Opening : FUCKED UP
Ce qu’en a pensé Gilles B. :
« Suite de notre épopée musicale, Arcade Fire. Nous quittons à regret Barcelone, après avoir passé trois journées lumineuses faites de musique, de bonnes bouffes et surtout beaucoup de marche à pied pour découvrir un peu cette belle ville. L’avion nous transporte en l’espace de 45 minutes vers la cité phocéenne et avouons le, le contact est plutôt rude. Non seulement la température vient de baisser de 6 degrés mais la note du chauffeur de taxi nous emmenant à l’hôtel nous ramène à certaines réalités. On dépose nos affaires dans un hôtel au charme désuet et après avoir mangé un solide couscous il est temps pour nous de se diriger vers le Dôme, la salle qui accueille ce soir notre groupe favori. Rien de mieux que le métro pour se déplacer, mais la mauvaise surprise est la découverte que les dernières rames s'arrêtent à... 22H30. Moi qui pensais que Marseille était une ville où la vie nocturne battait son plein, je me suis mis le doigt dans l’œil.
Le Dôme se trouve pratiquement à la sortie du métro et la première impression sur l’architecture de la salle semble séduisante mais vu de près on constate que les matériaux ont mal vieilli. Surprise, il n’y a que 4 ou 5 personnes qui sont dans les files d’attente sur deux entrées. On choisit de se mettre à côté de deux jeunes filles qui semblent frigorifiées. Ce sont deux aixoises qui sont là depuis un grand moment quand nous arrivons. L’attente va être longue et froide mais, heureusement, nous aurons le temps de discuter.
Moment curieux lors de l’ouverture des portes, car tout le monde semble hésiter sur la direction à prendre pour trouver l’entrée de la salle. Du coup JP et moi suivons de près les trois ou quatre personnes devant nous, même si elles semblent hésitantes sur la marche à suivre. Après avoir fait pratiquement un demi-tour du Dôme, l’entrée se présente enfin devant nous. Nous nous retrouvons derrière ce qui semble être des gradins. On les contourne sur la droite et nous voila enfin dans la fosse : sprint final pour se placer au premier rang, cette fois entre Richard Perry et Sarah Neufeld. La salle, n'étant pas très bien éclairée a un petit air lugubre. Bon, cela ressemble à un petit Zénith sauf qu’il n’y a pas de gradins sur le côté. Difficile de donner des chiffres ce soir sur le nombre de spectateurs présents, j’ai lu quelque part que la salle était au trois quart pleine, soit environ 6000 personnes. Mais je penche plutôt pour 3500 à 4000 personnes au maximum. Les gens arrivent très tard et la salle se remplit vraiment au compte goutte.
Pas grand-chose à dire sur la prestation de Fuked Up, en première partie : c’est en gros la même que celles vues précédemment avec toujours les incursions du chanteur dans la foule.
Place maintenant à Arcade Fire, avec en face de nous une Sarah Neufeld vêtue d’une petite robe sans bretelles qui lui donne une fraicheur exquise (mais c’est que j’en tomberais amoureux moi !). Ce soir nous avons énormément de chance car le crash barrière est situé seulement à un mètre de la scène. Cela nous vaut de vivre avec une grande intensité le show et surtout de s’en mettre plein les mirettes. Ready To Start, ouvre traditionnellement le show, cette fois je distingue bien Régine à la batterie. Une fois de plus, elle est lumineuse dans sa robe éclatante de couleur. Petite surprise concernant le public marseillais : il semble assez réservé, le public des gradins restent assis alors que dans la fosse les gens semblent apprécier mais sans vraiment le manifester visuellement. Bizarre. Je pensais que ce public, plutôt latin, mettrait le feu à la salle. Curieusement lors des deux précédents concerts du groupe, j’étais passé un peu à côté de la chanson Laïka, mais ce soir j’ai véritablement redécouvert le morceau (et pourtant, depuis le temps, je pensais le connaître). Beaucoup d’émotions mêlées aux sentiments de joie en entonnant les paroles « Alexander, Our Older Brother », pendant qu’en arrière plan Will Butler et Richard Perry se déchainent avec leurs tambours. Mais ce soir la version qui m’a le plus étonné, c’est celle de Rococo : divinement grandiose. Pas forcément mon morceau préféré, mais un petit quelque chose à fait que c’était grand ce soir. Et puis comment ne pas être ému lorsque Régine va s’adresser au public avec ces mots « La première fois que je suis venue en France, eh ben c’est ici que je suis venue, à Marseille ».
Le concert continue comme dans un rêve, Haïti puis Sprawl II, toujours enchainés, ou l’on prend plaisir à voir et revoir Régine entamer une sorte de farandole avec des foulards noués aux poignets. Puis la surprise arrive avec un premier changement (hormis l’ordre des morceaux) dans la set list, dont une chanson que je n’ai pas souvenir d’avoir entendue jouer en live depuis 2005. Will et Richard sont juste devant nous immobiles sur le devant de la scène avec des tambourins auxquels sont accrochés des rubans multicolores, et voilà c’est parti pour Une Année Sans Lumière, qui n’est pas et de loin un de mes morceaux préférés de l’album Funéral, mais qui sur scène prend une dimension complètement différente. La magie opère rapidement, devant nous les deux amuseurs du groupe, après être restés figés pendant plusieurs dizaines de secondes comme des pensionnaires du musée Grévin, se mettent soudain en marche comme des marionnettes actionnées par des ficelles. Vient le magnifique The Suburbs, peut être la plus belle chanson de leur troisième album, on y retrouve beaucoup de sensibilité, de l’émotion mêlée à de la mélancolie et cela sied si bien à Win, qui l’interprète divinement bien. Et puis une nouvelle surprise avec Suburban War, que l’on avait entendu pendant le sound check que le groupe faisait à Barcelone sans pour cela l’incorporer dans la set list, mais ce soir c’est fait. Un moment assez drôle va arriver, je ne sais plus entre quels morceaux. Cela s’est passé d’un coup, alors que chaque membre du groupe courait pour changer d’instruments. Pendant cette transition le public pourtant plutôt réservé depuis le début du concert (ce qui ne veut pas dire d’ailleurs que les gens n’appréciaient pas), s’est soudain mis à gronder et à faire une ovation à Arcade Fire. Win Buttler semblait presque médusé et d’un coup il lâcha avec un petit sourire « Crazy People ! ».
La suite et la fin du concert ne furent que du plaisir tout simplement. Première montée en puissance avec Intervention, de mieux en mieux interprété au fil des concerts, avant We Used To Wait, qui semble avoir la faveur de Jean Pierre, dans les titres de The Suburbs, vu l’enthousiasme qui le gagne dès qu’ils interprètent cette chanson. L’explosion finale est avec Power out/Rebellion et enfin en rappel Keep The Car Running enchainé avec Wake Up. C’est un KO technique car, Arcade Fire vient de nous assommer, pour la troisième fois, et cela sans aucune seconde de lassitude ou de déjà vu.
Alors que le groupe salue, j’appelle, de toutes mes forces, Richard Perry qui décroche une set list sur sa droite (à priori celle de Win) et me la donne de la main à la main en échange de mon sourire et d’un geste de remerciement. C’est fini et d’un coup la scène se vide. On se remet tranquillement de nos émotions. JP, comme d’habitude, jamais à court de superlatif, me ressort les mots « C’est énorme... énorme ! » que je partage à 100%.
On laisse la salle se vider tranquillement, on retourne voir le merchandising (dès fois que…) et puis commence la galère pour rentrer à notre hôtel. On suit d’abord un petit groupe de gens qui se dirige vers la sortie du parking souterrain du Dôme et là... pas un seul taxi en vue. Heureusement et grâce à l’aide de la police locale, qui appellera à plusieurs reprises une centrale de taxis pour que des véhicules viennent nous chercher ainsi que la quinzaine de personnes nous accompagnant. Il faudra attendre pas moins d’une heure et par un froid glacial avant qu’un taxi enfin se présente…Vive Marseille après 22h30…
La suite de notre voyage ce sera dans deux jours. Cette fois nous serons à Lyon. »
Le Dôme se trouve pratiquement à la sortie du métro et la première impression sur l’architecture de la salle semble séduisante mais vu de près on constate que les matériaux ont mal vieilli. Surprise, il n’y a que 4 ou 5 personnes qui sont dans les files d’attente sur deux entrées. On choisit de se mettre à côté de deux jeunes filles qui semblent frigorifiées. Ce sont deux aixoises qui sont là depuis un grand moment quand nous arrivons. L’attente va être longue et froide mais, heureusement, nous aurons le temps de discuter.
Moment curieux lors de l’ouverture des portes, car tout le monde semble hésiter sur la direction à prendre pour trouver l’entrée de la salle. Du coup JP et moi suivons de près les trois ou quatre personnes devant nous, même si elles semblent hésitantes sur la marche à suivre. Après avoir fait pratiquement un demi-tour du Dôme, l’entrée se présente enfin devant nous. Nous nous retrouvons derrière ce qui semble être des gradins. On les contourne sur la droite et nous voila enfin dans la fosse : sprint final pour se placer au premier rang, cette fois entre Richard Perry et Sarah Neufeld. La salle, n'étant pas très bien éclairée a un petit air lugubre. Bon, cela ressemble à un petit Zénith sauf qu’il n’y a pas de gradins sur le côté. Difficile de donner des chiffres ce soir sur le nombre de spectateurs présents, j’ai lu quelque part que la salle était au trois quart pleine, soit environ 6000 personnes. Mais je penche plutôt pour 3500 à 4000 personnes au maximum. Les gens arrivent très tard et la salle se remplit vraiment au compte goutte.
Pas grand-chose à dire sur la prestation de Fuked Up, en première partie : c’est en gros la même que celles vues précédemment avec toujours les incursions du chanteur dans la foule.
Place maintenant à Arcade Fire, avec en face de nous une Sarah Neufeld vêtue d’une petite robe sans bretelles qui lui donne une fraicheur exquise (mais c’est que j’en tomberais amoureux moi !). Ce soir nous avons énormément de chance car le crash barrière est situé seulement à un mètre de la scène. Cela nous vaut de vivre avec une grande intensité le show et surtout de s’en mettre plein les mirettes. Ready To Start, ouvre traditionnellement le show, cette fois je distingue bien Régine à la batterie. Une fois de plus, elle est lumineuse dans sa robe éclatante de couleur. Petite surprise concernant le public marseillais : il semble assez réservé, le public des gradins restent assis alors que dans la fosse les gens semblent apprécier mais sans vraiment le manifester visuellement. Bizarre. Je pensais que ce public, plutôt latin, mettrait le feu à la salle. Curieusement lors des deux précédents concerts du groupe, j’étais passé un peu à côté de la chanson Laïka, mais ce soir j’ai véritablement redécouvert le morceau (et pourtant, depuis le temps, je pensais le connaître). Beaucoup d’émotions mêlées aux sentiments de joie en entonnant les paroles « Alexander, Our Older Brother », pendant qu’en arrière plan Will Butler et Richard Perry se déchainent avec leurs tambours. Mais ce soir la version qui m’a le plus étonné, c’est celle de Rococo : divinement grandiose. Pas forcément mon morceau préféré, mais un petit quelque chose à fait que c’était grand ce soir. Et puis comment ne pas être ému lorsque Régine va s’adresser au public avec ces mots « La première fois que je suis venue en France, eh ben c’est ici que je suis venue, à Marseille ».
Le concert continue comme dans un rêve, Haïti puis Sprawl II, toujours enchainés, ou l’on prend plaisir à voir et revoir Régine entamer une sorte de farandole avec des foulards noués aux poignets. Puis la surprise arrive avec un premier changement (hormis l’ordre des morceaux) dans la set list, dont une chanson que je n’ai pas souvenir d’avoir entendue jouer en live depuis 2005. Will et Richard sont juste devant nous immobiles sur le devant de la scène avec des tambourins auxquels sont accrochés des rubans multicolores, et voilà c’est parti pour Une Année Sans Lumière, qui n’est pas et de loin un de mes morceaux préférés de l’album Funéral, mais qui sur scène prend une dimension complètement différente. La magie opère rapidement, devant nous les deux amuseurs du groupe, après être restés figés pendant plusieurs dizaines de secondes comme des pensionnaires du musée Grévin, se mettent soudain en marche comme des marionnettes actionnées par des ficelles. Vient le magnifique The Suburbs, peut être la plus belle chanson de leur troisième album, on y retrouve beaucoup de sensibilité, de l’émotion mêlée à de la mélancolie et cela sied si bien à Win, qui l’interprète divinement bien. Et puis une nouvelle surprise avec Suburban War, que l’on avait entendu pendant le sound check que le groupe faisait à Barcelone sans pour cela l’incorporer dans la set list, mais ce soir c’est fait. Un moment assez drôle va arriver, je ne sais plus entre quels morceaux. Cela s’est passé d’un coup, alors que chaque membre du groupe courait pour changer d’instruments. Pendant cette transition le public pourtant plutôt réservé depuis le début du concert (ce qui ne veut pas dire d’ailleurs que les gens n’appréciaient pas), s’est soudain mis à gronder et à faire une ovation à Arcade Fire. Win Buttler semblait presque médusé et d’un coup il lâcha avec un petit sourire « Crazy People ! ».
La suite et la fin du concert ne furent que du plaisir tout simplement. Première montée en puissance avec Intervention, de mieux en mieux interprété au fil des concerts, avant We Used To Wait, qui semble avoir la faveur de Jean Pierre, dans les titres de The Suburbs, vu l’enthousiasme qui le gagne dès qu’ils interprètent cette chanson. L’explosion finale est avec Power out/Rebellion et enfin en rappel Keep The Car Running enchainé avec Wake Up. C’est un KO technique car, Arcade Fire vient de nous assommer, pour la troisième fois, et cela sans aucune seconde de lassitude ou de déjà vu.
Alors que le groupe salue, j’appelle, de toutes mes forces, Richard Perry qui décroche une set list sur sa droite (à priori celle de Win) et me la donne de la main à la main en échange de mon sourire et d’un geste de remerciement. C’est fini et d’un coup la scène se vide. On se remet tranquillement de nos émotions. JP, comme d’habitude, jamais à court de superlatif, me ressort les mots « C’est énorme... énorme ! » que je partage à 100%.
On laisse la salle se vider tranquillement, on retourne voir le merchandising (dès fois que…) et puis commence la galère pour rentrer à notre hôtel. On suit d’abord un petit groupe de gens qui se dirige vers la sortie du parking souterrain du Dôme et là... pas un seul taxi en vue. Heureusement et grâce à l’aide de la police locale, qui appellera à plusieurs reprises une centrale de taxis pour que des véhicules viennent nous chercher ainsi que la quinzaine de personnes nous accompagnant. Il faudra attendre pas moins d’une heure et par un froid glacial avant qu’un taxi enfin se présente…Vive Marseille après 22h30…
La suite de notre voyage ce sera dans deux jours. Cette fois nous serons à Lyon. »
Arcade Fire (également appelé The Arcade Fire) est une formation de rock indépendant originaire de Montréal, Québec, Canada, en 2000, jouant un rock émotionnel et inclassable. Il s'est développé autour du couple formé de Win Butler et Régine Chassagne . Cependant ils ne connaissent le succès qu'avec Funeral, qui paraît en 2004. Le groupe fait usage d'un large éventail d'instruments de musique — surtout de la guitare, de la batterie et de la guitare basse — mais aussi du piano, de l'alto, du violoncelle, du xylophone, de l'accordéon et de la harpe. La plupart des musiciens jouent de plusieurs instruments: sur scène, on peut ainsi voir Régine Chassagne passer de l'accordéon à la batterie ou Win Butler de la guitare à l'orgue.
(http://www.myspace.com/arcadefireofficial)
• 2004 : Funeral
• 2007 : Neon Bible
• 2010 : The Suburbs
• 2007 : Neon Bible
• 2010 : The Suburbs
Win Butler : Chant, Guitare, Piano, Basse.
Regine Chassagne : Chant, Accordeon, Batterie, Xylophone, Percussions, Clavier.
Will Butler : Clavier, Percussions, Xylophone.
Richard Parry : Clavier, Piano, Accordeon, Xylophone, Percussions, Basse.
Timothy Kingsbury : Basse, Guitare.
Sarah Neufeld : Violon.
Jeremy Gara : Batterie, Guitare.
La Setlist du Concert
ARCADE FIRE
ARCADE FIRE
01. Ready To Start (The Suburbs - 2010)
02. Month Of May (The Suburbs - 2010)
03. Neighborhood # 1 (Tunnels) (Funeral - 2004)
04. Rococo (The Suburbs - 2010)
05. Neighborhood #2 (Laïka) (Funeral - 2004)
06. No Cars Go (Neon Bible - 2007)
07. Haiti (Funeral - 2004)
08. Sprawl II (Mountains Beyond Mountains) (The Suburbs - 2010)
09. Une année sans lumière (Funeral - 2004)
10. The Suburns (The Suburbs - 2010)
11. The Suburns (Continued)(The Suburbs - 2010) 12. Suburban War (The Suburbs - 2010)
13. Intervention (Neon Bible - 2007)
14. We Used To Wait (The Suburbs - 2010)
15. Neighborhood #3 (Power Out) (Funeral - 2004)
16. Rebellion (Lies) (Funeral - 2004)
Encore
17. Keep The Car Running (Neon Bible - 2007)
18. Wake Up (Funeral - 2004)
La durée du concert : 1h33
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