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lundi 16 février 2009

Emily Jane White ~ Marie Sioux ~~ La Maroquinerie. Paris.








Première Partie :





Ce qu’en a pensé Gilles :

« Première soirée de concert dans le cadre du festival les Nuits de l'Alligator, et la Maroquinerie affiche sold out depuis un petit moment. Il faut dire que programme est alléchant : Mariee Sioux et Emily Jane White en tête d'affiche, cela vaut le coup. Soirée folk hanté comme aiment le dire les journaux, et j'en jubile par avance, car les deux artistes susnommées font parties de mes coups de cœur discographique de l'année 2008. Quant à la première artiste, Lonely Drifter Karen, j'avoue que je ne connais pas, hormis de nom.

Précautionneux comme je suis, je m'éclipse un quart d'heure plus tôt du boulot, peu de circulation ce qui fait que j'arrive une fois de plus largement dans les temps à la Maro. Je croise Mariee, puis Emily qui sortent juste du soundcheck, et déjà dans ma tête j'ai en perspective la belle soirée qui va se dérouler. Livie a fait le déplacement ce soir, et me rejoint, les spectateurs eux aussi arrivent assez tôt, et font la queue tous très disciplinés. In extremis juste avant l'ouverture des portes, on retrouve notre Michael essoufflé d'avoir speedé, je sens qu'il avait peur de ne pas être au premier rang devant ses copines Emily et Mariee... et cela c'était impensable pour lui !!!

19h30, on entre les premiers dans la salle, et on squatte le premier rang, je me place - une fois n'est pas coutume - presque au milieu. Je ne sais pas ce qu'il y a ce soir, mais je suis d'une humeur cool, des gens sympa autour de moi, un public paisible mais connaisseur, une sorte de bien-être m'envahit, et je me laisse aller à une euphorie béate (non non, je n'ai pas fumé...). Autre chose fort agréable ce soir, la salle est pleine avant que la première artiste entre sur scène, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas.

La salle s'assombrit tout doucement et Lonely Drifter Karen fait son apparition. C'est une jolie poupée que l'on croirait faite de porcelaine que j'ai devant moi, douce et évanescente, le teint pâle, son visage encadré d'une chevelure blonde, elle a quelque chose d'émouvant en elle, sûrement cette apparente fragilité qui semble l'entourer. Mais ma surprise vient du fait que je suis vraiment tombé des nues en apprenant que Lonely Drifter Karen, ce n'était pas elle mais le nom du groupe !! J'avais tout faux depuis le début. Ainsi c'est bien à un groupe que j'ai affaire ce soir, et non à une artiste solo. Et puis inconsciemment je l'avais cataloguée dans le folk, il faut dire que la pochette très bucolique de l'album pouvait le laisser penser. Eh bien non, ce n'est pas le cas du tout. Décrire la musique de LDK est assez difficile, car elle échappe à toute les tendances actuelles. De la musique rétro et nostalgique, dira-t-on, avec parfois un accent jazzy qui flotte. Des chansons d'un autre âge que l'on a du mal à situer, d'ailleurs. C'est propre, c'est doux, on se laisse bercer tranquillement, le pied de micro entouré de fleurs lumineuses ajoute à cette sensation d'apaisement. Atmosphère rétro, ambiance de films - eux aussi anciens et français -, car j'ai trouvé la musique de LDK très française malgré le chant en anglais. Mais Tanja (c'est le nom de la chanteuse) n'est pas seule, elle est entourée de deux excellents musiciens qui pourraient aussi avoir leur place sur une scène de théâtre. Sans connaître aucun morceau, je ressors apaisé et reposé par la performance du groupe.

L'énigmatique et vaporeuse Tanja s'étant éclipsée après 45 minutes d'un beau concert, c'est de nouveau l'attente paisible, assis sur le rebord de la scène. Je m'interroge, car on a installé deux chaises sur la scène, cela signifie donc que Mariee ne sera pas seule sur scène. Est-ce Matt Bauer que j'ai aperçu avant le concert qui viendra faire le bœuf ? Cela m'étonnerait tout de même, car la musique de Mariee est beaucoup trop intimiste pour cela.

Mariee Sioux arrive sur scène, on dirait une femme-enfant avec son visage rond, elle a troqué ses bottes fourrées pour de petites chaussures, elle est complètement en dehors des modes, très roots, très rurale mais tellement vraie. Pendant les deux premiers morceaux - que d'ailleurs je ne connais pas -, je sens que Mariee n'a pas encore placé sa voix, le concert n'a pas encore pris le bon rail. Et puis elle est rejointe par l’une de ses amies (Ashley Taylor), qui s'assoit devant un xylophone. Alors débute un rêve... Avec Friendboats, j'entre tout doucement dans l'univers doux et lumineux de Mariee, et puis vient Buried In Teeth... Là, c'est pratiquement l'extase, et je ferme les yeux pour pouvoir encore mieux savourer les sublimes harmonies des deux voix encadrées par la guitare cristalline de Mariee. Je reste comme cela plusieurs minutes, carrément en lévitation, mon cerveau est ailleurs, et c'est tout simplement sublime, je n'ai plus aucune interférence, je suis en connexion directe avec le paradis. Divin, tout simplement, au bon sens du terme. Et quand je pense qu'il manque le son de la flûte que l'on trouve seulement sur les versions studio !! Mais le voyage vers l'extase n'est pas fini, car l'enchaînement Flower & Blood-Wizard et Two Tongues me laissera sur le carreau. Ce soir, j'ai ressenti des moments de pur bonheur, juste grâce à la magie d'un petit bout de femme qui a su composer des comptines hors du temps. Et ce soir, ses amis sont là, Matt Bauer dont elle annonce l'anniversaire. Et la voir dire avec sa voix mutine qu'elle est heureuse de jouer devant tant de monde, c'est quelque part assez émouvant. Mariee n'a pas la voix d'Alela Diane, mais elle a cette innocence et cette pureté qui ce soir m'ont fait voyager parmi les anges.

Difficile de reprendre ses esprits après ces 55 minutes irréelles, cela aura été ce soir le plus beau concert de Mariee Sioux auquel j'ai assisté. L'attente une fois de plus est tranquille avant celle qui est en tête d'affiche de la soirée, Emily Jane White. Son dernier passage m'avait laissé un souvenir mitigé, je me souviens de ne pas avoir tout apprécié, malgré une présence et une voix indéniable. Mais, depuis, j'ai acheté le sublime « Dark Undercoat » qui n'a pas quitté ma platine pendant un long moment. Qu'en sera-t-il ce soir ?

Eh bien Emily Jane White arrive sur scène vêtue d'une mini robe noire et accompagnée cette fois d'un groupe, guitare/clavier + batterie + violoncelle. Vais-je avoir ma séance de folk hanté ? Hélas non, une fois de plus. Impossible de retrouver sur scène les émotions et l'incroyable tension du disque. La faute à quoi ? D'abord le groupe qui l'accompagne, non pas qu'il soit mauvais - bien au contraire -, les guitariste et surtout le batteur sont excellents, mais le charme n'opère plus. Fini le coté intimiste, les orchestrations sont pour moi superflues, et il aurait fallu en rester à quelque chose de plus simple et beaucoup plus émotionnel. Même dans le chant d'Emily, je ne retrouve pas tout à fait la profondeur que je ressens sur le disque. On passe tout de même un bon moment, car cela reste quand même assez agréable, mais je le répète, loin de ce que l'on est en droit d'attendre d'une artiste comme Emily Jane White. Le concert débute, comme sur l'album, par Bessie Smith puis Dark Undercoat, les versions sont très moyennes. Il faudra que j'attende mon morceau favori pour commencer à vraiment apprécier (et encore..), la version de Hole In The Middle m'a laissé sur ma faim, je n'ai toujours pas d'émotions... et dans le folk, c'est cela qui compte. Mais un petit miracle arrive quand Emily va se placer derrière son piano électrique pour nous délivrer enfin une version émouvante et belle de Wild Tigers. Ce sera le seul morceau qui soit du niveau de l'album, malheureusement... Pas un mauvais concert, juste un concert tristement anecdotique.

Comme d'habitude, on traîne dans la salle, puis direction le merchandising, et là j'ai le plaisir de voir Mariee Sioux qui me donne un cours d'essayage de t-shirt (à son image, discret et mystérieux). Comment croire quand je la regarde qui sourit et s'amuse presque comme une adolescente que c'est la même qui, il y a un peu plus d'une heure, m'enchantait sur scène ? Michael, lui, discute avec Emily Jane White, je m'éclipse doucement vers la sortie. Pas de folk hanté ce soir, mais heureusement une fée venue de Nevada City m'a illuminé par la beauté de ses chansons et par l'émotion qui s'en est dégagée tout au long de son concert. »







Sous le pseudo de Lonely Drifter Karen, l’autrichienne Tanja Frinta déploie un univers cabaret qui ne vous laissera pas indifférent.

(http://www.myspace.com/lonelydrifterkaren)



Une copine d'Alela Diane du nom de Mariee Sioux, qui n'a de sioux que le nom (même si elle a effectivement des ascendances indiennes), nouvelle voix de la scène pop-folk de Californie et de la scène indo-américaine. Egalement influencée par Nick Drake ainsi que par la musique de la tribu Sioux. Très belle voix, belle mélodie, quelques arpèges, des mélodies fantomatiques, une enivrante et assez dangereuse mélancolie.

(www.myspace.com/marieesioux)



Voici Emily Jane White, jolie jeune femme de San Francisco, guitariste et pianiste, qui a maintes fois joué seule dans les bars enfûmés et bruyants de la ville, et réussi (souvent) à charmer le public le plus retors à la musique folk. On le sait maintenant : il y a de la place entre Joni Mitchell et Alela Diane. Le sillon folk américain est à présent creusé et peut accueillir de belles voix lovées dans des arrangements de saisons. Dark Undercoat", premier album, guitare, jeu de reverb, piano et voix d'ange, textes que ne renierait pas Cormac Mac Carthy. Un folk en clair obscur, sombre et mélancolique,…et matiné d'optimisme. Des compositions d'une beauté et d'une maturité époustouflantes !

(www.myspace.com/emilyjanewhite)

































(Lonely Drifter Karen): Tanja Frinta (Vocal, Guitar & Piano)




















Mariee Sioux vocals and guitar

















Emily Jane White : Vocal & Guitar











La durée du concert : 0h45




La durée du concert : 1h00




La durée du concert : 1h10

AFFICHE / PROMO / FLYER




















Mariee Sioux - Wizard Flurry Home, Grassroots




Mariee Sioux - Grass Roots Records Family Album CD Release show @ the Center for the Arts. Dec, 22 2006 Grass Valley, California




Emily Jane White - "Dark Undercoat"







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