Opening : FUCKED UP
« Et voila, le rêve est enfin devenu réalité. Il aura fallu que nous attendions d’avoir dépassé la cinquantaine pour faire ce que nous n’avions jamais envisagé ou plutôt jamais oser faire : suivre un groupe en tournée. Et quel groupe ! Tout simplement celui qui nous étonne et nous fascine le plus, depuis maintenant 5 ou 6 ans, le groupe certainement le plus novateur de cette décennie : Arcade Fire. Jean Pierre et moi lui vouons presque un culte et cette fois c’est décidé: on suit le groupe pendant une grosse semaine avec pour première destination l’Espagne et sa capitale Madrid ou de plus des amis nous attendent. Solange, notre jolie ange gardien, va nous accompagner pendant les premières journées de ce périple.
L’épopée commence le vendredi 19 novembre par la découverte de Madrid. Notre point de chute est l’hôtel Convention qui se trouve à peine à 5 minutes du Palacio. On décide tout d’abord d’aller en reconnaissance vers la salle de concert. On découvre une grande façade vitrée avec un bandeau vert rempli d’étoiles. En face bien sagement alignées, deux files d’attente ou se trouvent pas mal d’adolescents. Il n’est pourtant qu’a peine 15h30 mais c’est Shakira qui se produit ce soir. On continue notre initiation par la découverte du métro Madrilène (très bien) puis la visite un peu au hasard de la ville (en gros tout ce qui se trouve autour de la place Del Sol). On finit la soirée avec Eric dans un très bon restaurant Argentin ou nous dégusterons une excellente viande rouge. Et oui nous avons aussi décidé de joindre l’utile à l’agréable, les concerts sont bien sur l’objectif final de notre périple mais cela n’est pas suffisant à nos yeux, nous comptons bien profiter du temps qui nous est imparti pour flemmarder et admirer la ville à notre rythme c'est-à-dire tranquillement en n’oubliant surtout pas une chose primordiale pour nous : bien manger et bien boire. Et la journée de samedi sera une belle réussite en la matière car après la visite du musée du Prado (assez décevante d’ailleurs) on retrouvera Sophie pour une visite d’une Madrid assez lumineuse et un repas joyeux, dans un endroit ou nous n’aurions jamais eu l’idée d’aller sans son aide précieuse.
Mais il est maintenant temps pour nous de rentrer à l’hôtel pour aller prendre nos billets puis direction le Palacio où l’on retrouve Eric et ses amis devant l’une des entrés de la salle. Le feeling est bon ce soir même si pas mal de personnes sont devant nous dans la file d’attente. Nous faisons la connaissance de Juan Carlos et de Luis deux amis d’Eric et j’avoue qu’avec Juan Carlos le courant est tout de suite passé, ce gars est tout simplement d’une gentillesse et d’un enthousiasme communicatif et malgré tout ce qui nous sépare comme la culture et la langue, nous sommes devenus presque des amis au bout de quelques minutes. Merci Juan Carlos !
Etant peu habitués aux salles Madrilènes, on se contente d’essayer de suivre Eric et la bande lors de l’ouverture des portes. Le parcours parait assez compliqué, on descend un tas d’escaliers, attention de ne pas se tromper si l’on ne veut pas se retrouver dans les gradins au lieu de la fosse. Moi je suis les gens, sans trop pouvoir courir, en effet des personnes de la sécurité ralentissent tout le monde et je me retrouve coincé derrière eux. Enfin la salle apparait, j’essaie de courir (impossible), mais j’arrive tout de même à me placer derrière Eric. On est pas mal excentré sur la gauche, mais vu le monde qui était devant nous dans la file d’attente on peut considérer que le résultat est plutôt satisfaisant. JP & Solange arrivent eux aussi et un peu plus tard c’est au tour de Sophie et Inès de nous rejoindre, notre petit groupe est au complet. Un petit mot sur la salle: le Palacio de Deportes peut être comparé à un petit Bercy avec une capacité qui doit tourner entre 10 000 et 12 000 places à vue de nez. Ce soir la salle sera pleine à craquer avec une ambiance que l’on peut qualifier de généreuse et chaleureuse. J’avais été prévenu quelques semaines auparavant par une amie parisienne que la première partie qui allait accompagner le groupe lors de sa tournée européenne serait plutôt surprenante, c'est-à-dire pas vraiment dans le même style musicale qu’Arcade Fire.
Fucked Up c’est le nom du combo Canadien (eux aussi) qui prennent place sur la grande scène du Palacio. On découvre trois guitaristes un batteur et une bassiste mais l’élément primordial du groupe est son chanteur plutôt gras du bide, crâne rasé et barbe (on pense un peu à un Nick Oliveri qui aurait abusé de hamburgers). Musicalement on va vite comprendre, c’est tout simplement du hardcore et ce qui est drôle c’est que le public de Madrid loin de siffler le groupe, voire de l’ignorer, participe complètement au show du groupe ou plutôt celui de Damian Abraham son imposant chanteur. Car en live c’est il faut bien le dire presque le seul intérêt du groupe, hormis sa bassiste d’origine Portugaise (si j’ai bien compris ce qu’a dit le chanteur du groupe), qui semble être la seule parmi les musiciens présents à vivre son truc de manière assez intense. Mais le show est surtout fait par Damian qui après le premier morceau enlève son tee shirt pour apparaître torse nu le ventre débordant de son pantacourt et qui ensuite ne cessera de faire des aller et retour au devant du public et même dans le public. Instantanément on ressent un énorme élan de gentillesse provenant non seulement du public mais surtout du leader de Fucked up qui apparait au contact des gens à l’opposé de sa musique violente et il faut bien le dire assez uniforme et monocorde. Chose drôle, plusieurs membres d’Arcade Fire suivront la prestation du groupe sur le côté de la scène, assez admiratifs au premier abord. Mais autant l’avouer, on est tout de même content que le groupe s’arrête au bout de presque 40 minutes. Le public Madrilène leur rend un bel hommage.
L’intensité monte d’un cran alors que s’effectue le ballet des roadies. Le début du concert de Arcade Fire était théoriquement prévu à 21h30 mais il semble qu’il y ait un peu de retard et c’est seulement vers 21h45 au son de The Suburbs (continued) le dernier morceau du CD que les lumières s’éteignent pendant que toute la salle exulte. Le décor est identique à celui vu au Casino de Paris il y a quelques mois avec l’écran géant qui surplombe la scène, les deux batteries et les différents claviers que l’on retrouve en arrière plan. Je ne peux m’empêcher d’avoir un frisson dès l’apparition du groupe, c’est plus fort que moi. Régine arbore une jolie robe (toutes ses robes sont jolies d’ailleurs) lamé or et argent du plus bel effet, c’est notre princesse d’un soir. Win est égal à lui-même, un grand gars un peu guindé avec son visage candide qui semble toujours marquer de l’étonnement. Comme pour tous leurs concerts précédents ou tout du moins pour ceux auxquels j’ai assisté le show débute par Ready To Start (le bien nommé) et la on s’aperçoit malheureusement que le son n’est pas du tout à la hauteur, les basses sont omniprésentes et laisse peu de place à la subtilité de tous les autres instruments. Ce sera la seule fausse note mais malheureusement ce mauvais son durera tout le long du concert. Devant moi agrippé aux barrières Juan Carlos exulte comme un gamin, un grand sourire illumine son visage à chaque morceau.
Et la salle réagit à l’unisson car au bout de quelques morceaux c’est tout le Palacio y compris les gradins qui est debout pour honorer ses héros d’un jour et 10000 ou 12000 personnes en extase cela donne un beau spectacle. Comme nous l’avait dit Eric, le public Espagnol ne pousse pas et ne cherche pas à prendre votre place. Ils sautent sur place, lèvent les bras, ovationnent le groupe mais jamais ils ne vous plaquent contre la scène. Malgré ce son assez catastrophique on apprécie chaque morceau comme il se doit. Month Of May est joué un peu trop tôt ce soir ainsi que Laika que je n’appréciais pas à sa juste mesure mais j’avoue que le son y était pour beaucoup avec des voix trop masquées par les basses. Mais Haïti arrive et là on passe à un cran supérieur, l’émotion est présente, Régine est de plus en plus belle malgré le poids des années, avant on la trouvait « bien » maintenant elle a un côté "princesse mutine" qui ne cesse de nous émouvoir. Oui Haïti a pris de l’ampleur en trois ans et la tournée Néon Bible. C’est dorénavant un morceau clé de leur répertoire. Au passage Régine rappelle, et cela sera le cas pour tous les concerts auxquels nous allons assister, que 1 euro prélevé sur chaque billet ira directement à une fondation (Kanpé) destiné à aider Haïti, qui, rappelons le, fait partie intégrante de la vie d’Arcade Fire par les origines de Régine Chassagne. N’oublions pas non plus que la chanson Haïti a été composée bien avant les tragiques évènements qui ont eu lieu sur cette île. Haïti donc est le clair exemple de l’évolution du groupe en trois ans, plus de sureté et de maîtrise sans pour autant perdre fraicheur et énergie. C’est maintenant au tour de Juan Carlos d’exulter avec toujours notre belle Régine qui enchaine avec Sprawl II un morceau que j’avoue avoir eu du mal à apprécier lors des premières écoutes de The Suburbs et qui maintenant passe comme un lettre à la poste. Le final de la chanson est magique avec une Régine évoluant avec de grands foulards multicolores enroulés autour de ses poignets. Lorsque elle virevolte et que sa robe se soulève, le spectacle est tout simplement charmant et gracieux. Le morceau suivant est pour moi le seul point faible du concert, la version de Modern Man proposé en live est à mon avis inférieur à celle du CD et l’ambiance retombe légèrement. A partir de ce moment cela sera somptueux (bon ok çà l’était déjà !!) avec tout d’abord le moment intimiste du concert qu’Eric va apprécier à sa juste mesure avec Crown Of Love. Au passage (je ne sais plus à quel moment exact d’ailleurs) Win va nous lâcher sa petite phrase du jour.
Ce soir c’est que Madrid est le meilleur public. Bon c’est vrai que le public était parfait ce soir mais d’un autre point de vue c’était aussi le premier concert de la courte tournée européenne alors difficile de savoir la véracité exacte de ses dires, on notera juste que le groupe était heureux ce soir de jouer devant le public Madrilène ce qui justifiait ses paroles. Que dire des dernières quarante minutes si ce n’est que l’on frôle la perfection (bon sauf le son toujours aussi pourave). Jugez en plutôt : Tunnels puis Keep The Car Running suivi d’un We Used To Wait qui se révèle en live un des morceaux les plus réussis de The Suburbs puis enfin le final terrible et implacable même si pour notre cas on le connait par cœur mais comment se lasser du fabuleux enchainement Power Out – Rebellion ! Moi où je jubile presque le plus c’est lors de l’enchainement des deux morceaux ou l’on croit entendre une énorme cacophonie qui se transforme presque par miracle en l’intro de Rébellion. Un Rébellion où l’on va voir un Will Butler carrément transpercer la peau de son tambour avec une frénésie jubilatoire. On ne s’en lasse décidémment pas de ce fameux Rebellion. Le groupe quitte alors la scène sous les ovations d’un public Madrilène conquis avant de revenir pour le final avec tout d’abord Intervention une fois de plus dans une version inférieure à celles vécues il y a trois ans mais je ne peux m’empêcher d’avoir une pointe d’émotion quand sur l’écran géant apparait le grand orgue. Et puis là aussi un morceau emblématique du groupe, le morceau qui annonce la fin du concert. Il s'agit bien entendu Wake Up et ses chœurs chantés ou plutôt hurlés par la foule dans une communion parfaite avec le groupe. Un petit regret, une fois de plus je n’aurais pas ou peu vu Sarah Neufeld ma jolie petite violoniste qui se donne tellement pour le groupe.
Voila c’est déjà fini, le concert aura duré exactement 1h33, la pression retombe un peu et partout autour de nous ce ne sont que de grands sourires. Le concert ne nous a pas déçu pour l' ambiance dans la salle, ambiance donnée aussi par le groupe. On est tout de même un peu frustrés par ce problème de son inhabituel mais Solange qui ne supportant plus l’excès de basse c’était reculée dans la fosse nous apprendra que le son était de meilleure qualité derrière. Nous ne sommes pas pressés de partir et Inès profite de l’instant présent pour photographier notre petit groupe, pour moi cette photo sera le souvenir d’une belle rencontre avec Juan Carlos et Luis. Peu à peu la salle se vide on finit par quitter les lieux presque à regret mais avant de sortir définitivement de la salle nous faisons l’indispensable détour vers le stand de merchandising plutôt bien fourni ou JP et moi-même allons presque d’un même élan acquérir le tee shirt de la tournée européenne ainsi qu’un Hoodie. On quitte une partie de la bande qui part diner, nous c’est direction l’hôtel en compagnie de Sophie car demain pas trop le temps de flemmarder au lit, direction Barcelone pour la seconde aventure de notre petite épopée.
Il me reste à remercier les acteurs de ce séjour à Madrid, j’ai nommé Eric et Sophie, Juan Carlos, Luis Fernandez et Inès, les prostituées près de la place Del Sol (j’avoue que cela nous a surpris), le chauffeur de taxi qui commençait à m’engueuler (je ne sais toujours pas pourquoi) lors du trajet Aéroport vers l’hôtel (bon il est redevenu gentil à l’arrivée à l’hôtel, les Madrilènes (au féminin) qui semblent ma foi bien jolies, et enfin Jean Pierre pour ses efforts à parler Espagnol (et je le dis sans rigoler car j’étais admiratif) ainsi que Solange notre nounou (la plus raisonnable d’entre nous, la plus sensée, la plus mature, bref c’était un peu notre maman !!!). Tous je vous embrasse pour ce séjour (heu non pas le chauffeur de taxi). »
L’épopée commence le vendredi 19 novembre par la découverte de Madrid. Notre point de chute est l’hôtel Convention qui se trouve à peine à 5 minutes du Palacio. On décide tout d’abord d’aller en reconnaissance vers la salle de concert. On découvre une grande façade vitrée avec un bandeau vert rempli d’étoiles. En face bien sagement alignées, deux files d’attente ou se trouvent pas mal d’adolescents. Il n’est pourtant qu’a peine 15h30 mais c’est Shakira qui se produit ce soir. On continue notre initiation par la découverte du métro Madrilène (très bien) puis la visite un peu au hasard de la ville (en gros tout ce qui se trouve autour de la place Del Sol). On finit la soirée avec Eric dans un très bon restaurant Argentin ou nous dégusterons une excellente viande rouge. Et oui nous avons aussi décidé de joindre l’utile à l’agréable, les concerts sont bien sur l’objectif final de notre périple mais cela n’est pas suffisant à nos yeux, nous comptons bien profiter du temps qui nous est imparti pour flemmarder et admirer la ville à notre rythme c'est-à-dire tranquillement en n’oubliant surtout pas une chose primordiale pour nous : bien manger et bien boire. Et la journée de samedi sera une belle réussite en la matière car après la visite du musée du Prado (assez décevante d’ailleurs) on retrouvera Sophie pour une visite d’une Madrid assez lumineuse et un repas joyeux, dans un endroit ou nous n’aurions jamais eu l’idée d’aller sans son aide précieuse.
Mais il est maintenant temps pour nous de rentrer à l’hôtel pour aller prendre nos billets puis direction le Palacio où l’on retrouve Eric et ses amis devant l’une des entrés de la salle. Le feeling est bon ce soir même si pas mal de personnes sont devant nous dans la file d’attente. Nous faisons la connaissance de Juan Carlos et de Luis deux amis d’Eric et j’avoue qu’avec Juan Carlos le courant est tout de suite passé, ce gars est tout simplement d’une gentillesse et d’un enthousiasme communicatif et malgré tout ce qui nous sépare comme la culture et la langue, nous sommes devenus presque des amis au bout de quelques minutes. Merci Juan Carlos !
Etant peu habitués aux salles Madrilènes, on se contente d’essayer de suivre Eric et la bande lors de l’ouverture des portes. Le parcours parait assez compliqué, on descend un tas d’escaliers, attention de ne pas se tromper si l’on ne veut pas se retrouver dans les gradins au lieu de la fosse. Moi je suis les gens, sans trop pouvoir courir, en effet des personnes de la sécurité ralentissent tout le monde et je me retrouve coincé derrière eux. Enfin la salle apparait, j’essaie de courir (impossible), mais j’arrive tout de même à me placer derrière Eric. On est pas mal excentré sur la gauche, mais vu le monde qui était devant nous dans la file d’attente on peut considérer que le résultat est plutôt satisfaisant. JP & Solange arrivent eux aussi et un peu plus tard c’est au tour de Sophie et Inès de nous rejoindre, notre petit groupe est au complet. Un petit mot sur la salle: le Palacio de Deportes peut être comparé à un petit Bercy avec une capacité qui doit tourner entre 10 000 et 12 000 places à vue de nez. Ce soir la salle sera pleine à craquer avec une ambiance que l’on peut qualifier de généreuse et chaleureuse. J’avais été prévenu quelques semaines auparavant par une amie parisienne que la première partie qui allait accompagner le groupe lors de sa tournée européenne serait plutôt surprenante, c'est-à-dire pas vraiment dans le même style musicale qu’Arcade Fire.
Fucked Up c’est le nom du combo Canadien (eux aussi) qui prennent place sur la grande scène du Palacio. On découvre trois guitaristes un batteur et une bassiste mais l’élément primordial du groupe est son chanteur plutôt gras du bide, crâne rasé et barbe (on pense un peu à un Nick Oliveri qui aurait abusé de hamburgers). Musicalement on va vite comprendre, c’est tout simplement du hardcore et ce qui est drôle c’est que le public de Madrid loin de siffler le groupe, voire de l’ignorer, participe complètement au show du groupe ou plutôt celui de Damian Abraham son imposant chanteur. Car en live c’est il faut bien le dire presque le seul intérêt du groupe, hormis sa bassiste d’origine Portugaise (si j’ai bien compris ce qu’a dit le chanteur du groupe), qui semble être la seule parmi les musiciens présents à vivre son truc de manière assez intense. Mais le show est surtout fait par Damian qui après le premier morceau enlève son tee shirt pour apparaître torse nu le ventre débordant de son pantacourt et qui ensuite ne cessera de faire des aller et retour au devant du public et même dans le public. Instantanément on ressent un énorme élan de gentillesse provenant non seulement du public mais surtout du leader de Fucked up qui apparait au contact des gens à l’opposé de sa musique violente et il faut bien le dire assez uniforme et monocorde. Chose drôle, plusieurs membres d’Arcade Fire suivront la prestation du groupe sur le côté de la scène, assez admiratifs au premier abord. Mais autant l’avouer, on est tout de même content que le groupe s’arrête au bout de presque 40 minutes. Le public Madrilène leur rend un bel hommage.
L’intensité monte d’un cran alors que s’effectue le ballet des roadies. Le début du concert de Arcade Fire était théoriquement prévu à 21h30 mais il semble qu’il y ait un peu de retard et c’est seulement vers 21h45 au son de The Suburbs (continued) le dernier morceau du CD que les lumières s’éteignent pendant que toute la salle exulte. Le décor est identique à celui vu au Casino de Paris il y a quelques mois avec l’écran géant qui surplombe la scène, les deux batteries et les différents claviers que l’on retrouve en arrière plan. Je ne peux m’empêcher d’avoir un frisson dès l’apparition du groupe, c’est plus fort que moi. Régine arbore une jolie robe (toutes ses robes sont jolies d’ailleurs) lamé or et argent du plus bel effet, c’est notre princesse d’un soir. Win est égal à lui-même, un grand gars un peu guindé avec son visage candide qui semble toujours marquer de l’étonnement. Comme pour tous leurs concerts précédents ou tout du moins pour ceux auxquels j’ai assisté le show débute par Ready To Start (le bien nommé) et la on s’aperçoit malheureusement que le son n’est pas du tout à la hauteur, les basses sont omniprésentes et laisse peu de place à la subtilité de tous les autres instruments. Ce sera la seule fausse note mais malheureusement ce mauvais son durera tout le long du concert. Devant moi agrippé aux barrières Juan Carlos exulte comme un gamin, un grand sourire illumine son visage à chaque morceau.
Et la salle réagit à l’unisson car au bout de quelques morceaux c’est tout le Palacio y compris les gradins qui est debout pour honorer ses héros d’un jour et 10000 ou 12000 personnes en extase cela donne un beau spectacle. Comme nous l’avait dit Eric, le public Espagnol ne pousse pas et ne cherche pas à prendre votre place. Ils sautent sur place, lèvent les bras, ovationnent le groupe mais jamais ils ne vous plaquent contre la scène. Malgré ce son assez catastrophique on apprécie chaque morceau comme il se doit. Month Of May est joué un peu trop tôt ce soir ainsi que Laika que je n’appréciais pas à sa juste mesure mais j’avoue que le son y était pour beaucoup avec des voix trop masquées par les basses. Mais Haïti arrive et là on passe à un cran supérieur, l’émotion est présente, Régine est de plus en plus belle malgré le poids des années, avant on la trouvait « bien » maintenant elle a un côté "princesse mutine" qui ne cesse de nous émouvoir. Oui Haïti a pris de l’ampleur en trois ans et la tournée Néon Bible. C’est dorénavant un morceau clé de leur répertoire. Au passage Régine rappelle, et cela sera le cas pour tous les concerts auxquels nous allons assister, que 1 euro prélevé sur chaque billet ira directement à une fondation (Kanpé) destiné à aider Haïti, qui, rappelons le, fait partie intégrante de la vie d’Arcade Fire par les origines de Régine Chassagne. N’oublions pas non plus que la chanson Haïti a été composée bien avant les tragiques évènements qui ont eu lieu sur cette île. Haïti donc est le clair exemple de l’évolution du groupe en trois ans, plus de sureté et de maîtrise sans pour autant perdre fraicheur et énergie. C’est maintenant au tour de Juan Carlos d’exulter avec toujours notre belle Régine qui enchaine avec Sprawl II un morceau que j’avoue avoir eu du mal à apprécier lors des premières écoutes de The Suburbs et qui maintenant passe comme un lettre à la poste. Le final de la chanson est magique avec une Régine évoluant avec de grands foulards multicolores enroulés autour de ses poignets. Lorsque elle virevolte et que sa robe se soulève, le spectacle est tout simplement charmant et gracieux. Le morceau suivant est pour moi le seul point faible du concert, la version de Modern Man proposé en live est à mon avis inférieur à celle du CD et l’ambiance retombe légèrement. A partir de ce moment cela sera somptueux (bon ok çà l’était déjà !!) avec tout d’abord le moment intimiste du concert qu’Eric va apprécier à sa juste mesure avec Crown Of Love. Au passage (je ne sais plus à quel moment exact d’ailleurs) Win va nous lâcher sa petite phrase du jour.
Ce soir c’est que Madrid est le meilleur public. Bon c’est vrai que le public était parfait ce soir mais d’un autre point de vue c’était aussi le premier concert de la courte tournée européenne alors difficile de savoir la véracité exacte de ses dires, on notera juste que le groupe était heureux ce soir de jouer devant le public Madrilène ce qui justifiait ses paroles. Que dire des dernières quarante minutes si ce n’est que l’on frôle la perfection (bon sauf le son toujours aussi pourave). Jugez en plutôt : Tunnels puis Keep The Car Running suivi d’un We Used To Wait qui se révèle en live un des morceaux les plus réussis de The Suburbs puis enfin le final terrible et implacable même si pour notre cas on le connait par cœur mais comment se lasser du fabuleux enchainement Power Out – Rebellion ! Moi où je jubile presque le plus c’est lors de l’enchainement des deux morceaux ou l’on croit entendre une énorme cacophonie qui se transforme presque par miracle en l’intro de Rébellion. Un Rébellion où l’on va voir un Will Butler carrément transpercer la peau de son tambour avec une frénésie jubilatoire. On ne s’en lasse décidémment pas de ce fameux Rebellion. Le groupe quitte alors la scène sous les ovations d’un public Madrilène conquis avant de revenir pour le final avec tout d’abord Intervention une fois de plus dans une version inférieure à celles vécues il y a trois ans mais je ne peux m’empêcher d’avoir une pointe d’émotion quand sur l’écran géant apparait le grand orgue. Et puis là aussi un morceau emblématique du groupe, le morceau qui annonce la fin du concert. Il s'agit bien entendu Wake Up et ses chœurs chantés ou plutôt hurlés par la foule dans une communion parfaite avec le groupe. Un petit regret, une fois de plus je n’aurais pas ou peu vu Sarah Neufeld ma jolie petite violoniste qui se donne tellement pour le groupe.
Voila c’est déjà fini, le concert aura duré exactement 1h33, la pression retombe un peu et partout autour de nous ce ne sont que de grands sourires. Le concert ne nous a pas déçu pour l' ambiance dans la salle, ambiance donnée aussi par le groupe. On est tout de même un peu frustrés par ce problème de son inhabituel mais Solange qui ne supportant plus l’excès de basse c’était reculée dans la fosse nous apprendra que le son était de meilleure qualité derrière. Nous ne sommes pas pressés de partir et Inès profite de l’instant présent pour photographier notre petit groupe, pour moi cette photo sera le souvenir d’une belle rencontre avec Juan Carlos et Luis. Peu à peu la salle se vide on finit par quitter les lieux presque à regret mais avant de sortir définitivement de la salle nous faisons l’indispensable détour vers le stand de merchandising plutôt bien fourni ou JP et moi-même allons presque d’un même élan acquérir le tee shirt de la tournée européenne ainsi qu’un Hoodie. On quitte une partie de la bande qui part diner, nous c’est direction l’hôtel en compagnie de Sophie car demain pas trop le temps de flemmarder au lit, direction Barcelone pour la seconde aventure de notre petite épopée.
Il me reste à remercier les acteurs de ce séjour à Madrid, j’ai nommé Eric et Sophie, Juan Carlos, Luis Fernandez et Inès, les prostituées près de la place Del Sol (j’avoue que cela nous a surpris), le chauffeur de taxi qui commençait à m’engueuler (je ne sais toujours pas pourquoi) lors du trajet Aéroport vers l’hôtel (bon il est redevenu gentil à l’arrivée à l’hôtel, les Madrilènes (au féminin) qui semblent ma foi bien jolies, et enfin Jean Pierre pour ses efforts à parler Espagnol (et je le dis sans rigoler car j’étais admiratif) ainsi que Solange notre nounou (la plus raisonnable d’entre nous, la plus sensée, la plus mature, bref c’était un peu notre maman !!!). Tous je vous embrasse pour ce séjour (heu non pas le chauffeur de taxi). »
Arcade Fire (également appelé The Arcade Fire) est une formation de rock indépendant originaire de Montréal, Québec, Canada, en 2000, jouant un rock émotionnel et inclassable. Il s'est développé autour du couple formé de Win Butler et Régine Chassagne . Cependant ils ne connaissent le succès qu'avec Funeral, qui paraît en 2004. Le groupe fait usage d'un large éventail d'instruments de musique — surtout de la guitare, de la batterie et de la guitare basse — mais aussi du piano, de l'alto, du violoncelle, du xylophone, de l'accordéon et de la harpe. La plupart des musiciens jouent de plusieurs instruments: sur scène, on peut ainsi voir Régine Chassagne passer de l'accordéon à la batterie ou Win Butler de la guitare à l'orgue.
(http://www.myspace.com/arcadefireofficial)
• 2004 : Funeral
• 2007 : Neon Bible
• 2010 : The Suburbs
• 2007 : Neon Bible
• 2010 : The Suburbs
Win Butler : Chant, Guitare, Piano, Basse.
Regine Chassagne : Chant, Accordeon, Batterie, Xylophone, Percussions, Clavier.
Will Butler : Clavier, Percussions, Xylophone.
Richard Parry : Clavier, Piano, Accordeon, Xylophone, Percussions, Basse.
Timothy Kingsbury : Basse, Guitare.
Sarah Neufeld : Violon.
Jeremy Gara : Batterie, Guitare.
La Setlist du Concert
ARCADE FIRE
ARCADE FIRE
01. Ready To Start (The Suburbs - 2010)
02. Month Of May (The Suburbs - 2010)
03. Neighborhood #2 (Laïka) (Funeral - 2004)
04. No Cars Go (Neon Bible - 2007)
05. Haiti (Funeral - 2004)
06. Sprawl II (Mountains Beyond Mountains) (The Suburbs - 2010)
07. Modern Man (The Suburbs - 2010)
08. Rococo (The Suburbs - 2010)
09. The Suburns (The Suburbs - 2010)
10. The Suburns (Continued)(The Suburbs - 2010)
11. Crown of Love (Funeral - 2004)
12. Neighborhood # 1 (Tunnels) (Funeral - 2004)
13. Keep The Car Running (Neon Bible - 2007)
14. We Used To Wait (The Suburbs - 2010)
15. Neighborhood #3 (Power Out) (Funeral - 2004)
16. Rebellion (Lies) (Funeral - 2004)
Encore
17. Intervention (Neon Bible - 2007)
18. Wake Up (Funeral - 2004)
02. Month Of May (The Suburbs - 2010)
03. Neighborhood #2 (Laïka) (Funeral - 2004)
04. No Cars Go (Neon Bible - 2007)
05. Haiti (Funeral - 2004)
06. Sprawl II (Mountains Beyond Mountains) (The Suburbs - 2010)
07. Modern Man (The Suburbs - 2010)
08. Rococo (The Suburbs - 2010)
09. The Suburns (The Suburbs - 2010)
10. The Suburns (Continued)(The Suburbs - 2010)
11. Crown of Love (Funeral - 2004)
12. Neighborhood # 1 (Tunnels) (Funeral - 2004)
13. Keep The Car Running (Neon Bible - 2007)
14. We Used To Wait (The Suburbs - 2010)
15. Neighborhood #3 (Power Out) (Funeral - 2004)
16. Rebellion (Lies) (Funeral - 2004)
Encore
17. Intervention (Neon Bible - 2007)
18. Wake Up (Funeral - 2004)
La durée du concert : 1h33
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