntables
1 Joey Jordison - Drums
2 Paul Gray - Bass
3 Chris Fehn - Percussion
4 James Root - Guitar
5 Craig Jones - Samples
6 Shawn Crahan - Percussion
7 Mick Thomson - Guitar
8 Corey Taylor - Vocals
1 Joey Jordison - Drums
2 Paul Gray - Bass
3 Chris Fehn - Percussion
4 James Root - Guitar
5 Craig Jones - Samples
6 Shawn Crahan - Percussion
7 Mick Thomson - Guitar
8 Corey Taylor - Vocals
Hellbounds On My Trail (Blooddrunk - 2008)
In Your Face (Are you Dead Yet ? - 2005)
Hate Me ! (Follow The Reaper - 2000)
Blooddrunk (Blooddrunk - 2008)
Angels Don't Kill (Hate Crew Deathroll - 2003)
Hate Crew Deathroll (Hate Crew Deathroll - 2003)
Downfall (Hatebreeder - 1999)
La durée du concert : 0h32
Clenching The Fists Of Dissent (The Blackening - 2007)
Imperium (Through The Ashes Of Empire - 2004)
Beautiful Mourning (The Blackening - 2007)
Aestethics Of Hate (The Blackening - 2007)
Old (Burn My Eyes - 1994)
Halo (The Blackening - 2007)
Davidians (Burn My Eyes - 1994)
La durée du concert : 0h49
Intro
Surfacing (Slipknot - 1999)
Blister Exist (Vol. 3 : The Subliminal Verses - 2004)
Get This (Slipknot - 1999 - Bonus)
Before I Forget (Vol. 3 : The Subliminal Verses - 2004)
Eyeless (Slipknot - 1999)
Disasterpieces (Iowa - 2001)
Dead Memories (All Hope Is Gone - 2008)
Psychosocial (All Hope Is Gone - 2008)
The Heretic Anthem (Iowa - 2001)
Prospthetics (Slipknot - 1999)
Spit It Out (Slipknot - 1999)
Duality (Vol. 3 : The Subliminal Verses - 2004)
Only One (Slipknot - 1999)
Encore
(515) (Iowa - 2001)
People = Shit (Iowa - 2001)
(Sic) (Slipknot - 1999)
Children of Bodom - Blooddrunk
Machine Head - Imperium
Machine Head - Aesthetics of Hate
Slipknot - The Blister Exists
Slipknot - Psychosocial
Slipknot - Psychosocial (Live at LOUD PARK 08)
Slipknot - Dead Memories
Slipknot - Heretic Anthem
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