« La venue de PJ Harvey à Paris ne laisse personne insensible, pas même moi. Nous l’avions vue, en compagnie de mes amis lors de sa première prestation parisienne, il y a dix-neuf ans déjà si je me rappelle bien. Premier obstacle, obtenir les billets, pas toujours évident même sur internet, pourtant c’est chose faite quelques minutes plus tard pour les deux concerts que Polly doit donner à l’Olympia. Oui l’Olympia ! La salle parfaite pour l’accueillir. Bien que la sortie de son dernier album date d'une dizaine de jours, la Saint Valentin, ce n’est que depuis peu que je l’ai acheté. Les premières écoutes sont déroutantes car les références à ses débuts s’interposent malgré moi. Il me faudra faire abstraction de tout cela pour entendre son disque avec une oreille vierge. Petit à petit je suis entré dans Let England Shake et au bout de quatre jours d’écoute mon constat est simple : l’album est bon, pas génial, bien sûr, mais il comporte deux ou trois pépites que je me plais à écouter.
Boulevard des Capucines. Il n’est que 16 h 45, mais je ne suis pas étonné de voir déjà une petite quinzaine de personnes dans la file d’attente, dont une dizaine d’Anglais, qui à mon avis doivent suivre la tournée. Difficile de rivaliser avec eux ! Mais bon je suis à peu près certain d’être au premier rang, reste à savoir où exactement.
19 h. JP m’a rejoint depuis un bon bout de temps. C’est l’heure de l’ouverture des portes, je cours, passe les deux contrôles, dévale les escaliers et entre dans la salle par la droite. J’arrive dans les 5 premiers à la barrière, ne reste plus qu’à garder une place pour JP qui arrive 1 minute après moi. Ouf… La scène est constituée bizarrement. Devant nous, en arc de cercle, sont installés tous les instruments ainsi que tout le matériel d’amplification tandis que sur la gauche se trouvent juste un tabouret et un micro. Il est probable que le groupe va jouer d’un côté et Polly de l’autre, assez étrange comme configuration de scène. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas de première partie, mais je me demande si on ne va pas devoir patienter trop longtemps. En tout cas, la salle se remplit très vite, j’aperçois à la Mezzanine mes amis Gilles P. et Vincent alors que Livie et Sabine sont elles plus loin au balcon.
20 h 25, les lumières s’éteignent. Les trois musiciens font leur apparition suivie de près par Polly. Elle est telle qu’on la voit sur les photos de presse, entièrement vêtue de noir avec une longue robe assez baroque, d’un style très «british» voire très victorien, son auto harp sur l’épaule. C’est l’image d’elle qui reviendra et que l’on retiendra tout au long du concert. Le concert débute délicieusement, et disons le assez traditionnellement, par Let England Shake. La voix est toujours aussi extraordinaire, le son est peut être un tout petit peu faible, mais ce morceau dégage une belle intensité. Ce soir, il ne faut pas s’attendre à de grandes surprises, c’est Let England Shake qui est à l’honneur et qui va être pratiquement joué en intégralité. Cela peut être effectivement difficile pour ceux ou celles qui n’ont pas écouté l’album. La constante du concert, est ce rythme sûr et tranquille, je dirais presque cette espèce de sérénité que l’artiste semble avoir acquise et qui à l’instar du dernier album sera aussi adopté pour les quelques morceaux plus anciens interprétés ce soir. Par exemple un de mes morceaux préférés, Meet Ze Monsta joué en rappel, qui sera présenté dans une version plus «respectable» et moins furieuse qu’à l’accoutumée. C’est vrai que j’aurais aimé une version un peu plus rude de ce morceau. Mais c’est le ton général qui durera pendant les 1 h 30 du concert. Apaisement et nostalgie, Polly, même affublée d’un couvre-chef, très particulier et difficile à décrire, fait de grandes plumes noires, semble toujours aussi belle. Je parle de cette beauté particulière qui séduit instantanément dès qu’on la voit belle et inaccessible. L’impression qu’elle nous sourit, qu’elle parcoure la foule du regard sans jamais vraiment nous voir. Est-elle ailleurs ?
Le concert se déroule dans des versions tout compte fait assez proches de l’album, trop peut-être j’aurais aimé être un peu surpris ce qui ne sera pas le cas, mais de très beaux moments vont arriver. The Worlds That Maketh Murder en est un, la voix est terriblement belle, les sons aigrelets de l’auto harp accompagnent cette longue litanie tandis que de leur côté les trois compagnons de Polly assurent avec professionnalisme et brio l’accompagnement musical aidés, de temps en temps, par des bandes ou des samples comme sur Written On The Forehead un autre merveilleux morceau du dernier album qui adopte un petit aspect gospel en arrière plan. Une des seules incursions de PJ vers White Chalks sera avec The Devil où l’on retrouvera à cette occasion sa capacité à monter très très haut dans les aiguës sans pour autant que cela soit irritant. Je trouve que l’autre morceau de White Chalk qui conclura le concert sera plutôt anecdotique (Silence). Les autres incursions dans le passé seront faites en compagnie de Is This Desire (3 morceaux) et To Bring You My Love (2 morceaux) tandis que pour stories il n’y aura que Big Exit déclenchant au passage les applaudissements et les acclamations nourris du public. La encore la version sera moins agressive et moins prenante qu’à l'accoutumée. Ce soir nous sommes dans l’ambiance du dernier album. Polly ne va pas se contenter de jouer de l’auto harp tout au long de la soirée. Elle alternera des passages à la guitare électrique ou acoustique. Parfois elle sera au micro sans instrument.
Un petit mot sur les musiciens, que dis-je ! Les pointures qui l’accompagnent. John Parish, sans chapeau, a pris un sérieux coup de vieux, les traits sont marqués, sinon c’est très pro et sans aucune fausse note. Mais le morceau de bravoure sera pour moi sans conteste le merveilleux et surprenant The Glorious Land avec les fameux samples de trompettes de cavalerie du Far West qui surgissent de nulle part et déroutent à la première écoute. Mais ce morceau est un bijou, tout est parfait, la voix, tout d’abord, pleine d’émotion et de fougue et en arrière-plan le riff de guitare aigrelet et répétitif. Le public ne s’y trompe pas dont les cris de satisfaction vont monter de la fosse dès l’intro du morceau. Je regrette juste qu’il soit presque trop court et s’achève si vite. On va atteindre le baroque avec England (cet album, tel que je le ressens, semble être une ode à l’amour envers son pays) la voix geignarde de Polly fera merveille. Le concert se termine assez bizarrement avec The Colour Of The Earth avec Mick Harvey sur le devant de la scène au chant avec une Polly Jean plus en retrait pour l’accompagner. Ovations d’un public conquis.
Le groupe revient sur scène et PJ en profite pour faire la présentation des musiciens. A noter qu’elle n’aura pas dit un mot pendant la première partie du concert. Ce n’est que pendant le rappel qu’elle se permettra quelques timides mercis et thank you. Rappel en demi-teinte, car si Meet Ze Monsta fait l’unanimité, on ne pouvait espérer un meilleur final que Silence. Mais on sent la salle encore sous l’émotion, tout le public est bien entendu debout et ovationne le groupe qui va rester de très longues secondes avant de s’éclipser définitivement après 1 h 30 précise de spectacle. La salle n’est pas d’accord le manifestera pendant 15 minutes. Malgré les cris, les applaudissements et la bronca créée, rien n’y fera.
Voilà, c’est déjà fini, 1 h 30 de concert, la même durée que les précédents. Beau concert malgré l’aspect promotionnel et sans surprise qui gâche un tout petit peu le plaisir, mais l’impression qui reste dans ma mémoire c’est la grâce, le charme et bien sur la voix de Polly qui surclasse pratiquement toutes ses consœurs. Fin de l’épisode 1. Je retrouve mes amis au bar de l’Olympia puis chacun repart de son côté. Quant à moi, j’ai déjà dans la tête les paroles de Let England Shake qui commencent à m’obséder. »
Boulevard des Capucines. Il n’est que 16 h 45, mais je ne suis pas étonné de voir déjà une petite quinzaine de personnes dans la file d’attente, dont une dizaine d’Anglais, qui à mon avis doivent suivre la tournée. Difficile de rivaliser avec eux ! Mais bon je suis à peu près certain d’être au premier rang, reste à savoir où exactement.
19 h. JP m’a rejoint depuis un bon bout de temps. C’est l’heure de l’ouverture des portes, je cours, passe les deux contrôles, dévale les escaliers et entre dans la salle par la droite. J’arrive dans les 5 premiers à la barrière, ne reste plus qu’à garder une place pour JP qui arrive 1 minute après moi. Ouf… La scène est constituée bizarrement. Devant nous, en arc de cercle, sont installés tous les instruments ainsi que tout le matériel d’amplification tandis que sur la gauche se trouvent juste un tabouret et un micro. Il est probable que le groupe va jouer d’un côté et Polly de l’autre, assez étrange comme configuration de scène. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas de première partie, mais je me demande si on ne va pas devoir patienter trop longtemps. En tout cas, la salle se remplit très vite, j’aperçois à la Mezzanine mes amis Gilles P. et Vincent alors que Livie et Sabine sont elles plus loin au balcon.
20 h 25, les lumières s’éteignent. Les trois musiciens font leur apparition suivie de près par Polly. Elle est telle qu’on la voit sur les photos de presse, entièrement vêtue de noir avec une longue robe assez baroque, d’un style très «british» voire très victorien, son auto harp sur l’épaule. C’est l’image d’elle qui reviendra et que l’on retiendra tout au long du concert. Le concert débute délicieusement, et disons le assez traditionnellement, par Let England Shake. La voix est toujours aussi extraordinaire, le son est peut être un tout petit peu faible, mais ce morceau dégage une belle intensité. Ce soir, il ne faut pas s’attendre à de grandes surprises, c’est Let England Shake qui est à l’honneur et qui va être pratiquement joué en intégralité. Cela peut être effectivement difficile pour ceux ou celles qui n’ont pas écouté l’album. La constante du concert, est ce rythme sûr et tranquille, je dirais presque cette espèce de sérénité que l’artiste semble avoir acquise et qui à l’instar du dernier album sera aussi adopté pour les quelques morceaux plus anciens interprétés ce soir. Par exemple un de mes morceaux préférés, Meet Ze Monsta joué en rappel, qui sera présenté dans une version plus «respectable» et moins furieuse qu’à l’accoutumée. C’est vrai que j’aurais aimé une version un peu plus rude de ce morceau. Mais c’est le ton général qui durera pendant les 1 h 30 du concert. Apaisement et nostalgie, Polly, même affublée d’un couvre-chef, très particulier et difficile à décrire, fait de grandes plumes noires, semble toujours aussi belle. Je parle de cette beauté particulière qui séduit instantanément dès qu’on la voit belle et inaccessible. L’impression qu’elle nous sourit, qu’elle parcoure la foule du regard sans jamais vraiment nous voir. Est-elle ailleurs ?
Le concert se déroule dans des versions tout compte fait assez proches de l’album, trop peut-être j’aurais aimé être un peu surpris ce qui ne sera pas le cas, mais de très beaux moments vont arriver. The Worlds That Maketh Murder en est un, la voix est terriblement belle, les sons aigrelets de l’auto harp accompagnent cette longue litanie tandis que de leur côté les trois compagnons de Polly assurent avec professionnalisme et brio l’accompagnement musical aidés, de temps en temps, par des bandes ou des samples comme sur Written On The Forehead un autre merveilleux morceau du dernier album qui adopte un petit aspect gospel en arrière plan. Une des seules incursions de PJ vers White Chalks sera avec The Devil où l’on retrouvera à cette occasion sa capacité à monter très très haut dans les aiguës sans pour autant que cela soit irritant. Je trouve que l’autre morceau de White Chalk qui conclura le concert sera plutôt anecdotique (Silence). Les autres incursions dans le passé seront faites en compagnie de Is This Desire (3 morceaux) et To Bring You My Love (2 morceaux) tandis que pour stories il n’y aura que Big Exit déclenchant au passage les applaudissements et les acclamations nourris du public. La encore la version sera moins agressive et moins prenante qu’à l'accoutumée. Ce soir nous sommes dans l’ambiance du dernier album. Polly ne va pas se contenter de jouer de l’auto harp tout au long de la soirée. Elle alternera des passages à la guitare électrique ou acoustique. Parfois elle sera au micro sans instrument.
Un petit mot sur les musiciens, que dis-je ! Les pointures qui l’accompagnent. John Parish, sans chapeau, a pris un sérieux coup de vieux, les traits sont marqués, sinon c’est très pro et sans aucune fausse note. Mais le morceau de bravoure sera pour moi sans conteste le merveilleux et surprenant The Glorious Land avec les fameux samples de trompettes de cavalerie du Far West qui surgissent de nulle part et déroutent à la première écoute. Mais ce morceau est un bijou, tout est parfait, la voix, tout d’abord, pleine d’émotion et de fougue et en arrière-plan le riff de guitare aigrelet et répétitif. Le public ne s’y trompe pas dont les cris de satisfaction vont monter de la fosse dès l’intro du morceau. Je regrette juste qu’il soit presque trop court et s’achève si vite. On va atteindre le baroque avec England (cet album, tel que je le ressens, semble être une ode à l’amour envers son pays) la voix geignarde de Polly fera merveille. Le concert se termine assez bizarrement avec The Colour Of The Earth avec Mick Harvey sur le devant de la scène au chant avec une Polly Jean plus en retrait pour l’accompagner. Ovations d’un public conquis.
Le groupe revient sur scène et PJ en profite pour faire la présentation des musiciens. A noter qu’elle n’aura pas dit un mot pendant la première partie du concert. Ce n’est que pendant le rappel qu’elle se permettra quelques timides mercis et thank you. Rappel en demi-teinte, car si Meet Ze Monsta fait l’unanimité, on ne pouvait espérer un meilleur final que Silence. Mais on sent la salle encore sous l’émotion, tout le public est bien entendu debout et ovationne le groupe qui va rester de très longues secondes avant de s’éclipser définitivement après 1 h 30 précise de spectacle. La salle n’est pas d’accord le manifestera pendant 15 minutes. Malgré les cris, les applaudissements et la bronca créée, rien n’y fera.
Voilà, c’est déjà fini, 1 h 30 de concert, la même durée que les précédents. Beau concert malgré l’aspect promotionnel et sans surprise qui gâche un tout petit peu le plaisir, mais l’impression qui reste dans ma mémoire c’est la grâce, le charme et bien sur la voix de Polly qui surclasse pratiquement toutes ses consœurs. Fin de l’épisode 1. Je retrouve mes amis au bar de l’Olympia puis chacun repart de son côté. Quant à moi, j’ai déjà dans la tête les paroles de Let England Shake qui commencent à m’obséder. »
Polly Jean Harvey est une chanteuse et auteur et compositrice britannique de rock alternatif. Elle a enregistré en tant qu'artiste solo sous le nom de PJ Harvey, mais c'est dans un trio également nommé PJ Harvey qu'elle a commencé sa carrière en 1991. L'album Dry suit en février 92 et est considéré, non seulement au Royaune-Uni mais dans le monde entier, comme un coup de maître. Le magazine Rolling Stone décerne à Pj Harvey le titre de meilleure songwriter et de meilleure nouvelle chanteuse, tandis que Dry est considéré à peu près partout comme l'un des meilleurs albums de l'année. En 1993, PJ Harvey sort Rid Of Me chez Island, et se lance dans une tournée mondiale qui attire au fur et à mesure un public de plus en plus large. En fin de tournée Pj Harvey décide néanmoins de dissoudre le trio original et d'explorer de nouveaux horizons en travaillant avec d'autres musiciens... Deux ans après White Chalk, en 2009, PJ Harvey est de retour avec un nouvel opus. Baptisé A Woman A Man Walked By, en collaboration avec John Parish, son complice. En février 2011 sort son nouvel album, "Let England shake".
* Dry (1992)
* Rid of Me (1993)
* 4-Track Demos (1993)
* To Bring You My Love (1995)
* Dance Hall at Louse Point (with John Parish) (1996)
* Is This Desire? (1998)
* Stories from the City, Stories from the Sea (2000)
* Uh Huh Her (2004)
* The Peel Sessions 1991–2004 (2006)
* White Chalk (2007)
* A Woman A Man Walked By (with John Parish) (2009)
* Let England Shake (2011)
- Polly Jean Harvey (vocals,autoharp,acoustic guitar, electric guitar)
+
- John Parish (vocals,mellotron,national steel guitar, guitar, percussion)
- Mick Harvey (keyboards,bass,vocals)
- Jean-Marc Butty (drums,percussion,vocals)
- John Parish (vocals,mellotron,national steel guitar, guitar, percussion)
- Mick Harvey (keyboards,bass,vocals)
- Jean-Marc Butty (drums,percussion,vocals)
La Setlist du Concert
PJ HARVEY
01. Let England Shake (Let England Shake - 2011)
02. The Words That Maketh Murder (Let England Shake - 2011)
03. All And Everyone (Let England Shake - 2011)
04. The Big Guns Called Me Back Again (B Side Single - 2011)
05. Written On The Forehead (Let England Shake - 2011)
06. In The Dark Places (Let England Shake - 2011)
07. The Devil (White Chalk – 2007)
08. The River (Is This Desire? -1998)
09. The Sky Lit Up (Is This Desire? -1998)
10. The Glorious Land (Let England Shake - 2011)
11. The Last Living Rose (Let England Shake - 2011)
12. England (Let England Shake - 2011)
13. Bitter Branches (Let England Shake - 2011)
14. Down By The Water (To Bring You My Love – 1995)
15. C’mon Billy (To Bring You My Love - 1995)
16. Hanging In The Wire (Let England Shake - 2011)
17. On Battleship Hill (Let England Shake - 2011)
18. Big Exit (Stories from the City, Stories from the Sea - 2000)
19. The Colour Of The Earth (Let England Shake - 2011)
Encore
Band Introduction
20. Meet Ze Monsta (To Bring My Love - 1995)
21. Angelene (Is This Desire? -1998)
22. Silence (White Chalk – 2007)
02. The Words That Maketh Murder (Let England Shake - 2011)
03. All And Everyone (Let England Shake - 2011)
04. The Big Guns Called Me Back Again (B Side Single - 2011)
05. Written On The Forehead (Let England Shake - 2011)
06. In The Dark Places (Let England Shake - 2011)
07. The Devil (White Chalk – 2007)
08. The River (Is This Desire? -1998)
09. The Sky Lit Up (Is This Desire? -1998)
10. The Glorious Land (Let England Shake - 2011)
11. The Last Living Rose (Let England Shake - 2011)
12. England (Let England Shake - 2011)
13. Bitter Branches (Let England Shake - 2011)
14. Down By The Water (To Bring You My Love – 1995)
15. C’mon Billy (To Bring You My Love - 1995)
16. Hanging In The Wire (Let England Shake - 2011)
17. On Battleship Hill (Let England Shake - 2011)
18. Big Exit (Stories from the City, Stories from the Sea - 2000)
19. The Colour Of The Earth (Let England Shake - 2011)
Encore
Band Introduction
20. Meet Ze Monsta (To Bring My Love - 1995)
21. Angelene (Is This Desire? -1998)
22. Silence (White Chalk – 2007)
AFFICHE / PROMO / FLYER
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