FESTIVAL CHORUS 2014
Ce qu’en a pensé Émilie :
« Sympathique programmation du festival Chorus cette année, qui sort largement du cadre franco-français habituel de l’événement. J’y avais déjà vu The Jim Jones Revue en 2012, ils reviennent, et s’ils n’annulent pas, j’aurais même le droit aux Babyshambles le même jour ! L’organisation n’annonce pas les horaires des groupes, seulement l’ordre de passage, heureusement comme les deux jouent sur la même scène, je n’aurai pas à choisir ; j’aurais certainement opté pour JJR, malheureusement trop habituée à ne pas attendre grand-chose de Pete Doherty…
Gwladys et moi nous rendons donc au festival à l’ouverture par prudence, même s’il semblerait que nous allons devoir attendre pas mal. Même pas une route à traverser pour aller à un concert, c’est quand même très appréciable ! Il y a déjà une bonne queue, une seule entrée même s’il y a donc maintenant deux scènes sur le parvis de la Défense. Mais comme il n’y a aucune fouille, cela avance vite. Pas de Magic Mirror pour moi cette année, les Babyshambles, plus ou moins headliners de cette journée, étant programmés dans une « salle » plus grande, un chapiteau plutôt impersonnel, c’est dommage mais bon, ce n’est pas le plus important. Il faudra prendre notre mal en patience, les Babyshambles ne jouant qu’à 22h40, et JJR à plus de 21 heures, mais nous avons Mademoiselle K en apéritif. A priori très négatif pour moi, souvenirs de quelques clips en français d’il y a quelques années. Mais maintenant la plupart des chansons sont en anglais, cela passe mieux, et si l’électro dansante est tout sauf ma tasse de thé, le concert me paraîtra plutôt bien, et même Gwladys, pourtant souvent réfractaire au chant féminin, a apprécié. Annoncé comme quatuor sur sa page Wikipédia, le groupe français officie en trio ce soir, Katherine Gierak au chant et à la guitare étant accompagnée d’un guitariste et d’un batteur. La demoiselle aime être le centre d’attention, tutoie le public ce qui m’énerve au plus haut point, veille à ce que l’on remarque les petits points verts qui ornent le bout de ses seins, mais ne parle finalement pas énormément, alors ça passe. La voix est bien plus correcte que ce que j’aurais cru, l’ensemble est pro, par manque d’affinités musicales je ne pense pas que je retournerais volontairement les voir, mais je n’ai pas non plus fui en courant. Katherine finit le concert par un slam, prouvant par là-même que sa passion pour le rock n’est pas qu’un but commercial, ce que j’avais tendance à croire avant de venir. Et puis sa dédicace aux voisins qui nous emmerdent m’a bien plu, vu qu’on s’était tapé de la perceuse une bonne partie de l’aprem…
L’attente est encore longue jusqu’à JJR, heureusement comme la salle se vide un peu (probablement l’attrait de Toybloïd, groupe de la nièce de Nicola Sirkis), nous pouvons nous poser sur la barrière tout à gauche. J’avais bien aimé Toybloïd en première partie de The Offspring au Bataclan en 2012, mais je dois faire l’impasse, je tiens à être bien placée. Et Gwladys encore plus, vu qu’elle verra les Babyshambles pour la première fois. Par instinct, je me lève au début du soundcheck de JJR, et je fais bien, car les gars font tout eux-mêmes.On entendra ensuite Jim faire ses vocalises pour se chauffer la voix, avant que le quintette entre en scène sous un déluge de décibels. Septième concert de JJR pour moi (ça aurait dû être le huitième, mais j’ai zappé celui de Cergy en novembre pour diverses raisons), je suis habituée à ce que ça soit fort, mais là même avec les bouchons c’est limite… Enfin ça passe car le son reste correct, on distingue bien tous les instruments, et c’est le genre de groupe qui s’écoute à fond, mais j’aurais bien fait sans ce volume sonore quand même. Le set sera court, et la seule chanson calme sera Seven Times Around The Sun et ses chœurs a capella. Jim fera plaisir aux photographes présents sur les premiers morceaux, showman comme à son habitude. Je suis plutôt proche de Rupert, et profite à fond de ses poses de guitar hero. C’est beaucoup trop court (dans les quarante minutes), il manque pas mal de classiques (Elemental ) mais comme d’habitude avec JJR (et encore davantage avec cette setlist raccourcie), il n’y a aucun temps mort et le public que l’on aurait pu croire récalcitrant (moitié festivalier, moitié groupies de Doherty) semblera conquis. Gwladys a bien aimé, alors qu’elle n’est pas du tout branchée rock 50’s. De mon côté, c’était bien sûr gagné d’avance, j’ai souvent dit que JJR était l’un des meilleurs groupes que j’ai vu sur scène, si ce n’est LE meilleur groupe, et mon avis ne changera pas d’un iota ce soir. Mais du coup j’appréhende un peu le passage des Babyshambles derrière. Certes, j’adore leurs chansons, et j’ai trouvé pleins de petits côtés sympathiques à leur set sacrément foutraque du Zénith en octobre dernier. Mais cela reste quand même, à l’opposé de JJR, l’un des groupes les plus faibles scéniquement que j’ai eu l’occasion de voir, d’un strict point de vue musical, et puis il y a toujours l’appréhension d’avoir Pete complètement défoncé, spectacle qui peut plaire à certains, mais j’ai eu la chance de les voir deux fois dans des conditions « correctes », j’espère ne pas avoir à faire connaissance avec le Pete des tabloïds…
Gwladys espérait que les Babyshambles viendraient eux aussi pour le soundcheck, mais il ne faut pas rêver non plus. Malgré la configuration festival, la pochette du dernier album Sequel To The Prequel orne le fond de la scène. Lorsqu’à l’horaire prévu de montée sur scène, les groupies hurlent, je maudis ces gamines qui glapissent au moindre truc… jusqu’à ce que je pige que Pete est derrière le rideau, trahi par son sempiternel chapeau. Alléluia, le groupe est à l’heure et au complet !Mick Whitnall qui est de notre côté à la guitare me paraît avoir pris un sacré coup de vieux ce soir, et Pete comme à son habitude semble un peu absent, mais le quintette des Babyshambles est bel et bien là à quelques mètres de nous, c’est déjà ça. Et d’entamer le concert sur Crumb Begging Baghead, vous n’allez pas me croire, je ne vais pas me plaindre de la setlist dans cette chronique, c’est mon morceau préféré ! J’ai peur au tout début, Pete semble bafouiller, paraît s’intéresser à tout sauf au public, mais les trente premières secondes du morceau passé, la machine se met en route, et je frôle l’extase. Mick assure sur sa guitare, empli de stoïcisme (rien à voir avec Rupert Orton) mais sacrément efficace tout de même. À droite, Drew McConnell à la basse paraît heureux comme un gosse, tout comme le jeune batteur de la formation, Adam Falkner. Le multi-instrumentiste Stephen Large apporte une variété appréciable, permettant notamment l’ajout de cuivres. Le groupe enchaîne les tubes imparables (Pipedown, Delivery, le petit nouveau Nothing Comes To Nothing) avec une facilité déconcertante. Pete ne chante pas toujours juste, mais on n’est pas là pour ça. Le seul reproche à faire à ce début de concert, c’est le son, beaucoup, beaucoup trop fort ! Ce qui passait pour JJR gâche le plaisir sur les popsongs plus délicates des Babyshambles, c’est insoutenable sans bouchons, et après quelques morceaux, cela devient fatigant même avec des protections auditives. Et pourtant, Dieu sait que j’ai de la résistance de ce point de vue là ! On verra même une enceinte danser, bon ça c’était plutôt drôle. Dommage, on frôlait la perfection sur ce début de concert ! Encore heureux que Pete ne prend pas la guitare sur tous les morceaux. L’intermède reggae I Wish reposera un peu nos oreilles, entraînante et facile à retenir, la chanson remportera un franc succès. Le groupe n’a pas fini de me faire plaisir, jouant d’autres perles de Shotter’s Nation comme Baddie’s Boogie ou encore Side Of The Road.
Par rapport au Zénith, le coup de mou de milieu de concert avec des titres que je trouve personnellement plus faibles, comme UnBilo Titled, ne se fera pas trop sentir. Pete ne carbure bien sûr pas à l’eau et lorsqu’il essaiera de retirer sa veste APRÈS avoir mis sa guitare, un roadie devra lui venir en aide, idem après qu’il ait réussi à emmêler son fil de micro en un insoluble imbroglio. Mais au final, on a plus l’impression d’avoir en face de nous un gosse de dix ans qu’un mec défoncé, ses cheveux commencent à grisonner mais son sourire, lui, est celui d’un enfant qui ouvre ses jouets un matin de Noël. C’est touchant, cette envie de jouer évidente et cette complicité entre les membres du groupe, dommage que la drogue vienne parfois tout gâcher, mais ce soir c’était parfait. Bon, parfait, le mot est peut-être un peu fort, les intros sont toutes méconnaissables car Pete reste incapable de suivre la setlist, et le groupe doit s’adapter. Mais au final, on reconnaît toujours la chanson après quelques instants de flottement. Et puis du coup, je peux me dire que Pete a volontairement déplacé Crumb Begging Baghead, prévue plus tard, en ouverture de set, rien que pour moi ;-)
Un concert des Babyshambles n’en serait pas vraiment un sans les facéties de Peter, un nouveau chapeau lui ayant été offert, il essaye les deux, nous demande notre avis, et décide de garder le nouveau. Tant mieux, j’aime l’harmonie des couleurs, le précédent qui était marron n’allait pas trop avec son costume noir de mon point de vue. Un costume qui lui est d’ailleurs un peu grand, on le verra de temps à autre remonter un peu son pantalon. C’est étrange car j’ai au contraire trouvé qu’il avait pris du poids, ce qui n’est pas un mal, lui qui a d’habitude l’air si chétif. Le vieux chapeau marron finira dans le public, certains ont dû s’entretuer à ce moment. Pete jouera aussi à la corde à sauter avec son fil de micro, me rappelant fortement Eddie Argos à cet instant, les deux chanteurs partageant leur haute stature et leur côté so british. En moins amusant, on a eu les mégots jetés dans le public, et j’ai craint que le pied de micro ne suive, crainte heureusement infondée. Mais bon, il faut bien qu’il joue un peu à la rock star aussi.
On approche de la fin, même si le groupe était à l’heure, une chanson passera à la trappe parmi celles prévues sur la setlist (toutes les autres seront jouées même si tout était dans le désordre, je ne suis d’ailleurs même pas certaine de l’ordre au final). Malheureusement, la petite oubliée sera 8 Dead Boys, et merde je me plains quand même finalement. Drew fait signe à Pete qu’il faut conclure, nous n’aurons donc pas de rappel, le groupe attaquant son hymne fétiche, Fuck Forever. Ceci après que Pete nous ait annoncé « Bon, ça suffit » ce qui me fera littéralement éclater de rire, pas encore au point le français, dit comme cela on aurait cru entendre « bon, vous me faites chier, encore une et je me casse » alors qu’il voulait certainement tout simplement dire que ce serait la dernière chanson. On te pardonne Pete, même si tu la massacres à l’occasion, on sait que tu adores la langue française, même si des fois, on aimerait peut-être que tu passes à autre chose (le nombre de fois où on a eu le riff d’intro des Copains d’Abord ce soir dépasse l’entendement).
Fuck Forever donc conclut en beauté un set plus que convaincant. En dehors du son pourri et des intros un peu foireuses, je citerai dans les points négatifs la montée sur scène d’un fan un peu cinglé qui m’aura bien fait peur (encore une sécurité plus que limite, le gars voulait juste serrer Pete dans ses bras et celui-ci s’exécuta de bonne grâce, mais ça aurait pu être dangereux). Et Gwladys se plaindra de l’absence de Farmer’s Daughter, comme quoi je ne suis pas la seule obsédée côté setlist sur cette Terre ! Mais un très bon concert dans son ensemble, frôlant même la perfection si on s’en tient aux standards des Babyshambles, capables du meilleur comme du pire. Ce que le groupe perd en qualité musicale (mais leurs morceaux restent quand même de sacrés tubes aux mélodies accrocheuses), il le gagne en spontanéité et en naturel, ce qui est assez rare par les temps qui courent pour être souligné.
J’ai appris après coup que les membres de JJR ont signé des autographes au stand de merch, je suis un peu déçue mais j’ai déjà des dédicaces de Jim et Rupert, et le concert des Babyshambles ce soir valait le fait de rester sur la barrière pour s’assurer une bonne place (de toute façon, Jim me fait peur :D). Nous sommes plus que fatiguées par cette longue soirée et le volume sonore excessif, mais c’était excellent et j’ai hâte de connaître le programme de l’année prochaine. Merci aux organisateurs de Chorus pour cette programmation et les petits plus (absence de fouille, vestiaire gratuit) qui font du festival un endroit convivial et agréable (même si j’espère l’année prochaine me rendre au Magic Mirror plutôt qu’au chapiteau). Et par pitié, baissez un peu le son… »
2006 : Ça me vexe
2008 : Jamais la paix
2009 : Live
2011 : Jouer dehors
Albums Studio
The Jim Jones Revue (Punk Rock Blues Records) (2008)
Burning Your House Down (Punk Rock Blues Records / PIAS Recordings) (2010)
The Savage Heart (2012)
Compilations
Here To Save Your Soul (Punk Rock Blues Records) (2009)
MADEMOISELLE K
Katerine Gierak : Vocal & guitar
Pierre-Antoine Combard dit « Peter » : Guitar
Pierre Louis Basset dit « Pilou » : Bass & Backing Vocals
David Boutherre : Drums & Backing Vocal
THE JIM JONES REVUE
Gwladys et moi nous rendons donc au festival à l’ouverture par prudence, même s’il semblerait que nous allons devoir attendre pas mal. Même pas une route à traverser pour aller à un concert, c’est quand même très appréciable ! Il y a déjà une bonne queue, une seule entrée même s’il y a donc maintenant deux scènes sur le parvis de la Défense. Mais comme il n’y a aucune fouille, cela avance vite. Pas de Magic Mirror pour moi cette année, les Babyshambles, plus ou moins headliners de cette journée, étant programmés dans une « salle » plus grande, un chapiteau plutôt impersonnel, c’est dommage mais bon, ce n’est pas le plus important. Il faudra prendre notre mal en patience, les Babyshambles ne jouant qu’à 22h40, et JJR à plus de 21 heures, mais nous avons Mademoiselle K en apéritif. A priori très négatif pour moi, souvenirs de quelques clips en français d’il y a quelques années. Mais maintenant la plupart des chansons sont en anglais, cela passe mieux, et si l’électro dansante est tout sauf ma tasse de thé, le concert me paraîtra plutôt bien, et même Gwladys, pourtant souvent réfractaire au chant féminin, a apprécié. Annoncé comme quatuor sur sa page Wikipédia, le groupe français officie en trio ce soir, Katherine Gierak au chant et à la guitare étant accompagnée d’un guitariste et d’un batteur. La demoiselle aime être le centre d’attention, tutoie le public ce qui m’énerve au plus haut point, veille à ce que l’on remarque les petits points verts qui ornent le bout de ses seins, mais ne parle finalement pas énormément, alors ça passe. La voix est bien plus correcte que ce que j’aurais cru, l’ensemble est pro, par manque d’affinités musicales je ne pense pas que je retournerais volontairement les voir, mais je n’ai pas non plus fui en courant. Katherine finit le concert par un slam, prouvant par là-même que sa passion pour le rock n’est pas qu’un but commercial, ce que j’avais tendance à croire avant de venir. Et puis sa dédicace aux voisins qui nous emmerdent m’a bien plu, vu qu’on s’était tapé de la perceuse une bonne partie de l’aprem…
L’attente est encore longue jusqu’à JJR, heureusement comme la salle se vide un peu (probablement l’attrait de Toybloïd, groupe de la nièce de Nicola Sirkis), nous pouvons nous poser sur la barrière tout à gauche. J’avais bien aimé Toybloïd en première partie de The Offspring au Bataclan en 2012, mais je dois faire l’impasse, je tiens à être bien placée. Et Gwladys encore plus, vu qu’elle verra les Babyshambles pour la première fois. Par instinct, je me lève au début du soundcheck de JJR, et je fais bien, car les gars font tout eux-mêmes.On entendra ensuite Jim faire ses vocalises pour se chauffer la voix, avant que le quintette entre en scène sous un déluge de décibels. Septième concert de JJR pour moi (ça aurait dû être le huitième, mais j’ai zappé celui de Cergy en novembre pour diverses raisons), je suis habituée à ce que ça soit fort, mais là même avec les bouchons c’est limite… Enfin ça passe car le son reste correct, on distingue bien tous les instruments, et c’est le genre de groupe qui s’écoute à fond, mais j’aurais bien fait sans ce volume sonore quand même. Le set sera court, et la seule chanson calme sera Seven Times Around The Sun et ses chœurs a capella. Jim fera plaisir aux photographes présents sur les premiers morceaux, showman comme à son habitude. Je suis plutôt proche de Rupert, et profite à fond de ses poses de guitar hero. C’est beaucoup trop court (dans les quarante minutes), il manque pas mal de classiques (Elemental ) mais comme d’habitude avec JJR (et encore davantage avec cette setlist raccourcie), il n’y a aucun temps mort et le public que l’on aurait pu croire récalcitrant (moitié festivalier, moitié groupies de Doherty) semblera conquis. Gwladys a bien aimé, alors qu’elle n’est pas du tout branchée rock 50’s. De mon côté, c’était bien sûr gagné d’avance, j’ai souvent dit que JJR était l’un des meilleurs groupes que j’ai vu sur scène, si ce n’est LE meilleur groupe, et mon avis ne changera pas d’un iota ce soir. Mais du coup j’appréhende un peu le passage des Babyshambles derrière. Certes, j’adore leurs chansons, et j’ai trouvé pleins de petits côtés sympathiques à leur set sacrément foutraque du Zénith en octobre dernier. Mais cela reste quand même, à l’opposé de JJR, l’un des groupes les plus faibles scéniquement que j’ai eu l’occasion de voir, d’un strict point de vue musical, et puis il y a toujours l’appréhension d’avoir Pete complètement défoncé, spectacle qui peut plaire à certains, mais j’ai eu la chance de les voir deux fois dans des conditions « correctes », j’espère ne pas avoir à faire connaissance avec le Pete des tabloïds…
Gwladys espérait que les Babyshambles viendraient eux aussi pour le soundcheck, mais il ne faut pas rêver non plus. Malgré la configuration festival, la pochette du dernier album Sequel To The Prequel orne le fond de la scène. Lorsqu’à l’horaire prévu de montée sur scène, les groupies hurlent, je maudis ces gamines qui glapissent au moindre truc… jusqu’à ce que je pige que Pete est derrière le rideau, trahi par son sempiternel chapeau. Alléluia, le groupe est à l’heure et au complet !Mick Whitnall qui est de notre côté à la guitare me paraît avoir pris un sacré coup de vieux ce soir, et Pete comme à son habitude semble un peu absent, mais le quintette des Babyshambles est bel et bien là à quelques mètres de nous, c’est déjà ça. Et d’entamer le concert sur Crumb Begging Baghead, vous n’allez pas me croire, je ne vais pas me plaindre de la setlist dans cette chronique, c’est mon morceau préféré ! J’ai peur au tout début, Pete semble bafouiller, paraît s’intéresser à tout sauf au public, mais les trente premières secondes du morceau passé, la machine se met en route, et je frôle l’extase. Mick assure sur sa guitare, empli de stoïcisme (rien à voir avec Rupert Orton) mais sacrément efficace tout de même. À droite, Drew McConnell à la basse paraît heureux comme un gosse, tout comme le jeune batteur de la formation, Adam Falkner. Le multi-instrumentiste Stephen Large apporte une variété appréciable, permettant notamment l’ajout de cuivres. Le groupe enchaîne les tubes imparables (Pipedown, Delivery, le petit nouveau Nothing Comes To Nothing) avec une facilité déconcertante. Pete ne chante pas toujours juste, mais on n’est pas là pour ça. Le seul reproche à faire à ce début de concert, c’est le son, beaucoup, beaucoup trop fort ! Ce qui passait pour JJR gâche le plaisir sur les popsongs plus délicates des Babyshambles, c’est insoutenable sans bouchons, et après quelques morceaux, cela devient fatigant même avec des protections auditives. Et pourtant, Dieu sait que j’ai de la résistance de ce point de vue là ! On verra même une enceinte danser, bon ça c’était plutôt drôle. Dommage, on frôlait la perfection sur ce début de concert ! Encore heureux que Pete ne prend pas la guitare sur tous les morceaux. L’intermède reggae I Wish reposera un peu nos oreilles, entraînante et facile à retenir, la chanson remportera un franc succès. Le groupe n’a pas fini de me faire plaisir, jouant d’autres perles de Shotter’s Nation comme Baddie’s Boogie ou encore Side Of The Road.
Par rapport au Zénith, le coup de mou de milieu de concert avec des titres que je trouve personnellement plus faibles, comme UnBilo Titled, ne se fera pas trop sentir. Pete ne carbure bien sûr pas à l’eau et lorsqu’il essaiera de retirer sa veste APRÈS avoir mis sa guitare, un roadie devra lui venir en aide, idem après qu’il ait réussi à emmêler son fil de micro en un insoluble imbroglio. Mais au final, on a plus l’impression d’avoir en face de nous un gosse de dix ans qu’un mec défoncé, ses cheveux commencent à grisonner mais son sourire, lui, est celui d’un enfant qui ouvre ses jouets un matin de Noël. C’est touchant, cette envie de jouer évidente et cette complicité entre les membres du groupe, dommage que la drogue vienne parfois tout gâcher, mais ce soir c’était parfait. Bon, parfait, le mot est peut-être un peu fort, les intros sont toutes méconnaissables car Pete reste incapable de suivre la setlist, et le groupe doit s’adapter. Mais au final, on reconnaît toujours la chanson après quelques instants de flottement. Et puis du coup, je peux me dire que Pete a volontairement déplacé Crumb Begging Baghead, prévue plus tard, en ouverture de set, rien que pour moi ;-)
Un concert des Babyshambles n’en serait pas vraiment un sans les facéties de Peter, un nouveau chapeau lui ayant été offert, il essaye les deux, nous demande notre avis, et décide de garder le nouveau. Tant mieux, j’aime l’harmonie des couleurs, le précédent qui était marron n’allait pas trop avec son costume noir de mon point de vue. Un costume qui lui est d’ailleurs un peu grand, on le verra de temps à autre remonter un peu son pantalon. C’est étrange car j’ai au contraire trouvé qu’il avait pris du poids, ce qui n’est pas un mal, lui qui a d’habitude l’air si chétif. Le vieux chapeau marron finira dans le public, certains ont dû s’entretuer à ce moment. Pete jouera aussi à la corde à sauter avec son fil de micro, me rappelant fortement Eddie Argos à cet instant, les deux chanteurs partageant leur haute stature et leur côté so british. En moins amusant, on a eu les mégots jetés dans le public, et j’ai craint que le pied de micro ne suive, crainte heureusement infondée. Mais bon, il faut bien qu’il joue un peu à la rock star aussi.
On approche de la fin, même si le groupe était à l’heure, une chanson passera à la trappe parmi celles prévues sur la setlist (toutes les autres seront jouées même si tout était dans le désordre, je ne suis d’ailleurs même pas certaine de l’ordre au final). Malheureusement, la petite oubliée sera 8 Dead Boys, et merde je me plains quand même finalement. Drew fait signe à Pete qu’il faut conclure, nous n’aurons donc pas de rappel, le groupe attaquant son hymne fétiche, Fuck Forever. Ceci après que Pete nous ait annoncé « Bon, ça suffit » ce qui me fera littéralement éclater de rire, pas encore au point le français, dit comme cela on aurait cru entendre « bon, vous me faites chier, encore une et je me casse » alors qu’il voulait certainement tout simplement dire que ce serait la dernière chanson. On te pardonne Pete, même si tu la massacres à l’occasion, on sait que tu adores la langue française, même si des fois, on aimerait peut-être que tu passes à autre chose (le nombre de fois où on a eu le riff d’intro des Copains d’Abord ce soir dépasse l’entendement).
Fuck Forever donc conclut en beauté un set plus que convaincant. En dehors du son pourri et des intros un peu foireuses, je citerai dans les points négatifs la montée sur scène d’un fan un peu cinglé qui m’aura bien fait peur (encore une sécurité plus que limite, le gars voulait juste serrer Pete dans ses bras et celui-ci s’exécuta de bonne grâce, mais ça aurait pu être dangereux). Et Gwladys se plaindra de l’absence de Farmer’s Daughter, comme quoi je ne suis pas la seule obsédée côté setlist sur cette Terre ! Mais un très bon concert dans son ensemble, frôlant même la perfection si on s’en tient aux standards des Babyshambles, capables du meilleur comme du pire. Ce que le groupe perd en qualité musicale (mais leurs morceaux restent quand même de sacrés tubes aux mélodies accrocheuses), il le gagne en spontanéité et en naturel, ce qui est assez rare par les temps qui courent pour être souligné.
J’ai appris après coup que les membres de JJR ont signé des autographes au stand de merch, je suis un peu déçue mais j’ai déjà des dédicaces de Jim et Rupert, et le concert des Babyshambles ce soir valait le fait de rester sur la barrière pour s’assurer une bonne place (de toute façon, Jim me fait peur :D). Nous sommes plus que fatiguées par cette longue soirée et le volume sonore excessif, mais c’était excellent et j’ai hâte de connaître le programme de l’année prochaine. Merci aux organisateurs de Chorus pour cette programmation et les petits plus (absence de fouille, vestiaire gratuit) qui font du festival un endroit convivial et agréable (même si j’espère l’année prochaine me rendre au Magic Mirror plutôt qu’au chapiteau). Et par pitié, baissez un peu le son… »
Mademoiselle K est un groupe français de rock, composé de quatre membres, emmenés par Katerine Gierak.
(http://www.mademoisellek.fr/)
(https://www.facebook.com/01mademoisellek?hc_location=timeline)
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(https://www.facebook.com/01mademoisellek?hc_location=timeline)
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The Jim Jones Revue est un groupe
londonien aux tendances rock 'n' roll et garage formé en 2007. Leurs
inspirations viennent tout droit de leurs idoles : Little Richard, MC5,
Chuck Berry, The Sonics, Jerry Lee Lewis... C'est de la France que le
buzz a démarré.
(http://www.jimjonesrevue.com/website/home)
(http://www.facebook.com/thejimjonesrevue)
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Babyshambles est un groupe de rock anglais originaire de Londres, formé en 2003 par Peter Doherty, ancien membre des Libertines.
(http://babyshambles.net/)
(https://fr-fr.facebook.com/babyshambles)(http://babyshambles.net/)
2008 : Jamais la paix
2009 : Live
2011 : Jouer dehors
Albums Studio
The Jim Jones Revue (Punk Rock Blues Records) (2008)
Burning Your House Down (Punk Rock Blues Records / PIAS Recordings) (2010)
The Savage Heart (2012)
Compilations
Here To Save Your Soul (Punk Rock Blues Records) (2009)
MADEMOISELLE K
Katerine Gierak : Vocal & guitar
Pierre-Antoine Combard dit « Peter » : Guitar
Pierre Louis Basset dit « Pilou » : Bass & Backing Vocals
David Boutherre : Drums & Backing Vocal
THE JIM JONES REVUE
Jim Jones : Vocal & Guitar
Rupert Orton : Guitar
Henri Herbert : Keyboard
Gavin Jay : Bas
Nick Jones : Drums
Rupert Orton : Guitar
Henri Herbert : Keyboard
Gavin Jay : Bas
Nick Jones : Drums
BABYSHAMBLES
Pete Doherty – lead vocals, rhythm guitar, sitar, lyrics (2003–present)
Mick Whitnall – lead guitar, lyrics (2006–present)
Drew McConnell – bass guitar, backing vocals (2004–present)
Adam Falkner – drums and percussion (2013–present)
Mick Whitnall – lead guitar, lyrics (2006–present)
Drew McConnell – bass guitar, backing vocals (2004–present)
Adam Falkner – drums and percussion (2013–present)
THE SETLIST
BABYSHAMBLES
BABYSHAMBLES
Crumb Begging Baghead (Shotter's Nation – 2007)
Pipedown (Down in Albion – 2005)
Delivery (Shotter's Nation – 2007)
Nothing Comes To Nothing (Sequel To The Prequel – 2013)
I Wish (The Blinding Ep – 2006)
Baddie’s Boogie (Shotter's Nation – 2007)
UnBilo Titled (Shotter's Nation – 2007)
Side Of The Road (Shotter's Nation – 2007)
Fall From Grace (Sequel To The Prequel – 2013)
Maybelline (Sequel To The Prequel – 2013)
Penguins (Sequel To The Prequel – 2013)
Fireman (Sequel To The Prequel – 2013)
Killamangiro (Down in Albion – 2005)
Dr. No (Sequel To The Prequel – 2013)
Unstookie Titled (Shotter's Nation – 2007)
Fuck Forever (Down in Albion – 2005)
Pipedown (Down in Albion – 2005)
Delivery (Shotter's Nation – 2007)
Nothing Comes To Nothing (Sequel To The Prequel – 2013)
I Wish (The Blinding Ep – 2006)
Baddie’s Boogie (Shotter's Nation – 2007)
UnBilo Titled (Shotter's Nation – 2007)
Side Of The Road (Shotter's Nation – 2007)
Fall From Grace (Sequel To The Prequel – 2013)
Maybelline (Sequel To The Prequel – 2013)
Penguins (Sequel To The Prequel – 2013)
Fireman (Sequel To The Prequel – 2013)
Killamangiro (Down in Albion – 2005)
Dr. No (Sequel To The Prequel – 2013)
Unstookie Titled (Shotter's Nation – 2007)
Fuck Forever (Down in Albion – 2005)
Time Set : 1h00
http://youtu.be/w7bwnIzpPRk
http://youtu.be/EVClmEKbm0I
http://youtu.be/pOpz_3O5Lho
http://youtu.be/D89QL1XtMos
http://youtu.be/EVClmEKbm0I
http://youtu.be/pOpz_3O5Lho
http://youtu.be/D89QL1XtMos
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