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jeudi 17 février 2011

DISAPPEARS ~ Le Point Ephémère. Paris.











Première Partie : It’s All Good In The Wood



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Encore, un billet pris à l’arrache le jour même du concert. La faute à un concours perdu une fois de plus, le quatrième en quelques jours, il faut croire que je n’ai pas de chance… Bref, mon billet en poche, je me dirige aussitôt au Point FMR. Pour tout arranger, j’ai une crève énorme et mon nez ressemble à une patate. Mais j’ai le moral ! Et pourtant le temps est pourri, vivement le printemps, car attendre dehors l’ouverture des portes en cette saison, c’est un calvaire. Mais revenons à nos chers Disappears. La plupart d’entre nous ne les connaissent pas, ou quasiment pas, moi le premier. Comme il m’arrive parfois, j’ai découvert le groupe en voyant les places en vente. La curiosité aidant, j’ai fait un petit tour sur Myspace. Cela m’a bien plu. Il ne m’en fallait pas plus pour être présent ce soir.

J’arrive à peine 10 minutes avant 20 h. Heure fatidique qui annonce l’ouverture des portes. Il n’y a pas un chat. Je ne m’étonne pas trop, mais cela me rend tout de même un  peu triste pour le groupe. Au moins, j’ai le temps de choisir ma place. C’est le comble quand il y a l’embarras du choix ! En fonction de l’emplacement des amplis, je m’installe très légèrement sur la droite. Affluence modeste ce soir, que j’évalue, en étant généreux, à une petite centaine de personnes.

Sur scène le premier groupe est arrivé. Ils sont Français et s’appellent : It’s All Good In The Wood. En face de moi le guitariste soliste. Plein centre la chanteuse/guitariste qui affiche un ventre déjà bien rond, de jeune femme enceinte. À gauche une bassiste d’origine asiatique qui porte un tee-shirt de Sonic Youth. D’ailleurs c’est bien d’eux dont ils s’inspirent sur deux ou trois morceaux avec des parties soniques pas inintéressantes. Le chant de Clarisse Barreau me fait parfois penser à Stéréolab avec ce ton assez linéaire et obsédant. Seul bémol, le son beaucoup trop faible pour ce style de musique. Je le ferai remarquer au guitariste à la fin du concert. Sans être innovante, la formation assure de bonnes compositions oscillant entre un côté atmosphérique et un côté sonique. Set sympathique, j’irai acheter leur CD EP à la fin de la soirée.

C’est Céline qui m’apprend que Steve Shelley, le batteur de Sonic Youth, jouait avec le groupe ce que j’ignorais avant le concert. Cela devient donc de plus en plus intéressant. L’arrivée des quatre membres est plutôt décevante et banale. Ils n’ont pas de look spécifique.  Par contre, on sent de suite qu’ils ont plusieurs années de rock’n’roll derrière eux. Et la confirmation ne va pas se faire attendre. C’est tout d’abord la voix du chanteur qui me frappe. J’ai l’impression d’entendre Johnny Lydon et Public Image Limited, le timbre de la voix est très particulier. Et puis le mur sonore, compact avec les deux guitares, une basse presque jouée en accord et une batterie dont la frappe métronomique et sèche de Steve Shelley fait le lien entre les instruments. Mais, plus encore, c’est l’alliance de ce barrage sonore et le côté répétitif de la musique qui déclenche, peu à peu, sans s’en rendre compte le balancement des têtes et nous entraîne à commencer à danser. Une sorte d’hypnotisme se révèle peu à peu, violence sonore sans concession, je crois même entendre les Stooges par moment. Pas ceux des années 2000, non ceux de Fun House implacable et féroce. On peut citer le terme Krautrock en parlant de Disappears du fait de l’aspect répétitif et parfois minimaliste qui s’en dégage. Je suis surpris par la puissance sonore du groupe, l’impression d’avoir en face de moi une machine de guerre que rien n’arrête. C’est «du lourd», très lourd, et le point culminant du concert sera atteint avec un morceau, qui si j’en crois la setlist ramassée à la fin du set, s’appellerait «Revisiting». Et le RE est de rigueur dans cette chanson, car j’ai eu la sensation que des séquences passaient en boucles avec, à chaque fois, un degré d’intensité supplémentaire gagné. Une partie du rare public en profite pour venir danser, tels des damnés, sur le devant de la scène. Grand moment pour ma part, le genre de morceau que j’aimerais pouvoir écouter jusqu'à l’épuisement.

Je ne pensais pas qu’il y aurait un rappel. Erreur ! Le groupe reviendra nous asséner deux ultimes morceaux. Quelle claque en l’espace de 53 minutes !

Il ne me reste qu’à dévaliser, façon de parler, le merchandising avant de repartir heureux et épanoui par cette belle soirée, d’autant plus que mon nez me laisse tranquille. Et si la musique était le plus efficace des remèdes contre la crève ? »





photos de gilles b



Disappears est un groupe de Chicago formé en 2009. Il joue un mélange de shoegaze, krautrock and garage rock.


 
  
Live Over The Rainbo - 2009
 Lux - 2010
Guider - 2011

EP
Live At Echo Canyon - 2011
 




Brian Case - vocal/guitar
Jonathan van Herik - guitar
Damon Carruesco - Bass
+
Steve Shelley - Drums







La Setlist du Concert
DISAPPEARS
Superstition (Guider - 2011)

Halo (Guider - 2011)
Gone Completely (Lux - 2010)
Magics (Lux - 2010)
Brother Jolene
Lux (Lux - 2010)
All Gone White
Guider (Guider - 2011)
Hive Mind (Live from Echo Canyon EP - 2011)

Old Friend (Lux - 2010)
Marigold (Lux - 2010)
Not Romantic (Guider - 2011)
Revisiting (Guider - 2011)

Encore

?
Not Nothing (Lux - 2010)


La durée du concert : 0h53

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