Ce qu’en a pensé Gilles B. :
« Une fois de plus, pas question de manquer les Black Lips, même si je les ai vus quatre mois plus tôt à la Maroquinerie. Bon, leur dernier album, « 200 MillionThousand » ne m'a pas vraiment enthousiasmé malgré de bonnes critiques (Mais faut-il croire les critiques ? Moi, je ne crois pas…). Et aujourd'hui, c'est l'occasion de découvrir une nouvelle salle de concert… enfin je dis « nouvelle », car c'est la première fois que je vais y mettre les pieds : Le Cabaret Sauvage. Journée idyllique avec un beau soleil, je visite pour la presque première fois le Parc de la Villette avant d'arriver le long du canal de l'Ourcq et de traverser la passerelle menant au Cabaret Sauvage. Drôle de construction, ce Cabaret Sauvage, isolé de tout, on dirait une sorte de cirque pour la forme. Cela ressemble en plus petit à l'ancienne Roundhouse de Londres. Pas un chat aux alentours, alors qu'il est maintenant 18h30, mais peu à peu les gens arrivent tranquillement. Philippe M me rejoint, et le service d'ordre décide d'un coup de sortir une ribambelle de barrières qu'ils installent de façon plutôt anarchique, on ne sait pas trop dans quel but car dès c'est fini, nous entrons tranquillement, sans bousculade, vu le peu de monde présent. C’est la découverte de la salle, et ma première impression est fortement positive : spacieuse avec une grande fosse, et tout autour, en léger surplomb, des tables et des fauteuils : il y a quelque chose de kitsch là-dedans, et moi j'aime bien l'aspect « bois » de la salle (le parquet de la fosse). Bref, on se sent bien. Le tout est complété par un grand bar au fond, avec tout de même des prix excessifs (5 euros la bière pression !!!). Avant d'accéder à la salle elle-même, il y a un grand hall où se trouve le vestiaire, ainsi que la partie merchandising. On se place naturellement sur la gauche, Brigitte et Robert nous rejoignent, puis c'est Eric qui arrive in-extremis, quelques minutes après l'entrée sur scène du premier groupe programmé ce soir, les New Yorkais de Ariel Pink. Il faut rappeler, car j'ai oublié de le signaler, que cette soirée fait partie intégrante du festival "Villette Sonique", réputé par la qualité et la rigueur de sa programmation.
Comment définir Ariel Pink ? Vraiment difficile à dire. Je suis tout d'abord surpris par le contraste qu'il y a entre un chanteur au look plutôt garage (lunettes noires qu'il ne quittera que quelques secondes lors du rappel) et la musique, une sorte de pop presque variétés et très années 70, on aurait pu entendre du Ariel Pink dans un épisode de Starsky & Hutch. Il semble tout de même qu'il y ait des fans dans la salle, vu la réaction de certains derrière nous. Moi, je ne suis pas enthousiaste du tout. Je ne sais pas si c'est arty d'aimer Ariel Pink, mais franchement c'est sans aucun intérêt. Quelques passages tout de même verront la musique évoluer dans un univers plus psyché, j'ai même eu par instants un nom qui me revenait à l'esprit : Playn Jayn ce groupe génial et méconnu dont la seule (je suppose) apparition en France il y a 25 ans maintenant m'avait laissé pantois. Mais à part ces quelques moments intéressants, le reste du set m'a paru fade et de plus très long !!! Car non seulement le groupe a bénéficié d'un rappel, mais il a aussi eu droit au set le plus long de la soirée !!!
Changement de public derrière nous, c'est d'abord la ruée vers le bar puis un tas de nouvelles têtes qui s'installent, méfiance… Je dis « méfiance », car je connais le public des Black Lips : rarement les mêmes personnes semble-t-il, mais il y a toujours beaucoup d'animation pendant leur concert. Ça commence mal avec une Américaine (désolé de dire cela, mais c'est souvent la plaie les Américains et les Américaines en concert, qui sont généralement sans gêne, les maitres du monde quoi...) qui, alors que le set des Black Lips débute à peine, me renverse sur le dos une partie d'un de ses verres de bière... Bizarre que les gens ne peuvent pas se contenter de boire « avant » ou « après », mais pas « pendant »… par pitié !!! Mais revenons à nos originaires d'Atlanta. Première bonne surprise, le son est fort et puissant et leurs mélodies déglinguées ressortent plus clairement que d'habitude. Nous avons la chance d'être ce soir en face de Cole Alexander, look de petite teigne avec sa casquette et fouteur de bordel N°1 du groupe. Premier morceau, il crache en l'air pour et rattrape le tout au vol, la classe... Et lorsqu’il perd sa casquette, on peut apercevoir les restes d'une tonsure : Cole aurait-il voulu entrer dans les ordres ou aurait-il plutôt perdu un pari douteux ?? Peu importe, le concert est bon ce soir, agité comme d'habitude, mais sans atteindre le degré de méchanceté vécu à la Boule Noire, ou la folie de leur premier passage à la Maroquinerie. Non, ce soir c'est impeccable. Côté répertoire, pas grand chose à dire, si ce n'est que j'attendais du dernier album mon morceau préféré, Let It Grow, eh bien ils ne l'ont pas joué, et c'est bien dommage. Pour le reste, c'est du Black Lips traditionnel, ça va à 100 à l'heure avec encore une fois Cole qui, dès le second morceau, saute dans la foule tout en jouant de la guitare : pas commun et pas évident à faire. On se fait cracher dessus toujours par le même Jared, il vomit sa bière (heureusement pas sur nous). Pas de fesses ni de sexe à l'air cette fois, le public devait être trop sage certainement !!! Où j'ai été impressionné c'est par le batteur, Joe Bradley, furieux derrière sa batterie. Mais les choses sérieuses débuteront avec O Katrina, furieux hymne garage, et occasion du premier gros mouvement de foule, avec bien sur stage diving et slams divers et variés, que certains de mes amis ont moyennement apprécié (Eric et Philippe notamment qui se sont pris un coup de pied dans la figure). Cold Hands, puis le désormais fameux Hippie Hippie Hoorah, le rythme ne faiblit pas, et repart même de plus belle avec I Saw A Ghost (Lean), et bien sûr le morceau qui fait soulever toute la fosse, Bad Kids. Cole fait des roulés boulés devant nous, plusieurs fois sa guitare n'est plus branchée mais il en faut plus que ça pour l'arrêter. Le plus calme ce soir, et c'est une surprise, c'est Jared le bassiste qui me semble plus sage qu'à l'ordinaire. Plusieurs fois, on manquera de se prendre le pied de micro dans la tronche avec toujours notre cher Cole Alexander qui s'amuse à nous le balancer. Au final, un bon concert des Black Lips, trop court malheureusement (il semble d'ailleurs que le concert ai été amputé du rappel prévu sur la set list). Dommage, mais en tout cas les Black Lips restent toujours des fouteurs d'ambiance de première !!
Mouvements de va-et-vient dans la foule, des personnes quittent la salle, de nouvelles têtes se pressent derrière nous, je prends le temps d'aller chercher un t-shirt des Black Lips, puis je cède ma place à Michaela au premier rang. Je suis curieux de voir les Liars, eux aussi ont tout un contingent de fans. Liars je les avais découverts en 2002 et j'avais acheté leur premier album que j'avais trouvé pratiquement inécoutable à l'époque. Donc, c'est une redécouverte pour moi ce soir.
23 h, les trois membres du groupe montent sur scène, avec à leur tête un grand escogriffe bourru… et au vu du matériel sur scène, on constate tout de suite que les percussions seront essentielles. Outre donc Angus Andrew au chant et de temps à autre à la guitare, on trouve un batteur et un bassiste/percussionniste. Ce qui impressionne en premier lieu avec Liars, c'est bien sûr la gestuelle bien particulière d’Angus Andrew, on dirait un pantin complètement disloqué, voire un aliéné à qui l'on aurait tendu sa liberté. Et la musique, par dessus cela, tribale bien entendu, mais avec aussi quelque part quelque chose d'industriel et de monocorde. Je suis assez fasciné par ce début de concert, et à mes côtés cela bouge sérieusement. Le micro dans la bouche, les paroles presque inintelligibles, c'est une musique primitive qui nous est proposée. Une fois de plus, voici une musique qui n'a de sens que lorsque l'on peut la voir vivre en concert comme ce soir, car très honnêtement sur disque (en tout cas pour le premier album que je connais) ce n'est tout simplement pas loin de l'inécoutable. Mais le gros problème des Liars, me semble-t-il, c'est que si dans un premier temps, on adhère et on est même admiratifs, on en arrive à se fatiguer à la longue, car c'est tout le temps la même chose. Ok pour 30 minutes de concert, mais au delà, je sature tout simplement, mon intérêt redescend d'un coup, et c'est presque de la lassitude qui s'empare de moi. Malgré tout, ce concert restera une bonne surprise pour moi, et une redécouverte de ce groupe, d'une certaine manière...
Minuit, la soirée se termine donc tout de même en beauté, et même si j'ai été insensible aux charmes de Ariel Pink, les groupes suivant auront suffit à mon bonheur. Et une fois encore, j'ai trouvé que le Cabaret Sauvage était une bien belle salle, trop peu exploitée me semble-t-il, c’est dommage !! »
Comment définir Ariel Pink ? Vraiment difficile à dire. Je suis tout d'abord surpris par le contraste qu'il y a entre un chanteur au look plutôt garage (lunettes noires qu'il ne quittera que quelques secondes lors du rappel) et la musique, une sorte de pop presque variétés et très années 70, on aurait pu entendre du Ariel Pink dans un épisode de Starsky & Hutch. Il semble tout de même qu'il y ait des fans dans la salle, vu la réaction de certains derrière nous. Moi, je ne suis pas enthousiaste du tout. Je ne sais pas si c'est arty d'aimer Ariel Pink, mais franchement c'est sans aucun intérêt. Quelques passages tout de même verront la musique évoluer dans un univers plus psyché, j'ai même eu par instants un nom qui me revenait à l'esprit : Playn Jayn ce groupe génial et méconnu dont la seule (je suppose) apparition en France il y a 25 ans maintenant m'avait laissé pantois. Mais à part ces quelques moments intéressants, le reste du set m'a paru fade et de plus très long !!! Car non seulement le groupe a bénéficié d'un rappel, mais il a aussi eu droit au set le plus long de la soirée !!!
Changement de public derrière nous, c'est d'abord la ruée vers le bar puis un tas de nouvelles têtes qui s'installent, méfiance… Je dis « méfiance », car je connais le public des Black Lips : rarement les mêmes personnes semble-t-il, mais il y a toujours beaucoup d'animation pendant leur concert. Ça commence mal avec une Américaine (désolé de dire cela, mais c'est souvent la plaie les Américains et les Américaines en concert, qui sont généralement sans gêne, les maitres du monde quoi...) qui, alors que le set des Black Lips débute à peine, me renverse sur le dos une partie d'un de ses verres de bière... Bizarre que les gens ne peuvent pas se contenter de boire « avant » ou « après », mais pas « pendant »… par pitié !!! Mais revenons à nos originaires d'Atlanta. Première bonne surprise, le son est fort et puissant et leurs mélodies déglinguées ressortent plus clairement que d'habitude. Nous avons la chance d'être ce soir en face de Cole Alexander, look de petite teigne avec sa casquette et fouteur de bordel N°1 du groupe. Premier morceau, il crache en l'air pour et rattrape le tout au vol, la classe... Et lorsqu’il perd sa casquette, on peut apercevoir les restes d'une tonsure : Cole aurait-il voulu entrer dans les ordres ou aurait-il plutôt perdu un pari douteux ?? Peu importe, le concert est bon ce soir, agité comme d'habitude, mais sans atteindre le degré de méchanceté vécu à la Boule Noire, ou la folie de leur premier passage à la Maroquinerie. Non, ce soir c'est impeccable. Côté répertoire, pas grand chose à dire, si ce n'est que j'attendais du dernier album mon morceau préféré, Let It Grow, eh bien ils ne l'ont pas joué, et c'est bien dommage. Pour le reste, c'est du Black Lips traditionnel, ça va à 100 à l'heure avec encore une fois Cole qui, dès le second morceau, saute dans la foule tout en jouant de la guitare : pas commun et pas évident à faire. On se fait cracher dessus toujours par le même Jared, il vomit sa bière (heureusement pas sur nous). Pas de fesses ni de sexe à l'air cette fois, le public devait être trop sage certainement !!! Où j'ai été impressionné c'est par le batteur, Joe Bradley, furieux derrière sa batterie. Mais les choses sérieuses débuteront avec O Katrina, furieux hymne garage, et occasion du premier gros mouvement de foule, avec bien sur stage diving et slams divers et variés, que certains de mes amis ont moyennement apprécié (Eric et Philippe notamment qui se sont pris un coup de pied dans la figure). Cold Hands, puis le désormais fameux Hippie Hippie Hoorah, le rythme ne faiblit pas, et repart même de plus belle avec I Saw A Ghost (Lean), et bien sûr le morceau qui fait soulever toute la fosse, Bad Kids. Cole fait des roulés boulés devant nous, plusieurs fois sa guitare n'est plus branchée mais il en faut plus que ça pour l'arrêter. Le plus calme ce soir, et c'est une surprise, c'est Jared le bassiste qui me semble plus sage qu'à l'ordinaire. Plusieurs fois, on manquera de se prendre le pied de micro dans la tronche avec toujours notre cher Cole Alexander qui s'amuse à nous le balancer. Au final, un bon concert des Black Lips, trop court malheureusement (il semble d'ailleurs que le concert ai été amputé du rappel prévu sur la set list). Dommage, mais en tout cas les Black Lips restent toujours des fouteurs d'ambiance de première !!
Mouvements de va-et-vient dans la foule, des personnes quittent la salle, de nouvelles têtes se pressent derrière nous, je prends le temps d'aller chercher un t-shirt des Black Lips, puis je cède ma place à Michaela au premier rang. Je suis curieux de voir les Liars, eux aussi ont tout un contingent de fans. Liars je les avais découverts en 2002 et j'avais acheté leur premier album que j'avais trouvé pratiquement inécoutable à l'époque. Donc, c'est une redécouverte pour moi ce soir.
23 h, les trois membres du groupe montent sur scène, avec à leur tête un grand escogriffe bourru… et au vu du matériel sur scène, on constate tout de suite que les percussions seront essentielles. Outre donc Angus Andrew au chant et de temps à autre à la guitare, on trouve un batteur et un bassiste/percussionniste. Ce qui impressionne en premier lieu avec Liars, c'est bien sûr la gestuelle bien particulière d’Angus Andrew, on dirait un pantin complètement disloqué, voire un aliéné à qui l'on aurait tendu sa liberté. Et la musique, par dessus cela, tribale bien entendu, mais avec aussi quelque part quelque chose d'industriel et de monocorde. Je suis assez fasciné par ce début de concert, et à mes côtés cela bouge sérieusement. Le micro dans la bouche, les paroles presque inintelligibles, c'est une musique primitive qui nous est proposée. Une fois de plus, voici une musique qui n'a de sens que lorsque l'on peut la voir vivre en concert comme ce soir, car très honnêtement sur disque (en tout cas pour le premier album que je connais) ce n'est tout simplement pas loin de l'inécoutable. Mais le gros problème des Liars, me semble-t-il, c'est que si dans un premier temps, on adhère et on est même admiratifs, on en arrive à se fatiguer à la longue, car c'est tout le temps la même chose. Ok pour 30 minutes de concert, mais au delà, je sature tout simplement, mon intérêt redescend d'un coup, et c'est presque de la lassitude qui s'empare de moi. Malgré tout, ce concert restera une bonne surprise pour moi, et une redécouverte de ce groupe, d'une certaine manière...
Minuit, la soirée se termine donc tout de même en beauté, et même si j'ai été insensible aux charmes de Ariel Pink, les groupes suivant auront suffit à mon bonheur. Et une fois encore, j'ai trouvé que le Cabaret Sauvage était une bien belle salle, trop peu exploitée me semble-t-il, c’est dommage !! »
Liars est un groupe de rock new yorkais formé en 2001.
(http://www.myspace.com/liarsliarsliars)
Blacks Lips sont un groupe de garage punk rock originaire d'Atlanta (Géorgie aux États-Unis) formé en 2000. Ils se définissent eux-mêmes comme un groupe de « Flower Punk ». Ils ont un son rappelant les Kinks des débuts ; c'est crade, violent et ça rend fou. Leurs concerts sont entachés d'une solide réputation d'énergie et sont ce qui se fait de mieux sur scène actuellement. Ils ont l’énergie crue du punk. Et ils ont le son cradingue et drogué des groupes garage 60’s. Ils ont tout bon.
(http://www.myspace.com/theblacklips)
(http://www.myspace.com/liarsliarsliars)
Blacks Lips sont un groupe de garage punk rock originaire d'Atlanta (Géorgie aux États-Unis) formé en 2000. Ils se définissent eux-mêmes comme un groupe de « Flower Punk ». Ils ont un son rappelant les Kinks des débuts ; c'est crade, violent et ça rend fou. Leurs concerts sont entachés d'une solide réputation d'énergie et sont ce qui se fait de mieux sur scène actuellement. Ils ont l’énergie crue du punk. Et ils ont le son cradingue et drogué des groupes garage 60’s. Ils ont tout bon.
(http://www.myspace.com/theblacklips)
* Black Lips! - 2003
* We Did Not Know the Forest Spirit Made the Flowers Grow - 2004
* Let It Bloom - 2005
* Good Bad Not Evil - 2007
* 200 Million Thousand - 2009 - (The entire album leaked onto the internet February 7, 2009)
* We Did Not Know the Forest Spirit Made the Flowers Grow - 2004
* Let It Bloom - 2005
* Good Bad Not Evil - 2007
* 200 Million Thousand - 2009 - (The entire album leaked onto the internet February 7, 2009)
Cole Alexander : vocals, guitar, penis
Jared Swilley : vocals, bass, party shorts
Joe Bradley : vocals, drums, screams
Ian Brown : guitar
Jared Swilley : vocals, bass, party shorts
Joe Bradley : vocals, drums, screams
Ian Brown : guitar
Black Lips - "Cold Hands" UK Video
Black Lips - 'Veni Vidi Vici' - Directed By Edward Tegethoff
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