植松 伸夫
« C’est à un concert événement auquel nous allons assister en ce dimanche après-midi à la Cigale (il y avait également une date hier soir, mais nous avons réservé celle-ci au cas où d’autres concerts se seraient présentés le soir, même si ce ne fut pas le cas) : Nobuo Uematsu vient pour la première fois en concert « solo » en France ! Plus habitué aux représentations orchestrales ou à sa formation rock The Black Mages (récemment renommée Earthbound Papas), le célèbre compositeur japonais nous offre ce soir une version épurée des morceaux qui ont fait sa gloire (et de certains autres), plus proche des versions originelles, souvent en 8 ou 16 bits. Officiant au clavier, il est uniquement accompagné par Yoshitaka Hirota à la basse et Tsutomu Narita au second clavier. Faisant honneur à sa réputation d’original, le maître, habillé d’une sorte de costume traditionnel mais réarrangé à sa sauce, ses cheveux maintenant grisonnants (il va sur ses 54 ans) recouverts d’un foulard comme à l’accoutumée, attaque le concert par… une distribution de cacahuètes, à ses musiciens mais aussi aux petits chanceux du premier rang !
Mais commençons par le commencement. Ayant compris un peu tard que l’horaire indiqué sur le billet, 15 heures, était le début du concert et non l’ouverture des portes, Guillaume et moi arrivons, après un passage au merchandising dont nous ressortons délestés de 30 euros mais alourdis d’un sympathique combo CD / vinyle bleu limité à mille exemplaires, devant une Cigale entièrement en configuration assise où toutes les meilleures places ont bien sûr été prises d’assaut (il est 14h15). Ne reste plus que le carré or où nous n’avons pas accès, et les places du fond, trop éloignées, surtout qu’on n’y voit tous les deux pas très clair… Nous avons finalement opté pour des places à gauche à l’étage, au troisième et dernier rang. Guillaume n’est pas du tout de bonne humeur, mais la situation s’avèrera moins catastrophique que prévue : il n’y a personne derrière nous, nous avons donc tous les trois (Van Hao nous a rejoints) passé le concert debout, c’est moins confortable certes (normalement je préfère, mais sur ce genre de concert intimiste, ce n’est pas l’idéal), mais une fois levés notre vue est correcte, et nous pouvons rester ainsi puisque nous ne gênons personne. La majorité de notre rangée optera pour cette solution, il faut dire que Nobuo Uematsu joue de notre côté, tout à gauche, donc assis, nous ne l’aurions pas vu du tout ! Ce qui était bien sûr impensable.
L’excellent thème de Terra de FFVI ouvre le concert, je trouve le son pas terrible et surtout trop fort pour ce type de performance (Guillaume cela dit ne partage pas mon avis), mais cela reste acceptable. Le trio s’aide de quelques bandes préenregistrées, mais c’est un peu indispensable vu la nature des compositions, et cela ne me dérange pas. Nobuo Uematsu, que je croyais un peu timide après l’extrême discrétion dont il avait fait preuve à Londres, s’avère être un bavard impénitent, et doté d’un grand sens de l’humour… dont nous pouvons profiter, puisque nous bénéficions, c’est assez rare pour être souligné, de la présence d’un traducteur. En plus de nous annoncer chaque morceau, Nobuo-san nous fait donc rire à plusieurs reprises, notamment lorsqu’il annonce un medley Final Fantasy avec des titres rarement joués, « même Mr Sakaguchi ne les a pas reconnus », nous lance-t-il, faisant allusion à la présence au concert de vendredi à Saint-Denis du grand manitou de la saga. (Guillaume et Van Hao, eux, en bons fans hardcore, ont bien sûr tout reconnu.) La star de la soirée prendra aussi le temps de sonder les nationalités des personnes présentes, nous précisera que les musiques diffusées avant le concert étaient toutes de lui, au cas où on ne le saurait pas (« je ne sais pas si vous êtes au courant, je n’ai pas composé que pour Final Fantasy dans ma vie »), nous informera qu’il ne pensait pas à l’origine faire de la composition plus qu’un petit job pour gagner sa vie… Et blablablabla… Ça pourrait sembler lourd dit comme ça, mais l’homme est tellement simple, attachant, drôle, et proche de ses fans, qu’on en vient à attendre aussi impatiemment que la musique les intermèdes parlés ! Un vrai tour de force, surtout avec la barrière de la langue.
Côté musique, les extraits de FF alternent donc avec d’autres titres moins connus, extraits d’autres jeux, parfois même composés par d’autres personnes que le maître. On a ainsi le droit à une musique pas encore sortie avec le commentaire qui déclenche moult rires « je ne suis même pas sûr d’avoir le droit de jouer ça », un morceau composé par Nobuo pour accompagner des séances thérapeutiques par apposition des mains (« c’est bizarre ce truc, mais enfin voilà le morceau en question »), le thème de Last Story (« ça s’est bien vendu en France, ça ? Mr Sakaguchi doit être très content ! ») …
Vous l’aurez compris, on rit beaucoup, mais on s’émeut aussi, notamment pendant le thème d’Aerith, accueilli chaleureusement par un public qui connaît quand même majoritairement davantage les thèmes de FF. Nobuo nous demandera d’ailleurs si on veut plus de FF, ce sera chose faite avec The Man With The Machine Gun (FFVIII). Arrive l’annonce du dernier titre, la star du jour nous enjoignant à assister aux concerts Distant Worlds en janvier (« qui vient ? », nous levons fièrement la main), mais le trio revient ensuite pour un rappel, affublé de masques (Astérix pour le maître, Obélix pour Yoshitaka et Tsutomu), gentille attention envers le public français, peut-être inspirée par leur récente visite à Bruxelles. L’unique titre restant sera Zanarkand, clôturant de fort belle manière un concert qui m’aura paru très court malgré ses deux heures (dont un petit quart d’heure d’entracte après le medley FF), mon manque de connaissance des morceaux, le son imparfait et l’inconfortable position debout, preuve que c’était excellent ! Très différente de Distant Worlds, moins grandiloquente mais beaucoup plus accessible, cette performance était une totale réussite, que l’on aimerait voir se renouveler régulièrement. Avec un petit thème de Chocobo la prochaine fois si possible Mr Uematsu ! (One-Winged Angel ça serait un peu difficile, je m’en doute bien, quoique l’idée d’entendre l’un des Japonais les plus connus de France pousser la chansonnette en latin est ma foi très tentante ^^).
C’est promis Nobuo-san, on se voit en janvier ! »
Mais commençons par le commencement. Ayant compris un peu tard que l’horaire indiqué sur le billet, 15 heures, était le début du concert et non l’ouverture des portes, Guillaume et moi arrivons, après un passage au merchandising dont nous ressortons délestés de 30 euros mais alourdis d’un sympathique combo CD / vinyle bleu limité à mille exemplaires, devant une Cigale entièrement en configuration assise où toutes les meilleures places ont bien sûr été prises d’assaut (il est 14h15). Ne reste plus que le carré or où nous n’avons pas accès, et les places du fond, trop éloignées, surtout qu’on n’y voit tous les deux pas très clair… Nous avons finalement opté pour des places à gauche à l’étage, au troisième et dernier rang. Guillaume n’est pas du tout de bonne humeur, mais la situation s’avèrera moins catastrophique que prévue : il n’y a personne derrière nous, nous avons donc tous les trois (Van Hao nous a rejoints) passé le concert debout, c’est moins confortable certes (normalement je préfère, mais sur ce genre de concert intimiste, ce n’est pas l’idéal), mais une fois levés notre vue est correcte, et nous pouvons rester ainsi puisque nous ne gênons personne. La majorité de notre rangée optera pour cette solution, il faut dire que Nobuo Uematsu joue de notre côté, tout à gauche, donc assis, nous ne l’aurions pas vu du tout ! Ce qui était bien sûr impensable.
L’excellent thème de Terra de FFVI ouvre le concert, je trouve le son pas terrible et surtout trop fort pour ce type de performance (Guillaume cela dit ne partage pas mon avis), mais cela reste acceptable. Le trio s’aide de quelques bandes préenregistrées, mais c’est un peu indispensable vu la nature des compositions, et cela ne me dérange pas. Nobuo Uematsu, que je croyais un peu timide après l’extrême discrétion dont il avait fait preuve à Londres, s’avère être un bavard impénitent, et doté d’un grand sens de l’humour… dont nous pouvons profiter, puisque nous bénéficions, c’est assez rare pour être souligné, de la présence d’un traducteur. En plus de nous annoncer chaque morceau, Nobuo-san nous fait donc rire à plusieurs reprises, notamment lorsqu’il annonce un medley Final Fantasy avec des titres rarement joués, « même Mr Sakaguchi ne les a pas reconnus », nous lance-t-il, faisant allusion à la présence au concert de vendredi à Saint-Denis du grand manitou de la saga. (Guillaume et Van Hao, eux, en bons fans hardcore, ont bien sûr tout reconnu.) La star de la soirée prendra aussi le temps de sonder les nationalités des personnes présentes, nous précisera que les musiques diffusées avant le concert étaient toutes de lui, au cas où on ne le saurait pas (« je ne sais pas si vous êtes au courant, je n’ai pas composé que pour Final Fantasy dans ma vie »), nous informera qu’il ne pensait pas à l’origine faire de la composition plus qu’un petit job pour gagner sa vie… Et blablablabla… Ça pourrait sembler lourd dit comme ça, mais l’homme est tellement simple, attachant, drôle, et proche de ses fans, qu’on en vient à attendre aussi impatiemment que la musique les intermèdes parlés ! Un vrai tour de force, surtout avec la barrière de la langue.
Côté musique, les extraits de FF alternent donc avec d’autres titres moins connus, extraits d’autres jeux, parfois même composés par d’autres personnes que le maître. On a ainsi le droit à une musique pas encore sortie avec le commentaire qui déclenche moult rires « je ne suis même pas sûr d’avoir le droit de jouer ça », un morceau composé par Nobuo pour accompagner des séances thérapeutiques par apposition des mains (« c’est bizarre ce truc, mais enfin voilà le morceau en question »), le thème de Last Story (« ça s’est bien vendu en France, ça ? Mr Sakaguchi doit être très content ! ») …
Vous l’aurez compris, on rit beaucoup, mais on s’émeut aussi, notamment pendant le thème d’Aerith, accueilli chaleureusement par un public qui connaît quand même majoritairement davantage les thèmes de FF. Nobuo nous demandera d’ailleurs si on veut plus de FF, ce sera chose faite avec The Man With The Machine Gun (FFVIII). Arrive l’annonce du dernier titre, la star du jour nous enjoignant à assister aux concerts Distant Worlds en janvier (« qui vient ? », nous levons fièrement la main), mais le trio revient ensuite pour un rappel, affublé de masques (Astérix pour le maître, Obélix pour Yoshitaka et Tsutomu), gentille attention envers le public français, peut-être inspirée par leur récente visite à Bruxelles. L’unique titre restant sera Zanarkand, clôturant de fort belle manière un concert qui m’aura paru très court malgré ses deux heures (dont un petit quart d’heure d’entracte après le medley FF), mon manque de connaissance des morceaux, le son imparfait et l’inconfortable position debout, preuve que c’était excellent ! Très différente de Distant Worlds, moins grandiloquente mais beaucoup plus accessible, cette performance était une totale réussite, que l’on aimerait voir se renouveler régulièrement. Avec un petit thème de Chocobo la prochaine fois si possible Mr Uematsu ! (One-Winged Angel ça serait un peu difficile, je m’en doute bien, quoique l’idée d’entendre l’un des Japonais les plus connus de France pousser la chansonnette en latin est ma foi très tentante ^^).
C’est promis Nobuo-san, on se voit en janvier ! »
Nobuo Uematsu (植松 伸夫, Uematsu Nobuo?) est un compositeur japonais. Unanimement reconnu comme l'un des plus grands dans le domaine du jeu vidéo, notamment pour ses travaux pour la série Final Fantasy, vendue à des millions d'exemplaires, il est également membre d'un groupe de power metal, The Black Mages et The Earthbound Papas. Il a obtenu la reconnaissance mondiale a travers son travail sur la série FINAL FANTASY, qui est jouée de part le monde par des orchestres de renommée internationale. Nobuo Uematsu est reconnu comme un contributeur majeur au développement et à la reconnaissance de la qualité intrinsèque de la musique du monde du jeu vidéo. Nobua Uematsu est le compositeur attitré de la saga Final Fantasy, mais on lui doit également une partie de la bande son de Chrono Trigger, et plus récemment les musiques de Lost Odyssey et The Last Story. Dans les années 2000, il participe à de nombreux concerts à travers le monde, dédiés à Final Fantasy ou aux jeux vidéo en général.
Genesis (1985) - Composition
Cruise Chaser Blassty (1986) - Composition
Alpha (1986) - Composition
Suisho no Dragon (1986) - Composition
King's Knight (1986) - Composition
ALIENS (1987) - Composition
Rad Racer (1987) - Composition
Tobidase Daisakusen (1987) - Composition
3-D Worldrunner (1987) - Composition
Jumpin' Jack (1987) - Composition
Apple Town Monogatari (1987) - Composition
Cleopatra no Mahou (1987) - Composition
Freeway Star (1987) - Composition
Final Fantasy I (1987) - Composition
Nakayama Miho no Tokitoki High School (1988) - Composition
Hanjuku Hero (1988) - Composition
Final Fantasy II (1988) - Composition
Square no Tom Sawyer (1989) - Composition
Final Fantasy Legend (1989) - Composition
Final Fantasy III (1990) - Composition
Final Fantasy Legend II (1990) - Composition
Final Fantasy IV (1991) - Composition & arrangement
Final Fantasy V (1992) - Composition & arrangement
Final Fantasy VI (1994) - Composition
DynamiTracer (1995) - Composition & arrangement
Front Mission : Gun Hazard (1996) - Composition & arrangement
Final Fantasy VII (1997) - Composition & arrangement
Ehrgeiz (1998)
Final Fantasy VIII (1999) - Composition
Final Fantasy IX (2000) - Composition & arrangement
Final Fantasy X (2001) - Composition & arrangement (avec Junya Nakano et Masashi Hamauzu)
Final Fantasy Origins (2002) - Composition & arrangement
Final Fantasy XI (2002) - Composition & arrangement (avec Naoshi Mizuta et Kumi Tanioka)
Hanjuku Hero VS 3D (2003) - Composition & arrangement
Hanjuku Hero 4 ~The 7 Heroes~ (2005) - Composition & arrangement
Final Fantasy XII (2006) - Composition (chanson thème)
Blue Dragon (2006) - Composition & arrangement
Lost Odyssey (2006) - Composition & arrangement
Super Smash Bros. Brawl (2006) - Composition
ASH: Archaic Sealed Heat (2007) - Composition & arrangement
Blue Dragon Plus (2008) - Composition & arrangement
Away Shuffle Dungeon (2008) - Composition & arrangement
Final Fantasy XIV (2009-2010) - Composition
The Last Story (2011) - Composition
NOBUO UEMATSU (植松 伸夫 )
Nobuo UEMATSU : Keyboards
Yoshitaka HIROTA : Bass (The Earthbound Papas)
Tsutomu NARITA : 2nd Keyboards (composer for Final Fantasy XIV)
Cruise Chaser Blassty (1986) - Composition
Alpha (1986) - Composition
Suisho no Dragon (1986) - Composition
King's Knight (1986) - Composition
ALIENS (1987) - Composition
Rad Racer (1987) - Composition
Tobidase Daisakusen (1987) - Composition
3-D Worldrunner (1987) - Composition
Jumpin' Jack (1987) - Composition
Apple Town Monogatari (1987) - Composition
Cleopatra no Mahou (1987) - Composition
Freeway Star (1987) - Composition
Final Fantasy I (1987) - Composition
Nakayama Miho no Tokitoki High School (1988) - Composition
Hanjuku Hero (1988) - Composition
Final Fantasy II (1988) - Composition
Square no Tom Sawyer (1989) - Composition
Final Fantasy Legend (1989) - Composition
Final Fantasy III (1990) - Composition
Final Fantasy Legend II (1990) - Composition
Final Fantasy IV (1991) - Composition & arrangement
Final Fantasy V (1992) - Composition & arrangement
Final Fantasy VI (1994) - Composition
DynamiTracer (1995) - Composition & arrangement
Front Mission : Gun Hazard (1996) - Composition & arrangement
Final Fantasy VII (1997) - Composition & arrangement
Ehrgeiz (1998)
Final Fantasy VIII (1999) - Composition
Final Fantasy IX (2000) - Composition & arrangement
Final Fantasy X (2001) - Composition & arrangement (avec Junya Nakano et Masashi Hamauzu)
Final Fantasy Origins (2002) - Composition & arrangement
Final Fantasy XI (2002) - Composition & arrangement (avec Naoshi Mizuta et Kumi Tanioka)
Hanjuku Hero VS 3D (2003) - Composition & arrangement
Hanjuku Hero 4 ~The 7 Heroes~ (2005) - Composition & arrangement
Final Fantasy XII (2006) - Composition (chanson thème)
Blue Dragon (2006) - Composition & arrangement
Lost Odyssey (2006) - Composition & arrangement
Super Smash Bros. Brawl (2006) - Composition
ASH: Archaic Sealed Heat (2007) - Composition & arrangement
Blue Dragon Plus (2008) - Composition & arrangement
Away Shuffle Dungeon (2008) - Composition & arrangement
Final Fantasy XIV (2009-2010) - Composition
The Last Story (2011) - Composition
NOBUO UEMATSU (植松 伸夫 )
Nobuo UEMATSU : Keyboards
Yoshitaka HIROTA : Bass (The Earthbound Papas)
Tsutomu NARITA : 2nd Keyboards (composer for Final Fantasy XIV)
La Setlist du Concert
NOBUO UEMATSU (植松 伸夫 )
Terra (Final Fantasy VI)
Ami (Final Fantasy VIII)
Main Theme (Lost Odyssey)
Waterside (Blue Dragon)
The Secret Library Daguerreo (Final Fantasy IX)
Border Walker (Ending Theme)
Final Fantasy Medley : Slam Shuffle (Final Fantasy VI) > Gargan Roo (Final Fantasy IX) > Mystic Mysidia (Final Fantasy IV) > Gold Saucer (Final Fantasy VII)
- Entracte -
NOBUO UEMATSU (植松 伸夫 )
Terra (Final Fantasy VI)
Ami (Final Fantasy VIII)
Main Theme (Lost Odyssey)
Waterside (Blue Dragon)
The Secret Library Daguerreo (Final Fantasy IX)
Border Walker (Ending Theme)
Final Fantasy Medley : Slam Shuffle (Final Fantasy VI) > Gargan Roo (Final Fantasy IX) > Mystic Mysidia (Final Fantasy IV) > Gold Saucer (Final Fantasy VII)
- Entracte -
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