Première Partie :
Ce qu’en a pensé Vik :
« Un nom écrit en noir avec de l’or fondu : Black Sabbath. On ne peut que commencer par là. Un nom qui pèse lourd, un morceau gigantesque d'histoire d’une musique appelée Heavy Metal. Un phénix qui est mort plusieurs fois et toujours renaît de ses cendres. Ce soir, c’est le retour, version XXIème siècle, de quatre légendes vivantes au Casino de Paris, dans un concert attendu depuis le 15 Septembre 1992 (un Elysée Montmartre en feu pour le Dehumanizer Tour) comme un grand événement. Ça commençait à faire long, et je n’y croyais plus. Heaven & Hell, c’est un nom inconnu pour certains (dommage pour eux), mais c’est un nouveau chapitre de cette histoire sans fin, c’est la formation de Sabbath Mark II (post-Ozzy Osbourne), avec Dio, Iommi, Butler et Appice (Vinny, qui avait remplacé Bill Ward pendant la première tournée Heaven & Hell, et petit frère du grand batteur Carmine – de Vanilla Fudge), qui revient en une réformation inespérée, pour la troisième fois. A l’origine, ce groupe maléfique composé de quatre diables, était destiné à jouer seulement le répertoire de Black Sabbath, mais ils se sont décidés à écrire des nouvelles chansons. Le 28 avril 2009, une nouvelle créature, "The Devil You Know", produite par le maître Martin Birch (Deep Purple, Rainbow, Black Sabbath, Iron Maiden, Whitesnake, Blue Öyster Cult...) a vu le jour. Un nouvel album avec un son frais et moderne. Un chef-d'œuvre ? Je ne le pense pas, mais sans doute un grand album, sur lequel Iommi et associés démontrent qu’ils savent encore écrire (et nous donner des frissons) de la musique avec un "M" en métal majuscule, sans donner l’impression de « déjà entendu ». Donc un disque qui doit être goûté, apprécié et compris.
C’est sous un franc soleil (mais aussi sous un vent de rumeur d’annulation) que les fans du black métal (dont Marco et Pat), en noir comme il est de rigueur, se sont donnés rendez-vous sur les marches du Casino. Leurs yeux scintillent de nostalgie comme leurs T-shirts, mais l’angoisse plane du fait d’un sujet à l’ordre du jour : la santé de Tony Iommi, le Dieu du riff (l’égal de Page ou de Blackmore)… suite à l’annulation du concert de Toulouse, la veille, deuxième étape de ce Black Bible Tour. Enfin, un ouf de soulagement, c’est l’ouverture des portes vitrées, une bousculade sans la moindre déchirure musculaire, et on se glisse dans la salle.
19h58 : un groupe américain de quatre garçons âgés d’une vingtaine d'années, Black Stone Cherry, - marque de cigarettes aromatisée à la cerise -, a été chargé de laisser sa marque en introduction. Avec la voix puissante et rocailleuse, et la présence sur scène chevronnée, qui ne passe pas inaperçue, de leur chanteur Chris Robertson, aux bras tatoués... Ils jouent un rock contaminé par le psychédélisme, le blues et le stone cherry. Les fils légitimes de Lynyrd Skynyrd, Soundgarden, The Allman Brothers, Alice in Chains et Black Crowes… Les guitares (quel plaisir que ce son craché de Gibson) sont lourdes et compactes. Les riffs puissants et gras, dans ce bon rock sudiste du Kentucky, à la sauce 70s, joué par des jeunes... Ce soir, ils doivent se dépêcher de présenter leur album « Folklore & Superstition », faute de temps disponible, mais leur guitariste Ben Wells est vraiment déchaîné, il court et saute sans s'arrêter un instant. C’est un bon groupe qui est chargé de chauffer le public mais... ils ne sont pas la tête d’affiche ! Un bon shot d’adrénaline pourtant, à travers sept chansons, dont une belle reprise du Voodoo Child de Jimi Hendrix. Il faut écouter ce groupe sans y chercher une forme de nouveauté ou d'invention, et se dire que, finalement, c’est de la bonne musique, jouée avec passion, et des chansons pleines d’énergie. Leur formule, c’est du « classic hard rock » du plus bel effet, portant haut le drapeau US, joué dur, mais avec une attention particulière accordée à la mélodie. Un set - court - de 30 minutes.
Encore trente minutes d’attente avant le moment tant inespéré. Une scénographie de mammouth est dévoilée. On peut observer des créatures démoniaques, posées sur un socle noir, qui tiennent une boule de cristal, des balustrades funèbres, des croix, et un écran sur un fond gris métallique, au-dessus de la batterie monumentale de Vinny, décorée de chaînes verticales, évoquant un cimetière gothique. Une scène « fuck » noire pour un groupe de légende. L'attente de cette messe.est de plus en plus angoissante...
21h02 : c’est le début de la messe Heaven & Hell. L'émotion est très forte, et le public semble se réveiller « Heavenn, heaveen, hevan, ande, an, Hele, helle, hel ». A nouveau, les lumières s'éteignent progressivement, mais cette fois sur une excitation collective et un cri, hystérique et unanime. On scande « Dio... Dio... Dio ». Le show démarre avec la scène illuminée en bleu, et de la fumée... l’introduction E5150 résonne à travers les haut-parleurs, pendant deux minutes, dans la salle en feu. La musique se fait plus intense et le volume augmente... le moment est arrivé, direction l’Enfer. Sur scène entre Appice, suivi de Butler et Iommi, accueilli par une ovation de fans. Enfin Ronnie James Dio, qui fait peur pour son âge, mais qui reste étonnant de par sa forme physique. Le public est émerveillé, c’est une marée de doigts en cornes levés au ciel… en souvenir de notre jeunesse. C’est un vacarme de cris gutturaux… Naturellement souriant, Dio répond avec le même geste de main (la légende raconte que ce fut lui qui introduisit le symbole des cornes de Satan dans les concerts de métal…). Dans cette ambiance malsaine, le charismatique et élégant Tony Iommi, un monument du rock à lui tout seul, est à droite de la scène : il porte lunettes et veste longue de cuir noir - qui se marie au style de sa guitare -, avec au cou un collier en or avec un crucifix, et avec sa Gibson SG de gaucher en bandoulière... il semble serein, avec son classique signe de tête, et il sourit aux fans comme en signe de gratitude.
Le son de la guitare se fait entendre... ce son unique, reconnaissable entre mille, de la Gibson de Tony : c’est le riff lourd d’ouverture de The Mob Rules, un titre de leur second album, avec la basse de Butler qui explose littéralement. Suit « Close the city and tell the people that somethings coming to call, Death and darkness are rushing forward to take a bite from the wall, oh », la voix cristalline aux tons sombres du Lutin, illuminé par un jeu de lumières très sobre et efficace. Le son est puissant et clair, c’est la claque, et cette ouverture est magistrale, on se croirait en 1992. Un sourire aux lèvres, Dio, très mince, habillé de velours noir, regarde ses fans : « The first song than we write together for you » ... les arpèges de la mélodie accrocheuse de Children Of The Sea, avant de passer à un registre plus heavy.
Après cette belle performance vocale, tranchante et chaude, il est le temps de tester les chansons du récent « The Devil You Know », et on part avec Bible Black, leur nouveau single, qui est déjà un classique. La lenteur du démarrage, appuyé par une rythmique de plomb, la basse qui claque, avant l'émeute de Ronnie James Dio qui fait vibrer ses cordes vocales comme aucun autre... « Don't go out, put it back, You're reading from the Bible Black! »… Il prouve qu’il est toujours, à son âge, un chanteur exceptionnel, avec un timbre de voix unique. La richesse et la majesté des sons sur cette chanson la rend belle, d’autant plus qu’elle est magnifiquement jouée. Sûrement le meilleur morceau du nouvel album, et qui rend bien en live… On poursuit avec Time Machine, année 1992, bien accueilli avec un monumental solo de batterie de Vinny, puis avec Fear, qui met à dure épreuve les tympans des spectateurs. Il est temps de jouer l’historique Falling Off The Edge Of The World, puis l’on continue avec une autre chanson extraite du dernier album, Follow The Tears, avec son riff imparable et un Vinny Appice qui martèle ses fûts comme un damné.
Le passé est bien présent avec Die Young (de 1980) chanté par le public « So live for today, Tomorrow never comes, Die young », mais le point culminant de la soirée arrive, avec l’ahurissant Heaven And Hell, d’une durée de 18 minutes. « On and on, on and on and on....», est chanté en chœur (la participation du public est sans faille) et donne le frisson, avec les solos lumineux de Tony, qui part dans des délires 70s. Des croix en tout genre, des flammes font leur apparition sur l’écran. Cette chanson, tellement réussie, avec son refrain crié par l’un des diables, est aussi un spectacle visuel de folie, avec émissions de fumée vers le ciel et une lumière rouge pointée vers le visage de Dio, pour le faire apparaître comme un démon (une réalité, sans illusion d'optique...).
Apres, ce véritable hymne (final ?), Le public continu de chanter, mais le groupe se retire dans les coulisses, pour ensuite revenir pour un rappel. Une intro de une minute à base de Country Girl, morceau rare entamé par les musiciens qui se transforme sans prévenir dans le fantastique Neon Knights (de 1980), avec un son vrombissante produit par Butler (impassible sur le côté gauche) à la basse, et Vinny qui s'éclate à la batterie. La chanson, rythmée, chaude et puissante, est expédiée pour enflammer le Casino de Paris, et elle y réussit. La symbiose entre le public et Heaven and Hell est magique, comme au bon vieux temps, et on se laisse aller à headbanger dans un véritable déchirement. C’est tout... c’est sur cette fin rapide que Heaven And Hel quitte la scène, Dio est ému : « Thank you, Thank you, Thank you so much », il remercie les fans pour leur fidélité au fil des ans, avant qu’éclate une ovation sans précédent.
Un spectacle de légende, une performance musicale et visuelle de haut niveau, c’était presque parfait mais... trop court, avec une setlist de seulement 12 titres et demi, chantée par un magnifique Lutin, content de retrouver Paris. Inutile de rêver d’un éventuel Paranoid, d’un War Pigs... ça, c’est le territoire de Ozzy. Ils auraient pu jouer Computer God, Sign Of The Southern Cross, Eating The Cannibals, Turn of the Screw... on peut les espérer dans un prochain show. A souligner le niveau des ces musiciens vétérans, l'étonnante performance de Ronnie James Dio (67 ans !), à la voix miraculeusement intacte, un Tony Iommi qui tire les cordes de sa guitare pour en faire sortir des sons fantastiques, un Geezer Butler qui met toujours en relief sa basse rendant inutile l'utilisation d'une deuxième guitare, et, enfin, Vinny Appice, plus dynamique que jamais, qui attaque littéralement à coups de masse son énorme batterie. Rien d'autre à ajouter. « It goes on and on and on, Heaven and Hell ! ».
Maintenant, honnêtement, je ne sais pas ce qui va se passer dans la maison Black Sabbath: on a parlé sur Rolling Stone d’une nouvelle tournée avec Ozzy (il n’est plus très jeune non plus, et en plus drogues et alcool ont laissé des traces), et d’un éventuel disque en studio... mais rien n’est confirmé, et le Paranoid du 19 décembre 1970 à l'Olympia est bien loin.
Joyeusement, les fans, en transe totale, leurs chaussures enfoncées dans le métal qui dégouline de partout, trempés d’une chaleur digne de l’Enfer, chantent encore les « ooooh ooooh ooooh oooh ooh ! Wo-o-oh ! » de Heaven and Hell, puis, faute de ne plus pouvoir rester dans la salle, à regret, ils s'éparpillent à l’air libre, bercés par cette douce chaleur du mois de Juin. Les portes du Casino se referment, avec les diables qui dansent et sautillent sans la sono, et pendant ce temps, quatre semi-remorques attendent d’être remplis... »
“The world is full of kings and queens
Who blind your eyes and steal your dreamsC’est sous un franc soleil (mais aussi sous un vent de rumeur d’annulation) que les fans du black métal (dont Marco et Pat), en noir comme il est de rigueur, se sont donnés rendez-vous sur les marches du Casino. Leurs yeux scintillent de nostalgie comme leurs T-shirts, mais l’angoisse plane du fait d’un sujet à l’ordre du jour : la santé de Tony Iommi, le Dieu du riff (l’égal de Page ou de Blackmore)… suite à l’annulation du concert de Toulouse, la veille, deuxième étape de ce Black Bible Tour. Enfin, un ouf de soulagement, c’est l’ouverture des portes vitrées, une bousculade sans la moindre déchirure musculaire, et on se glisse dans la salle.
19h58 : un groupe américain de quatre garçons âgés d’une vingtaine d'années, Black Stone Cherry, - marque de cigarettes aromatisée à la cerise -, a été chargé de laisser sa marque en introduction. Avec la voix puissante et rocailleuse, et la présence sur scène chevronnée, qui ne passe pas inaperçue, de leur chanteur Chris Robertson, aux bras tatoués... Ils jouent un rock contaminé par le psychédélisme, le blues et le stone cherry. Les fils légitimes de Lynyrd Skynyrd, Soundgarden, The Allman Brothers, Alice in Chains et Black Crowes… Les guitares (quel plaisir que ce son craché de Gibson) sont lourdes et compactes. Les riffs puissants et gras, dans ce bon rock sudiste du Kentucky, à la sauce 70s, joué par des jeunes... Ce soir, ils doivent se dépêcher de présenter leur album « Folklore & Superstition », faute de temps disponible, mais leur guitariste Ben Wells est vraiment déchaîné, il court et saute sans s'arrêter un instant. C’est un bon groupe qui est chargé de chauffer le public mais... ils ne sont pas la tête d’affiche ! Un bon shot d’adrénaline pourtant, à travers sept chansons, dont une belle reprise du Voodoo Child de Jimi Hendrix. Il faut écouter ce groupe sans y chercher une forme de nouveauté ou d'invention, et se dire que, finalement, c’est de la bonne musique, jouée avec passion, et des chansons pleines d’énergie. Leur formule, c’est du « classic hard rock » du plus bel effet, portant haut le drapeau US, joué dur, mais avec une attention particulière accordée à la mélodie. Un set - court - de 30 minutes.
Encore trente minutes d’attente avant le moment tant inespéré. Une scénographie de mammouth est dévoilée. On peut observer des créatures démoniaques, posées sur un socle noir, qui tiennent une boule de cristal, des balustrades funèbres, des croix, et un écran sur un fond gris métallique, au-dessus de la batterie monumentale de Vinny, décorée de chaînes verticales, évoquant un cimetière gothique. Une scène « fuck » noire pour un groupe de légende. L'attente de cette messe.est de plus en plus angoissante...
21h02 : c’est le début de la messe Heaven & Hell. L'émotion est très forte, et le public semble se réveiller « Heavenn, heaveen, hevan, ande, an, Hele, helle, hel ». A nouveau, les lumières s'éteignent progressivement, mais cette fois sur une excitation collective et un cri, hystérique et unanime. On scande « Dio... Dio... Dio ». Le show démarre avec la scène illuminée en bleu, et de la fumée... l’introduction E5150 résonne à travers les haut-parleurs, pendant deux minutes, dans la salle en feu. La musique se fait plus intense et le volume augmente... le moment est arrivé, direction l’Enfer. Sur scène entre Appice, suivi de Butler et Iommi, accueilli par une ovation de fans. Enfin Ronnie James Dio, qui fait peur pour son âge, mais qui reste étonnant de par sa forme physique. Le public est émerveillé, c’est une marée de doigts en cornes levés au ciel… en souvenir de notre jeunesse. C’est un vacarme de cris gutturaux… Naturellement souriant, Dio répond avec le même geste de main (la légende raconte que ce fut lui qui introduisit le symbole des cornes de Satan dans les concerts de métal…). Dans cette ambiance malsaine, le charismatique et élégant Tony Iommi, un monument du rock à lui tout seul, est à droite de la scène : il porte lunettes et veste longue de cuir noir - qui se marie au style de sa guitare -, avec au cou un collier en or avec un crucifix, et avec sa Gibson SG de gaucher en bandoulière... il semble serein, avec son classique signe de tête, et il sourit aux fans comme en signe de gratitude.
Le son de la guitare se fait entendre... ce son unique, reconnaissable entre mille, de la Gibson de Tony : c’est le riff lourd d’ouverture de The Mob Rules, un titre de leur second album, avec la basse de Butler qui explose littéralement. Suit « Close the city and tell the people that somethings coming to call, Death and darkness are rushing forward to take a bite from the wall, oh », la voix cristalline aux tons sombres du Lutin, illuminé par un jeu de lumières très sobre et efficace. Le son est puissant et clair, c’est la claque, et cette ouverture est magistrale, on se croirait en 1992. Un sourire aux lèvres, Dio, très mince, habillé de velours noir, regarde ses fans : « The first song than we write together for you » ... les arpèges de la mélodie accrocheuse de Children Of The Sea, avant de passer à un registre plus heavy.
Après cette belle performance vocale, tranchante et chaude, il est le temps de tester les chansons du récent « The Devil You Know », et on part avec Bible Black, leur nouveau single, qui est déjà un classique. La lenteur du démarrage, appuyé par une rythmique de plomb, la basse qui claque, avant l'émeute de Ronnie James Dio qui fait vibrer ses cordes vocales comme aucun autre... « Don't go out, put it back, You're reading from the Bible Black! »… Il prouve qu’il est toujours, à son âge, un chanteur exceptionnel, avec un timbre de voix unique. La richesse et la majesté des sons sur cette chanson la rend belle, d’autant plus qu’elle est magnifiquement jouée. Sûrement le meilleur morceau du nouvel album, et qui rend bien en live… On poursuit avec Time Machine, année 1992, bien accueilli avec un monumental solo de batterie de Vinny, puis avec Fear, qui met à dure épreuve les tympans des spectateurs. Il est temps de jouer l’historique Falling Off The Edge Of The World, puis l’on continue avec une autre chanson extraite du dernier album, Follow The Tears, avec son riff imparable et un Vinny Appice qui martèle ses fûts comme un damné.
Le passé est bien présent avec Die Young (de 1980) chanté par le public « So live for today, Tomorrow never comes, Die young », mais le point culminant de la soirée arrive, avec l’ahurissant Heaven And Hell, d’une durée de 18 minutes. « On and on, on and on and on....», est chanté en chœur (la participation du public est sans faille) et donne le frisson, avec les solos lumineux de Tony, qui part dans des délires 70s. Des croix en tout genre, des flammes font leur apparition sur l’écran. Cette chanson, tellement réussie, avec son refrain crié par l’un des diables, est aussi un spectacle visuel de folie, avec émissions de fumée vers le ciel et une lumière rouge pointée vers le visage de Dio, pour le faire apparaître comme un démon (une réalité, sans illusion d'optique...).
Apres, ce véritable hymne (final ?), Le public continu de chanter, mais le groupe se retire dans les coulisses, pour ensuite revenir pour un rappel. Une intro de une minute à base de Country Girl, morceau rare entamé par les musiciens qui se transforme sans prévenir dans le fantastique Neon Knights (de 1980), avec un son vrombissante produit par Butler (impassible sur le côté gauche) à la basse, et Vinny qui s'éclate à la batterie. La chanson, rythmée, chaude et puissante, est expédiée pour enflammer le Casino de Paris, et elle y réussit. La symbiose entre le public et Heaven and Hell est magique, comme au bon vieux temps, et on se laisse aller à headbanger dans un véritable déchirement. C’est tout... c’est sur cette fin rapide que Heaven And Hel quitte la scène, Dio est ému : « Thank you, Thank you, Thank you so much », il remercie les fans pour leur fidélité au fil des ans, avant qu’éclate une ovation sans précédent.
Un spectacle de légende, une performance musicale et visuelle de haut niveau, c’était presque parfait mais... trop court, avec une setlist de seulement 12 titres et demi, chantée par un magnifique Lutin, content de retrouver Paris. Inutile de rêver d’un éventuel Paranoid, d’un War Pigs... ça, c’est le territoire de Ozzy. Ils auraient pu jouer Computer God, Sign Of The Southern Cross, Eating The Cannibals, Turn of the Screw... on peut les espérer dans un prochain show. A souligner le niveau des ces musiciens vétérans, l'étonnante performance de Ronnie James Dio (67 ans !), à la voix miraculeusement intacte, un Tony Iommi qui tire les cordes de sa guitare pour en faire sortir des sons fantastiques, un Geezer Butler qui met toujours en relief sa basse rendant inutile l'utilisation d'une deuxième guitare, et, enfin, Vinny Appice, plus dynamique que jamais, qui attaque littéralement à coups de masse son énorme batterie. Rien d'autre à ajouter. « It goes on and on and on, Heaven and Hell ! ».
Maintenant, honnêtement, je ne sais pas ce qui va se passer dans la maison Black Sabbath: on a parlé sur Rolling Stone d’une nouvelle tournée avec Ozzy (il n’est plus très jeune non plus, et en plus drogues et alcool ont laissé des traces), et d’un éventuel disque en studio... mais rien n’est confirmé, et le Paranoid du 19 décembre 1970 à l'Olympia est bien loin.
Joyeusement, les fans, en transe totale, leurs chaussures enfoncées dans le métal qui dégouline de partout, trempés d’une chaleur digne de l’Enfer, chantent encore les « ooooh ooooh ooooh oooh ooh ! Wo-o-oh ! » de Heaven and Hell, puis, faute de ne plus pouvoir rester dans la salle, à regret, ils s'éparpillent à l’air libre, bercés par cette douce chaleur du mois de Juin. Les portes du Casino se referment, avec les diables qui dansent et sautillent sans la sono, et pendant ce temps, quatre semi-remorques attendent d’être remplis... »
“The world is full of kings and queens
It’s Heaven & Hell » …
photos de marco
Black Stone Cherry est un groupe formé en Juin 2001 à Edmonton, Kentucky, USA. Un groupe de scène et une fusion sans faille entre rock sudiste et hard rock.
(http://www.myspace.com/blackstonecherry)
Heaven & Hell est le groupe britannique issu de la réformation en 2006 des anciens membres de Black Sabbath : Geezer Butler (basse) et Tony Iommi (guitare et propriétaire du nom de Black Sabbath), membres fondateurs, alliés à Ronnie James Dio (chant) et Vinny Appice (batterie) qui avaient rejoint Black Sabbath au début des 80's, pour deux albums incontournables : Heaven & Hell (9e album studio sorti en 1980) et Mob Rules (1981).
En 2007 ces légendes du heavy metal ont décidé de se réunir à nouveau (après avoir fait des nouvelles chansons pour la compilation album, Black Sabbath: The Dio Years), pour une tournée qui est devenue depuis le socle de Heaven & Hell, en référence à leur premier album en commun et à son emblématique chanson éponyme. Encouragés par ce succès en live, ils se sont retrouvés en studio pour enregistrer les 10 nouveaux titres de l'album The Devil You Know (2009).
(http://www.myspace.com/heavenandhellmusic)
Black Stone Cherry (CD - 2006)
Hell & High Water (EP - 2006)
Rain Wizard (EP - 2007)
Live At The Astoria (Live - 2007)
Folklore And Superstition (CD - 2008)
Live From Radio City Music Hall (2007)
The Devil You Know (2009)
The Devil You Know (2009)
Chris Robertson (Guitar/Lead Vocals)
Ben Wells (Guitar/Vocals)
John Fred Young (Drums/Vocals)
Jon Lawhon (Bass Guitar/Vocals)
Ben Wells (Guitar/Vocals)
John Fred Young (Drums/Vocals)
Jon Lawhon (Bass Guitar/Vocals)
Ronnie James Dio (Vocal)(ELF, Rainbow, Black Sabbath, Dio)
Tony Iommi (guitar) (Black Sabbath)
Geezer Butler (bass) (Black Sabbath)
Vinny Appice (drums) (Black Sabbath, Dio)
E5150 (Black Sabbath - Mob Rules - 1981) >
> The Mob Rules (Black Sabbath - Mob Rules - 1981)
Children of the Sea (Black Sabbath - Heaven And Hell - 1980)
I (Black Sabbath - The Dio Years - 2007)
Bible Black (The Devil You Know - 2009)
Time Machine (Black Sabbath - Dehumanizer - 1992)>
>Drum Solo
Fear (The Devil You Know - 2009)
Falling Off the Edge Of The World (Black Sabbath - Mob Rules - 1981)
Follow The Tears (The Devil You Know - 2009)
Guitar Solo >
> Die Young (Black Sabbath - Heaven And Hell - 1980)
Heaven & Hell (Black Sabbath - Heaven And Hell - 1980)
Break Encore
Country Girl (Black Sabbath - Mob Rules - 1981) >
> Neon Knights (Black Sabbath - Heaven And Hell - 1980)
> The Mob Rules (Black Sabbath - Mob Rules - 1981)
Children of the Sea (Black Sabbath - Heaven And Hell - 1980)
I (Black Sabbath - The Dio Years - 2007)
Bible Black (The Devil You Know - 2009)
Time Machine (Black Sabbath - Dehumanizer - 1992)>
>Drum Solo
Fear (The Devil You Know - 2009)
Falling Off the Edge Of The World (Black Sabbath - Mob Rules - 1981)
Follow The Tears (The Devil You Know - 2009)
Guitar Solo >
> Die Young (Black Sabbath - Heaven And Hell - 1980)
Heaven & Hell (Black Sabbath - Heaven And Hell - 1980)
Break Encore
Country Girl (Black Sabbath - Mob Rules - 1981) >
> Neon Knights (Black Sabbath - Heaven And Hell - 1980)
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