« Je n’aurais jamais imaginé que mon premier concert de No Doubt (dont je suis fan depuis 2004, l’attente commençait à être insupportable) aurait lieu dans la « petite » salle de la Maison de la Mutualité (on ne peut même pas y rentrer 2000 personnes). Je ne pensais pas non plus que je devrais parcourir le net à la recherche de places à gagner, ledit concert étant organisé par HP (je remercie d’ailleurs les personnes qui ont organisé l’événement : même si ce genre de soirée n’est pas ma tasse de thé, sans eux j’attendrais encore un passage parisien du groupe d’Anaheim). Mais celui que je remercie par-dessus tout, c’est Grégory de No Doubt France : pour avoir réussi à se procurer des places bien sûr, mais surtout pour nous avoir concocté un concours digne de ce nom, réservé aux fans, pas juste 2-3 questions à la con auxquelles tout le monde peut répondre pour ensuite revendre le précieux sésame à prix d’or sur le net. J’ai perdu à tous ces soi-disant « concours », mais j’ai gagné au sien, et je ne le remercierai jamais assez.
Malheureusement, ce concert ne tombe pas vraiment un bon jour pour moi (un truc de filles, pas la peine de vous faire un dessin), je ne tente donc pas le premier rang et arrive sagement à 20h pour l’ouverture des portes. Ma bouteille d’eau est confisquée à l’entrée mais deux tickets pour des rafraîchissements au bar sont offerts, c’est très sympa pour un concert gratos. Je m’installe sur la barrière près de la console son (où l’on distingue, tout comme sur scène d’ailleurs, le célèbre logo à la pomme, ce qui me fait bien rire). Malgré la petitesse de la « fosse », ma place ne sera pas idéale, à cause des gens qui passent le concert entier à brandir leurs appareils photo au lieu de profiter de l’instant. Et si, bourré de médocs, mon ventre se tient tranquille, au bout d’1h30 d’un insupportable DJ qui, malgré les maigres réactions du public en dehors de quelques passages rock comme Song 2 ou Smells Like Teen Spirit, s’obstine à nous passer de grosses doses de rap et d’électro, j’ai mal à peu près partout ailleurs. Et trois bons quarts d’heure s’écouleront encore une fois le supplice auditif terminé. Mais bon, j’ai attendu ce moment pendant huit ans, je n’allais pas renoncer si près du but.
Vers 22h15, ça y est, ils sont sur scène ! Gwen attaque Sunday Morning a capella, juste aidée de Stephen et Gabrial aux chœurs. (Choix surprenant, le premier morceau joué faisait partie des questions posées sur les écrans avant le concert pour gagner des trucs, quelqu’un a-t-il eu bon ? Je n’aurais personnellement pas parié sur ça.) Puis le groupe au complet s’y met, le son est parfait, le fait qu’ils n’ont pas joué de « vrai » concert devant un public depuis trois ans (fait que Gwen mentionnera d’ailleurs) absolument pas décelable. Si le dernier album Push And Shove m’a, en toute honnêteté, pas mal déçue (je le trouve surproduit et pas assez rock à mon goût), le concert de ce soir remettra sans problème les pendules à l’heure. Même si la performance est plus pop que rock, Adrian martèle sévère derrière sa batterie joliment illuminée. La voix de Gwen est juste sublime, encore meilleure que sur CD (si, si, ça paraît difficilement possible, mais c’est le cas). Elle et Tony bondissent partout, qui pourrait croire que tous ici ont plus de quarante ans, dont vingt-cinq de scène à leur actif ?
Étonnamment, ce que l’on pourrait prendre pour une soirée Push And Shove n’en sera pas vraiment une, seulement trois morceaux interprétés ce soir, les trois singles (que je trouve bien meilleurs en live). On n’aura que ça, des singles, d’ailleurs, la palme revenant à Tragic Kingdom (quatre titres). Grosse fan de Return Of Saturn devant l’éternel, je vous laisse regarder la setlist pour comprendre qu’une partie de moi ressortira quand même un peu déçue de ce concert. Mais je fais la fine bouche, car pour un showcase, onze titres interprétés, ça reste excellent. Gwen est la seule à s’adresser au public, et se contentera du strict minimum, ce qu’on ne lui reprochera pas puisque ça permet de caser un maximum de musique dans le temps qui leur est alloué. À ma grande surprise, sur Underneath It All Gwen assure (avec brio !) la partie rappée de Lady Saw, habituellement remplacée par des cuivres.
Le public ne remue pas des masses de mon côté, je suppose que les fans purs et durs squattent tous le premier rang et ne représentent malheureusement pas la majorité de la salle. Des cris décuplés sur It’s My Life viennent confirmer mes craintes : avec Don’t Speak, la cover de Talk Talk est ce que le public de ce soir connaît le mieux. Mais l’ambiance reste bonne, et, teintée d’impro, cette interprétation d’It’s My Life était un régal. Connaissant ses classiques, le groupe approche de la fin du set avec un Don’t Speak que tout le monde, donc, attendait comme le Messie (bon allez admettons-le, même si je l’ai entendue un million de fois, même si je veux me la jouer supra-méga-underground-c’est-mieux-de-jouer-que-les-B-sides, ça m’aurait bien fait chier qu’ils la jouent pas.) Le solo acoustique de Tom est fortement applaudi (c’est normal, il était juste parfait), ça me fait plaisir car les gars sont trop souvent en retrait. Bon le solo en question s’est vu un peu couvert par les « nanananana » du public, ça c’était moins cool, un solo ça se déguste les gens, il ne faut pas gueuler par-dessus, a fortiori quand on chante faux. Vous allez me dire que là encore j’abuse, reprochant à l’inverse son manque d’enthousiasme au public quelques lignes plus haut… Jamais contente la fille :D Eh bien j’en rajoute une couche, moi qui ait visionné mille fois mes DVDs, cette version de Just A Girl qui a clôt le set était juste trop trop trop courte. À peine a-t-on chanté 3-4 fois en s’époumonant joyeusement que le morceau est déjà fini, et le concert par la même occasion. On notera quand même le touchant « I’m just a girl in Paris » de Gwen, copieusement applaudi.
Quelques personnes quittent leur place devant moi, peu habitués des concerts ou non-fans, l’idée qu’il y ait un rappel ne leur vient pas à l’esprit. Dieu merci il y en a bien un, qui s’ouvre sur Push And Shove (dont Gwen nous dira que c’est son titre préféré sur l’album du même nom, et dont c’est la première performance live ce soir) pour se clore sur la classique Spiderwebs. Et c’est fini, les lumières se rallument, retour sur Terre. Comme d’habitude, j’ai beaucoup ronchonné dans cette critique, mais le groupe n’était à blâmer à aucun moment. Pas de chichis de stars (une fan montera même sur scène et fera la bise à tout le groupe, la chanceuse ! Gwen portera par la suite le badge cœur qu’elle lui a offert !), pas de playback de merde, No Doubt en concert c’est du vrai live à 200%, des musiciens heureux d’être là, ultra-pros, qui vivent pour la musique. Et même de courte durée et concentré sur les singles, leur set ce soir-là, était énorme. J’ai tellement hâte qu’ils reviennent en Europe ! Une dernière fois, Grégory, merci du fond du cœur pour ces merveilleux moments. »
Malheureusement, ce concert ne tombe pas vraiment un bon jour pour moi (un truc de filles, pas la peine de vous faire un dessin), je ne tente donc pas le premier rang et arrive sagement à 20h pour l’ouverture des portes. Ma bouteille d’eau est confisquée à l’entrée mais deux tickets pour des rafraîchissements au bar sont offerts, c’est très sympa pour un concert gratos. Je m’installe sur la barrière près de la console son (où l’on distingue, tout comme sur scène d’ailleurs, le célèbre logo à la pomme, ce qui me fait bien rire). Malgré la petitesse de la « fosse », ma place ne sera pas idéale, à cause des gens qui passent le concert entier à brandir leurs appareils photo au lieu de profiter de l’instant. Et si, bourré de médocs, mon ventre se tient tranquille, au bout d’1h30 d’un insupportable DJ qui, malgré les maigres réactions du public en dehors de quelques passages rock comme Song 2 ou Smells Like Teen Spirit, s’obstine à nous passer de grosses doses de rap et d’électro, j’ai mal à peu près partout ailleurs. Et trois bons quarts d’heure s’écouleront encore une fois le supplice auditif terminé. Mais bon, j’ai attendu ce moment pendant huit ans, je n’allais pas renoncer si près du but.
Vers 22h15, ça y est, ils sont sur scène ! Gwen attaque Sunday Morning a capella, juste aidée de Stephen et Gabrial aux chœurs. (Choix surprenant, le premier morceau joué faisait partie des questions posées sur les écrans avant le concert pour gagner des trucs, quelqu’un a-t-il eu bon ? Je n’aurais personnellement pas parié sur ça.) Puis le groupe au complet s’y met, le son est parfait, le fait qu’ils n’ont pas joué de « vrai » concert devant un public depuis trois ans (fait que Gwen mentionnera d’ailleurs) absolument pas décelable. Si le dernier album Push And Shove m’a, en toute honnêteté, pas mal déçue (je le trouve surproduit et pas assez rock à mon goût), le concert de ce soir remettra sans problème les pendules à l’heure. Même si la performance est plus pop que rock, Adrian martèle sévère derrière sa batterie joliment illuminée. La voix de Gwen est juste sublime, encore meilleure que sur CD (si, si, ça paraît difficilement possible, mais c’est le cas). Elle et Tony bondissent partout, qui pourrait croire que tous ici ont plus de quarante ans, dont vingt-cinq de scène à leur actif ?
Étonnamment, ce que l’on pourrait prendre pour une soirée Push And Shove n’en sera pas vraiment une, seulement trois morceaux interprétés ce soir, les trois singles (que je trouve bien meilleurs en live). On n’aura que ça, des singles, d’ailleurs, la palme revenant à Tragic Kingdom (quatre titres). Grosse fan de Return Of Saturn devant l’éternel, je vous laisse regarder la setlist pour comprendre qu’une partie de moi ressortira quand même un peu déçue de ce concert. Mais je fais la fine bouche, car pour un showcase, onze titres interprétés, ça reste excellent. Gwen est la seule à s’adresser au public, et se contentera du strict minimum, ce qu’on ne lui reprochera pas puisque ça permet de caser un maximum de musique dans le temps qui leur est alloué. À ma grande surprise, sur Underneath It All Gwen assure (avec brio !) la partie rappée de Lady Saw, habituellement remplacée par des cuivres.
Le public ne remue pas des masses de mon côté, je suppose que les fans purs et durs squattent tous le premier rang et ne représentent malheureusement pas la majorité de la salle. Des cris décuplés sur It’s My Life viennent confirmer mes craintes : avec Don’t Speak, la cover de Talk Talk est ce que le public de ce soir connaît le mieux. Mais l’ambiance reste bonne, et, teintée d’impro, cette interprétation d’It’s My Life était un régal. Connaissant ses classiques, le groupe approche de la fin du set avec un Don’t Speak que tout le monde, donc, attendait comme le Messie (bon allez admettons-le, même si je l’ai entendue un million de fois, même si je veux me la jouer supra-méga-underground-c’est-mieux-de-jouer-que-les-B-sides, ça m’aurait bien fait chier qu’ils la jouent pas.) Le solo acoustique de Tom est fortement applaudi (c’est normal, il était juste parfait), ça me fait plaisir car les gars sont trop souvent en retrait. Bon le solo en question s’est vu un peu couvert par les « nanananana » du public, ça c’était moins cool, un solo ça se déguste les gens, il ne faut pas gueuler par-dessus, a fortiori quand on chante faux. Vous allez me dire que là encore j’abuse, reprochant à l’inverse son manque d’enthousiasme au public quelques lignes plus haut… Jamais contente la fille :D Eh bien j’en rajoute une couche, moi qui ait visionné mille fois mes DVDs, cette version de Just A Girl qui a clôt le set était juste trop trop trop courte. À peine a-t-on chanté 3-4 fois en s’époumonant joyeusement que le morceau est déjà fini, et le concert par la même occasion. On notera quand même le touchant « I’m just a girl in Paris » de Gwen, copieusement applaudi.
Quelques personnes quittent leur place devant moi, peu habitués des concerts ou non-fans, l’idée qu’il y ait un rappel ne leur vient pas à l’esprit. Dieu merci il y en a bien un, qui s’ouvre sur Push And Shove (dont Gwen nous dira que c’est son titre préféré sur l’album du même nom, et dont c’est la première performance live ce soir) pour se clore sur la classique Spiderwebs. Et c’est fini, les lumières se rallument, retour sur Terre. Comme d’habitude, j’ai beaucoup ronchonné dans cette critique, mais le groupe n’était à blâmer à aucun moment. Pas de chichis de stars (une fan montera même sur scène et fera la bise à tout le groupe, la chanceuse ! Gwen portera par la suite le badge cœur qu’elle lui a offert !), pas de playback de merde, No Doubt en concert c’est du vrai live à 200%, des musiciens heureux d’être là, ultra-pros, qui vivent pour la musique. Et même de courte durée et concentré sur les singles, leur set ce soir-là, était énorme. J’ai tellement hâte qu’ils reviennent en Europe ! Une dernière fois, Grégory, merci du fond du cœur pour ces merveilleux moments. »
photos de Michela Cuccagna
http://www.flickr.com/photos/45742983@N05/with/8166793557/#photo_8166793557
http://www.flickr.com/photos/45742983@N05/with/8166793557/#photo_8166793557
No Doubt est un groupe de rock américain fondé en 1986 dans le comté d'Orange, en Californie. Le groupe a connu un succès remarquable en 1995 grâce aux tubes « Don't Speak » et « Just a girl ».
Conduite par la chanteuse Gwen Stefani , la formation a vendu en tout
plus de 20 millions d'exemplaires de ses cinq albums studio. En 2003 Gwen Stefani abandonne No Doubt pour commencer une carrière solo.
No Doubt (1992)
The Beacon Street Collection (1995)
Tragic Kingdom (1995)
Return of Saturn (2000)
Rock Steady (2001)
Push and Shove (2012)
NO DOUBT
Gwen Stefani – lead vocals (1987–present), co-lead vocals, backing vocals (1986–1987)
Tom Dumont – guitar, keyboards (1988–present)
Tony Kanal – bass, keyboards (1987–present)
Adrian Young – drums, percussion (1989–present)
Touring members
Stephen Bradley – keyboards, trumpet, backing vocals (1995–present)
Gabrial McNair – keyboards, trombone, backing vocals (1993–present)
La Setlist du Concert
NO DOUBT
Sunday Morning (Tragic Kingdom - 1995)
Hella Good (Rock Steady - 2001)
Looking Hot (Push And Shove - 2012)
Underneath It All (Rock Steady - 2001)
It’s My Life (Talk Talk Cover) (The Singles 1992-2003 - 2003)
Hey Baby (Rock Steady - 2001)
Settle Down (Push And Shove - 2012)
Don’t Speak (Tragic Kingdom - 1995)
Just A Girl (Tragic Kingdom - 1995)
Encore
Push And Shove (Push And Shove - 2012)
Spiderwebs (Tragic Kingdom - 1995)
NO DOUBT
Sunday Morning (Tragic Kingdom - 1995)
Hella Good (Rock Steady - 2001)
Looking Hot (Push And Shove - 2012)
Underneath It All (Rock Steady - 2001)
It’s My Life (Talk Talk Cover) (The Singles 1992-2003 - 2003)
Hey Baby (Rock Steady - 2001)
Settle Down (Push And Shove - 2012)
Don’t Speak (Tragic Kingdom - 1995)
Just A Girl (Tragic Kingdom - 1995)
Encore
Push And Shove (Push And Shove - 2012)
Spiderwebs (Tragic Kingdom - 1995)
2 commentaires:
très bon compte-rendu ! bravo
Merci ;-)
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