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mercredi 23 février 2011

MONOTONIX ~ THE LEGENDARY TIGER MAN ~~ La Maroquinerie. Paris.













Première Partie :  Bloodshot Bil + Jake La Botz 




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Tout d'abord, un grand merci à Yves pour l'invitation qu'il m'a faite pour ce concert. Concert qui partie du festival la nuit de l'alligator qui a lieu traditionnellement chaque année au mois de février à la Maroquinerie. Un programme assez alléchant ce soir avec la présence de Paulo Furtado alias le Legendary Tigerman et le groupe de fous furieux de Monotonix.

La soirée affiche sold out ce soir et les hostilités commencent sur le coup de 20 h avec Jake La Botz le bluesman américain. Assis sur une chaise et guitare acoustique en bandoulière il va dérouler un blues certes bien roots avec quelques moments bien sympathiques, avec ce petit côté agréable et parfois lancinant que l'on retrouve dans ses chansons. Mais je trouve parfois un peu trop d'uniformité. Le fait de jouer seul et donc sans personne en soutien y est peut-être pour quelque chose. Le meilleur morceau sera sans conteste Getting Closer. Premier hors-d'œuvre achevé, la salle n'est pas encore complètement remplie. Une fois n'est pas coutume j’ai choisi de me placer près de la console, pas trop en forme ce soir, du coup je me renferme un peu sur moi dans l'ombre de la salle.

Avec les seconds invités de cette soirée, on attaque un registre différent bien que Bloodshot Bill soit lui aussi seul sur scène et qu'il s'accompagne aussi à la guitare. Mais, différence, en plus de la guitare, il joue un peu l'homme-orchestre avec une cymbale et une grosse caisse. Cheveux gominés coiffés en arrière qui finiront par lui tomber sur le visage. Bloodshot Bill c'est avant tout un mélange de rock'n'roll fifties, de rockabilly voir de psychobilly avec cette manière particulière de chanter très rapide tout en faisant des effets de bouche de toutes sortes. On est amusé au début et puis c'est comme tout on s’ en lasse quelque peu malgré la sympathie que le personnage suscite.

La salle est maintenant pleine pour le héros de la soirée, car c'est bien The Legendary Tigerman que nous sommes venus voir en priorité. Curieusement et alors que je le connais  depuis 2002 c'est seulement la première fois que je viens le voir en concert. Je mets à part ses prestations incendiaires avec Wraygunn. Le décor est simple, un gros ampli, une grosse caisse et quelques cymbales ainsi qu'une boîte à rythmes me semble-t-il, tandis que sur un écran géant s’affiche le nom du Legendary Tigerman. Le concert de ce soir sera en grande partie consacré à Femina son dernier album et qui dit Femina dit femmes à l'honneur. Pour débuter ce sera une version de Life Ain't Enough For You avec en arrière-plan sur l'écran géant le visage d'Asia Argento et sa voix bien sûr. Le mélange, voix en direct et voix enregistrée, est bien sur nécessaire, pour réaliser ce genre de prestation, mais ces manipulations obligent l'artiste à une certaine rigueur et empêchent toute velléité d'improvisation d’où l'impression que j'aurai pendant tout le concert d'une sorte de rigidité et de manque de spontanéité malgré un talent certain. On revient à quelque chose de plus basique, qui m'a fortement fait penser à Georges Thorogood, le temps d'un Walking Downtown plus boogie que blues. Deux invités ce soir. Tout d'abord Claudia Efe le temps de deux morceaux dont un Light Me Up Twice que j'ai particulièrement apprécié. On revient à la tradition du blues et du bootleneck avec l'excellent Naked Blues un morceau qui représente bien ce que Paulo Furtado fait traditionnellement. Derrière lui l'écran rencontre des petits problèmes ou plutôt le vidéo projecteur qui n'en fait qu'a sa tête. Du coup nous ne verrons pas la moitié des projections prévues. A d’autres moments, c'est le logo SANYO qui apparaîtra. Hommage ensuite à Phoebe Killdeer avec Then Came The pain, Phoebe apparaissant sur le fameux écran. Puis ce sera au tour de Rita Redshoes de faire son apparition sur scène pour deux morceaux aussi dont un Sister Ray émaillé à nouveau de quelques problèmes techniques. Bel hommage à la chanteuse des Bellrays, lisa Kekaula de la part de Paulo pour un beau The Saddest Thing To Say. Le concert s'achève avec du blues plus traditionnel et curieusement alors qu'un morceau supplémentaire était prévu pour le rappel le Legendary Tigerman ne reviendra pas. Il faut dire que le public n'a pas non plus cherché à ce qu'il revienne préférant sortir boire une bière ou carrément quitter la Maroquinerie. Car c'est un peu ce qui m'a interloqué une fois de plus le public très «parisien», presque blasé et surtout pas vraiment curieux de voir ce qui allait suivre, du coup lorsque Monotonix va investir la Maroquinerie un bon tiers des gens auront déjà quitté la salle.

Et pourtant ! çà valait le coup de rester ! Monotonix j'en avais entendu parler sans jamais les voir ni même d'ailleurs sans savoir qui ils étaient et ce qu'ils jouaient. Robert m’avait glissé vite fait un mot un peu avant le concert : «fais attention tu risques de te trimballer leurs instruments». Plutôt laconique et quand même mystérieux. J'allais vite comprendre. Dès que j'ai vu les trois lascars mettre en place leur matos, je me suis posé des questions. Tous les trois en short de satin style torse nu et en chaussettes, les cheveux bouclés très très longs avec barbes et moustaches tout du moins pour le chanteur et le batteur, le guitariste lui se contentant de sa tignasse bouclée. Le groupe est Israélien, plutôt rare. Les amplis du guitariste sont positionnés sur le bord de la scène tandis que les éléments de la batterie prennent place eux dans la fosse et presque soudainement alors que l'on ne s'y attend pas vraiment le concert commence. L'éclairage. Il n'y en a pas puisqu’ils sont dans la fosse ! une fosse qui s'écarte lorsque les trois allumés attaquent le show. Devant moi, le type de la console est un peu paniqué, car le DB mètres est systématiquement au dessus des 105db maxi réglementaires et il semble qu'il ne puisse même pas jouer avec la console, car le surplus sonore provient uniquement des amplis qui crachent leurs décibels. Deux solutions s'imposent : Ou, on coupe le courant ou alors.... on débranche discrètement l'instrument ainsi plus de problèmes !!! Et dans la fosse ça s'agite sérieusement, ça pogote, un cercle s'est formé, des allumés dansent avec les membres du groupe, c'est un peu la pagaille surtout quand Monotonix décide d'aller jouer au fond de la salle près de la console, panique pour les techniciens qui couvrent en vitesse de bâches les deux consoles sons et lumières. Il faut dire que les hurluberlus balancent un peu partout de la bière et que leur excitation est parfois inquiétante. Pendant ce temps, le guitariste allume de son côté. C'est le retour du grunge, le grunge des cavernes c'est comme cela que je vais le nommer, primitif et sauvage. Puis voici que le chanteur escalade les barrières et réclame des verres de bière. Il va ensuite abreuver du haut de la mezzanine avec trois verres de bière un spectateur bien attaqué lui aussi. Le merdier va continuer ainsi pendant 47 minutes, vision irréelle d'une Maroquinerie à la merci d'un groupe déjanté. Un peu difficile à décrire ce qui se passe et encore plus difficile à photographier vu l'absence de lumières, mais l'expérience est surprenante. La vérité c'est qu'il n'y a rien de méchant là-dedans, juste du fun et de la musique à fond la caisse.

Si je n’étais pas trop en forme en ce début de soirée, la prestation chaotique et bordélique de Monotonix m'a redonné un bon coup de fouet. Je ne pense pas que sur disque ce soit vraiment intéressant (encore que je puisse me tromper), mais croyez moi, sur scène ou plutôt dans le public, c'est à voir absolument au moins une fois. Dommage tout de même qu'il ne restait qu'une moitié des spectateurs pour assister au spectacle. »








Sous le pseudonyme intrigant de The Legendary Tiger Man (one-man band) se trouve l'artiste portugais Paolo Furtado. Officiant également au sein du groupe de rock Wraygunn, Furtado poursuit en parallèle une carrière solo. Auteur-compositeur, multi-instrumentaliste jouant guitare, harmonica et batterie.





Monotonix est un groupe de rock garage de Tel Aviv, Israel. Les membres de ce trio se sont forgés une solide réputation de performers de l'extrême : refusant de jouer sur scène, ils ont pris l'habitude de s'installer au milieu du public.





Body Language EP (Drag City - 2008)
Where Were You When It Happened? (Drag City - 2009)
Not Yet (Drag City - 2011)



2002 - In Cold Blood
2003 - Fuck Christmas, I Got the Blues
2004 - Naked Blues
2006 - Masquerade
2009 - Femina



MONOTONIX






Ami Shalev : Vocal
Yonatan Gat : Guitar
Haggai Fershtman : Drums








THE LEGENDARY TIGER MAN







Paolo Furtado : Vocal, Guitar, Drums












La Setlist du Concert
THE LEGENDARY TIGER MAN

Life Ain’t Enough For You (Femina - 2009)
Walkin’ Downtown (Masquerade - 2006)
These Boots Are Made For Walkin’ (Nancy Sinatra Cover) (Femina - 2009)
Honey, You’re Too Much (feat. Claudia Efe) (Masquerade - 2006)
Light Me Up Twice (feat. Claudia Efe) (Femina - 2009)
Naked Blues (Naked Blues - 2002)
And Then Came The Pain (Femina - 2009)
Lonesome Town (feat. Rita Redshoes) (Femina - 2009)
Hey, Sister Ray (feat. Rita Redshoes) (Femina - 2009)
The Saddest Thing To Say (Femina - 2009)
Bad Luck R’n’B Machine (Masquerade - 2006)
Big Black Boat (Fuck Christmas, I Got The Blues - 2005)

Encore

True Love Will Find You In The End (Femina - Bonus Track - 2009)


La durée du concert : 0h00


La Setlist du Concert
MONOTONIX

Non disponible

La durée du concert : 0h00


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