Première Partie :
photos de gilles b
(http://www.myspace.com/beruit)
01: Tom's Rider
02: To Carry Many Small Things
03: The Good
04: Apple
05: The Kingdom
06: Too Loud
07: Lovely Day
08: Austin
Beirut - Gulag Orkestar
Mina Tindle
« En ressortant du Bataclan ce mardi 12 mai, j'avais en moi l'agréable sensation d'avoir découvert quelques chose, d’avoir même été par moments proche de passer près du grandiose. Car Beirut - alias Zach Condon - est un artiste certainement proche du génie, ou plus simplement un artiste doué.
L'histoire commence devant le Bataclan, et moi qui croyais arriver le premier, je suis surpris de voir deux jeunes filles déjà présentes, fans bien sûr de Beirut, et qui paraissent étonnées que je ne connaisse pas vraiment le personnage. Car c'est vrai que Beirut, je n'ai jamais vraiment écouté. Et puis, ce concert annoncé, la curiosité et une écoute très rapide sur MySpace m'ont décidé à prendre mon billet : bien m’en a pris, car, quelques jours après, le Bataclan était déjà annoncé sold out. C'est seulement une fois à l'intérieur que Michael vient me rejoindre, sur une décision de dernière minute, et il ne le regrettera pas, lui non plus. Pas beaucoup de photographes ce soir, à l'inverse du concert des Yeah Yeah Yeahs quelques jours plus tôt, bizarre ! J'ai choisi - pur hasard - de me décaler légèrement sur la gauche, et je ne le regretterai pas.
L'artiste qui se présente sur scène s'appelle Mina Tingle, enfin c'est le nom de son groupe où l'on retrouve des têtes connues, dont Olivier - certainement l'artiste que l'on voit le plus en live, vu ses contributions à des différents groupes. Et JP Nataf à la guitare, comme il se doit. J'avais peur d'assister une fois de plus à une première partie bien lisse et correcte, avec la dose de folk semble-t-il obligatoire ces temps-ci. Eh bien non, la prestation du groupe fut plutôt assez plaisante et variée, la jeune femme étant agréable et possédant une jolie voix. Et de plus, elle chante en anglais… et moi, je préfère !
Après cette jolie première partie, on commence à avoir drôlement chaud dans la fournaise qu'est devenue le Bataclan. Et pourtant dehors, la température n'était que d'une vingtaine de degrés. D'ailleurs, une jeune femme, prise de malaise, sera contrainte de quitter le premier rang pour aller reprendre ses esprits.
C'est curieux le public, il est différent à chaque concert, et ce soir c'est un public religieusement fervent qui est présent. Pas de gens venus pour voir la Hype du moment, ou pour juste passer une soirée, non c'est véritablement un public de fidèles (plus « moi », qui ne vais pas tarder aussi à en faire partie !). Quand le rideau s'ouvre (enfin, c'est une image…), je découvre un jeune homme un tantinet enrobé avec de bonnes joues, portant des vêtements presque informes, loin de tous les clichés rock star ou de la sophistication recherchée par certains. Non Zach, lui, est nature, presque un look d'étudiant attardé que l'on croiserait à la sortie d'une fac. Mais le choc, c'est quand il se met à chanter !!! Quelle voix !!! Si pour les femmes mon choix va évidemment vers... Alela Diane ! , je crois que le palme devrait revenir à Zach Condon pour les garçons. Une pureté et une simplicité dans la voix qui me déconcerte et me fascine. Un artiste qui a ce don ne peut PAS être mauvais. Et je vais passer une première demi-heure presque en apnée, ou tout du moins sous le charme de Beirut. Comment expliquer ce qui est inexplicable - ou plutôt inqualifiable - c'est à dire cette musique que je reçois ce soir comme une offrande ? Tantôt c'est les Balkans qui nous font un clin d'œil, puis on repart vers les contrées mexicaines, la France, elle non plus, n’étant pas oubliée, il suffit de voir les titres des chansons dont le magnifique Nantes qui a ouvert le concert. Mais j'ai aussi une forte pensée pour les canadiens d'Arcade Fire. Car les cuivres triomphants, marque de fabrique de Beirut, paraît-il, me font furieusement penser par instants à mes chères Canadiens. D'ailleurs, j'ai remarqué les tatouages curieux et originaux que Zach porte à l'intérieur de chaque poignet, représentant apparemment un cor de chasse. La claque du concert intervient pour moi juste avant la version sympa mais relativement anecdotique de La Javanaise : le morceau se nomme Mount Wroclai, et le plaisir m'a submergé pendant son interprétation. Zac passe de la trompette à l’ukulélé avec une grande facilité. J'ai noté aussi le jeu du batteur complètement anachronique de nos jours : il joue tel un garde champêtre ou un tambour major, et le voir avec sa mine radieuse est tout simplement un plaisir. Mais ce qui ressort, bien sûr, de Beirut ce sont les cuivres. : une ode aux trompettes et autres trombones… et c'est tout simplement magnifique. On vibre, même si comme moi, on n'aime pas forcement ce style d'instruments, mais là, impossible de résister, cela vous prend quelque part vers l'estomac pour remonter en une sorte de flash vers le cerveau. Je suis tout simplement conquis, et de plus Zach Condon est un personnage sympathique, qui semble avoir un faible pour notre pays (qui le lui rend bien d'ailleurs). Mais Beirut, c'est aussi un groupe dont un excellent trompettiste aux côtés de Zach. Et il me semble (j'en suis presque certain, d'ailleurs) que c'est l’un des deux cuivres qui accompagnaient Arcade Fire lors de leur tournée 2007.
Moderne ou ancienne ? Nostalgique ou joyeuse ? Impossible encore une fois de définir ou de d'essayer de coller un adjectif sur leur musique, et quelque part j'aime cela. Le Bataclan est dans son intégralité sous le charme. La fin du concert verra aussi quelques moments un peu moins forts, mais l'ensemble restera de très haut niveau (en particulier un morceau dont je ne connais pas le nom sur lequel les cuivres seront rejoint par l'accordéon). Zach est trempé, nous aussi, et il revient, après un Brazil correct mais anecdotique à côté de ses propres compositions, pour un dernier morceau, non prévu cette fois, en promettant de nouvelles chansons pour sa prochaine venue.
1h20 de charme, de grâce et de talent, je redescends tout doucement de mon nuage, une fois de plus j'ai été surpris, désormais, je ne louperais sous aucun prétexte les futurs tournées du groupe. Je ferais un seul petit reproche : on pourrait certainement atteindre un certain nirvana musical (surtout en live) si certains morceaux étaient tout simplement plus longs, plus épiques, car j'ai constaté que par moments, alors que le plaisir atteignait presque son seuil maximum, le morceau s'achevait brutalement, me laissant un petit arrière goût d'inachevé. J'ai parlé d'Arcade Fire plus haut, Beirut s'inscrit (un peu) dans la lignée de ce fabuleux groupe, tout en ayant sa propre identité.
Avis unanimes ce soir, que ce soit Michael ou Oliver, nous avons assisté à un grand concert. »
L'histoire commence devant le Bataclan, et moi qui croyais arriver le premier, je suis surpris de voir deux jeunes filles déjà présentes, fans bien sûr de Beirut, et qui paraissent étonnées que je ne connaisse pas vraiment le personnage. Car c'est vrai que Beirut, je n'ai jamais vraiment écouté. Et puis, ce concert annoncé, la curiosité et une écoute très rapide sur MySpace m'ont décidé à prendre mon billet : bien m’en a pris, car, quelques jours après, le Bataclan était déjà annoncé sold out. C'est seulement une fois à l'intérieur que Michael vient me rejoindre, sur une décision de dernière minute, et il ne le regrettera pas, lui non plus. Pas beaucoup de photographes ce soir, à l'inverse du concert des Yeah Yeah Yeahs quelques jours plus tôt, bizarre ! J'ai choisi - pur hasard - de me décaler légèrement sur la gauche, et je ne le regretterai pas.
L'artiste qui se présente sur scène s'appelle Mina Tingle, enfin c'est le nom de son groupe où l'on retrouve des têtes connues, dont Olivier - certainement l'artiste que l'on voit le plus en live, vu ses contributions à des différents groupes. Et JP Nataf à la guitare, comme il se doit. J'avais peur d'assister une fois de plus à une première partie bien lisse et correcte, avec la dose de folk semble-t-il obligatoire ces temps-ci. Eh bien non, la prestation du groupe fut plutôt assez plaisante et variée, la jeune femme étant agréable et possédant une jolie voix. Et de plus, elle chante en anglais… et moi, je préfère !
Après cette jolie première partie, on commence à avoir drôlement chaud dans la fournaise qu'est devenue le Bataclan. Et pourtant dehors, la température n'était que d'une vingtaine de degrés. D'ailleurs, une jeune femme, prise de malaise, sera contrainte de quitter le premier rang pour aller reprendre ses esprits.
C'est curieux le public, il est différent à chaque concert, et ce soir c'est un public religieusement fervent qui est présent. Pas de gens venus pour voir la Hype du moment, ou pour juste passer une soirée, non c'est véritablement un public de fidèles (plus « moi », qui ne vais pas tarder aussi à en faire partie !). Quand le rideau s'ouvre (enfin, c'est une image…), je découvre un jeune homme un tantinet enrobé avec de bonnes joues, portant des vêtements presque informes, loin de tous les clichés rock star ou de la sophistication recherchée par certains. Non Zach, lui, est nature, presque un look d'étudiant attardé que l'on croiserait à la sortie d'une fac. Mais le choc, c'est quand il se met à chanter !!! Quelle voix !!! Si pour les femmes mon choix va évidemment vers... Alela Diane ! , je crois que le palme devrait revenir à Zach Condon pour les garçons. Une pureté et une simplicité dans la voix qui me déconcerte et me fascine. Un artiste qui a ce don ne peut PAS être mauvais. Et je vais passer une première demi-heure presque en apnée, ou tout du moins sous le charme de Beirut. Comment expliquer ce qui est inexplicable - ou plutôt inqualifiable - c'est à dire cette musique que je reçois ce soir comme une offrande ? Tantôt c'est les Balkans qui nous font un clin d'œil, puis on repart vers les contrées mexicaines, la France, elle non plus, n’étant pas oubliée, il suffit de voir les titres des chansons dont le magnifique Nantes qui a ouvert le concert. Mais j'ai aussi une forte pensée pour les canadiens d'Arcade Fire. Car les cuivres triomphants, marque de fabrique de Beirut, paraît-il, me font furieusement penser par instants à mes chères Canadiens. D'ailleurs, j'ai remarqué les tatouages curieux et originaux que Zach porte à l'intérieur de chaque poignet, représentant apparemment un cor de chasse. La claque du concert intervient pour moi juste avant la version sympa mais relativement anecdotique de La Javanaise : le morceau se nomme Mount Wroclai, et le plaisir m'a submergé pendant son interprétation. Zac passe de la trompette à l’ukulélé avec une grande facilité. J'ai noté aussi le jeu du batteur complètement anachronique de nos jours : il joue tel un garde champêtre ou un tambour major, et le voir avec sa mine radieuse est tout simplement un plaisir. Mais ce qui ressort, bien sûr, de Beirut ce sont les cuivres. : une ode aux trompettes et autres trombones… et c'est tout simplement magnifique. On vibre, même si comme moi, on n'aime pas forcement ce style d'instruments, mais là, impossible de résister, cela vous prend quelque part vers l'estomac pour remonter en une sorte de flash vers le cerveau. Je suis tout simplement conquis, et de plus Zach Condon est un personnage sympathique, qui semble avoir un faible pour notre pays (qui le lui rend bien d'ailleurs). Mais Beirut, c'est aussi un groupe dont un excellent trompettiste aux côtés de Zach. Et il me semble (j'en suis presque certain, d'ailleurs) que c'est l’un des deux cuivres qui accompagnaient Arcade Fire lors de leur tournée 2007.
Moderne ou ancienne ? Nostalgique ou joyeuse ? Impossible encore une fois de définir ou de d'essayer de coller un adjectif sur leur musique, et quelque part j'aime cela. Le Bataclan est dans son intégralité sous le charme. La fin du concert verra aussi quelques moments un peu moins forts, mais l'ensemble restera de très haut niveau (en particulier un morceau dont je ne connais pas le nom sur lequel les cuivres seront rejoint par l'accordéon). Zach est trempé, nous aussi, et il revient, après un Brazil correct mais anecdotique à côté de ses propres compositions, pour un dernier morceau, non prévu cette fois, en promettant de nouvelles chansons pour sa prochaine venue.
1h20 de charme, de grâce et de talent, je redescends tout doucement de mon nuage, une fois de plus j'ai été surpris, désormais, je ne louperais sous aucun prétexte les futurs tournées du groupe. Je ferais un seul petit reproche : on pourrait certainement atteindre un certain nirvana musical (surtout en live) si certains morceaux étaient tout simplement plus longs, plus épiques, car j'ai constaté que par moments, alors que le plaisir atteignait presque son seuil maximum, le morceau s'achevait brutalement, me laissant un petit arrière goût d'inachevé. J'ai parlé d'Arcade Fire plus haut, Beirut s'inscrit (un peu) dans la lignée de ce fabuleux groupe, tout en ayant sa propre identité.
Avis unanimes ce soir, que ce soit Michael ou Oliver, nous avons assisté à un grand concert. »
photos de gilles b
Beirut est un groupe de musique d’indie rock folk américain formé par Zach Condon. En 2006, Beirut sort deux albums sur le label Ba Da Bing : Gulag Orkestar et Lon Gisland, désormais réunis sur une version longue de Gulag Orkestar.
(http://www.myspace.com/beruit)
* Zach Condon : Chant, ukelele, trompette, accordéon, batterie
* Jason Paranski : Guitares, mandoline
* Paul Collins : Basse
* Nicholas Petree : Batterie, percussions
* Perrin Cloutier : Accordéon
* Jon Natcez : Saxophone, clarinette, mandoline, ukulele...
* Tracy Pratt : Trompette
* Kristin Ferebee : Violon
* Heather Trost : Violon
* Jason Paranski : Guitares, mandoline
* Paul Collins : Basse
* Nicholas Petree : Batterie, percussions
* Perrin Cloutier : Accordéon
* Jon Natcez : Saxophone, clarinette, mandoline, ukulele...
* Tracy Pratt : Trompette
* Kristin Ferebee : Violon
* Heather Trost : Violon
01: Tom's Rider
02: To Carry Many Small Things
03: The Good
04: Apple
05: The Kingdom
06: Too Loud
07: Lovely Day
08: Austin
01: Nantes (The Flying Club Cup - 2007)
02: The Shrew (March Of The Zapotec - 2009)
03: Elephant Gun (Lon Gisland EP - 2006)
04: The Concubine (March Of The Zapotec - 2009)
05: Mount Wroclai (Idle Days) (Gulag Orkestar - 2006)
06: La Javanaise (Serge Gainsbourg Cover)
07: Postcards From Italy (Gulag Orkestar - 2006)
08: Mimizan (EP - 2009)
09: Cocek (Unrealeased)
10: Scenic World (Gulag Orkestar - 2006)
11: Cherbourg (The Flying Club Cup - 2007)
12: The Akara (March Of The Zapotec - 2009)
13: A Sunday Smile ((The Flying Club Cup - 2007)
14: After The Curtain (Gulag Orkestar - 2006)
Encore 1
15: The Penalty (The Flying Club Cup - 2007)
16: My Wife (March Of The Zapotec - 2009)
17: My Night With The Prostitute From Marseille (March Of The Zapotec - 2009)
ENCORE 2
18: Brazil (Ary Barroso Cover)
19: Siki Siki Baba (Kocani Orchestra Cover)
02: The Shrew (March Of The Zapotec - 2009)
03: Elephant Gun (Lon Gisland EP - 2006)
04: The Concubine (March Of The Zapotec - 2009)
05: Mount Wroclai (Idle Days) (Gulag Orkestar - 2006)
06: La Javanaise (Serge Gainsbourg Cover)
07: Postcards From Italy (Gulag Orkestar - 2006)
08: Mimizan (EP - 2009)
09: Cocek (Unrealeased)
10: Scenic World (Gulag Orkestar - 2006)
11: Cherbourg (The Flying Club Cup - 2007)
12: The Akara (March Of The Zapotec - 2009)
13: A Sunday Smile ((The Flying Club Cup - 2007)
14: After The Curtain (Gulag Orkestar - 2006)
Encore 1
15: The Penalty (The Flying Club Cup - 2007)
16: My Wife (March Of The Zapotec - 2009)
17: My Night With The Prostitute From Marseille (March Of The Zapotec - 2009)
ENCORE 2
18: Brazil (Ary Barroso Cover)
19: Siki Siki Baba (Kocani Orchestra Cover)
Beirut - Gulag Orkestar
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire